La dégringolade se poursuit du côté de Cincinnati. On est bien loin des espoirs de 2020 voire 2021, car en 2022, le club a enfin assumé ce qu’il était: Un club en reconstruction. Plus besoin de mentir aux fans, le front office a continué son lessivage de l’équipe première et cela s’est évidement ressenti sur le terrain. Pas de chance pour les Reds, Washington, Pittsburgh et Oakland ont eu la même idée. Ces 4 là se battant dans la médiocrité pour se retrouver dans le tirage au sort de la loterie. Car c’est désormais là que peut espèrer briller Cincinnati. Et en 2023, c’est bien grâce à ses jeunes pousses que l’on va pouvoir voir ce club exister.
La saison 2022
La dégringolade se poursuit du côté de Cincinnati. On est bien loin des espoirs de 2020 voire 2021. Car en 2022, le club a enfin assumé ce qu’il était: un club en reconstruction. Plus besoin de mentir aux fans, le front office a continué son lessivage de l’équipe première et cela s’est évidement ressenti sur le terrain. Pas de chance pour les Reds, Washington, Pittsburgh et Oakland ont eu la même idée. Ces 4 là se battant dans la médiocrité pour se retrouver dans le tirage au sort de la loterie. Car c’est désormais là que peut espérer briller Cincinnati. Et en 2023, c’est bien grâce à ses jeunes pousses que l’on va pouvoir voir ce club exister.
On va passer vite sur la saison 2022 de nos amis Reds. Même si sur le papier la rotation avait fière allure avec Castillo et Mahle toujours dans le roster et la hype autour du receveur Stephenson ou de Jonathan India. Un soufflé qui va redescendre aussitôt. Dès le 15 avril, le club est déjà englué dans les bas-fonds de la MLB avec un bilan de 2 victoires pour 13 défaites. Le constat est clair, les Reds ne sont plus là pour jouer mais bien pour tanker. Et on a surtout énormément attendu la deadline pour pouvoir se délester de toute personne étant en capacité de plutôt bien joueur au baseball.
Ainsi, à l’été messieurs Mahle, Castillo et autres Drury ont été prié d’aller faire du baseball dans d’autres club de MLB. Et pour ces derniers cela s’est plutôt bien passé, preuve que les Reds savent quand même bien travailler. Tyler Stephenson s’est imposé comme un artilleur majeur du roster, mais malheureusement il a beaucoup trop côtoyé l’infirmerie. Agé de seulement 25 ans, il a un sacré potentiel et le club pourrait décider de fonder son attaque autour de lui. Car ce ne sera plus possible avec l’ami Joey Votto. Sur la partie descendante de sa carrière, le Canadien reste la figure de proue de la franchise, mais son niveau de performance est en clair déclin. Il est utile pour les relations presse et les réseaux sociaux du club, tout en étant un exceptionnel capitaine de vestiaire. Mais sur le terrain il n’est plus que l’ombre de lui-même.
On assiste à la fin d’une légende, je suis pas loin de penser que ce sera sa dernière saison. Au niveau offensif on pourra retenir les performances de Kyle Farmer (.255/14HRs/78RBIs) ou encore Jake Fraley (.259/12HRs/28RBIs) mais le reste ce fut plutôt très pauvre.
En revanche sur le monticule, si on a eu peu de résultats, on a eu de la hype. D’abord avec l’arrivée dans la Ligue de Hunter Greene. Dans les meilleurs prospects des Reds, il a pu se frotter aux batteurs de MLB. Lanceur avec le plus de lancers chronométréss à 100 mph et plus, il a un bras d’enfer mais manque encore de constance (4.44 d’ERA). A 23 ans, il est l’avenir de la franchise et sans doute le futur ace de cette équipe. 2023 devrait être un bon test pour lui. On y reviendra.
Il a été rejoint dans la rotation par un autre top prospect, lui aussi arrivé avec beacoup de hype, Nick Lodolo. Moins impressionnant que son cadet, il n’en est pas moins plus efficace. 19 matchs à son actif pour un ERA de 3.66 et 131 SO en 103.1 manches, c’est du costaud pour un rookie. Lui aussi doit aussi gagner en constance mais il a également un sacré potentiel. Avec ces deux là, Cincinnati tient une doublette en or.
Et pourtant parmi ces deux top prospects aucun des deux ne fut aussi impressionnant qu’un garçon venu de nulle part : Alexis Diaz. Le porto ricain a été étincelant au poste de closer des Reds avec 10 sauvetages à son actif et un ERA de 1.84. Si bien qu’il finira 2e au trophée de rookie de l’année en National League. Autre nom sorti du chapeau du front office de Cincy, Graham Ashcraft, sans doute le lanceur le plus constant de la rotation même si c’est loin d’être une foudre de guerre. Il pourrait être solide 3e ou 4e lanceur.
Vous l’avez compris du côté du pitching, Cincinnati peut plutôt être confiant sur son avenir, 2023 va être capitale dans l’évolution et la progression de ses jeunes pousses. Mais c’est du côté offensif que le club devait se renforcer.
Qu’attendre de 2023 ?
Je viens de le dire pour 2023, au niveau du pitching les Reds semblent plutôt armés. Cette saison doit être celle de la confirmation pour Greene et Lodolo, et pour cela, il faut que le club puisse être un minimum compétitif. On se rappelle tous de ce no-hitter emmené par Greene et qui s’est terminé par une défaite (6e fois de l’histoire que cela arrive)
Du coup durant l’intersaison, le club a tenté de rapporter des joueurs offensifs. Alors on ne va pas se mentir ce n’est pas une franche réussite. Il y a le pari Will Myers, en déliquescence chez les Padres, l’ancien top joueur va tenter de se relancer du côté des Reds. Il possède encore une belle batte, il pourrait être un bon contributeur avant d’etre trade cet été. Un peu comme Drury en 2022. Les autres recrues offensives font encore moins rêver, il s’agit de Kevin Newman qui arrive en provenance des Pirates. Bon défenseur et joueur utile au milieu de l’infield, c’est un frappeur de constance. Et enfin, on a deux receveurs, Luke Maille et Curt Casali, qui fait son retour au club pour se disputer les matchs laissés par Stephenson. On est loin de la hype du pitching staff.
Mais ce qui fait rêver Cincy et ses fans, c’est bien les jeunes pousses des ligues mineures. Après la vague des pépites du monticule, les Reds devraient assister à un même raz-de-marée dans la batter box. A commencer par Spencer Steer. Pièce maitresse dans le trade de Tyler Mahle le joueur est une très belle batte. Capable de frapper pour de la puissance (23 HRs en ligues mineures 2022) et en constance (.274 en ligues mineures), il a une place toute trouvée dans l’alignement des Reds en tant que 3e base. Il a gouté à la MLB en fin de saison dernière. C’est le premier de cordée. Car derrière lui, il y a deux joueurs beaucoup plus hypés qui n’attendent que de monter en MLB.
On pense d’abord à Elly de la Cruz. La coqueluche des fans des Reds: véritable machine à frapper, il a un potentiel de dingue. Capable de jouer 3e base ou arrêt court, il est censé être le futur visage de la franchise. Arrivé en double A l’an passé, il a été étincelant (.305/8HRs/34RBIs en 47 matchs) après avoir détruit le niveau inférieur. Il se fait strikeout encore beaucoup trop, et doit travailler ce secteur du jeu. C’est pour ça qu’on ne risque pas de le voir avant la fin de la saison 2023. Malheureusement pour nos aficionados de la Red Machine.
Enfin dernier nom à suivre, Noelvi Marte, pièce majeure du trade de Luis Castillo, il possède également un magnifique potentiel. Il n’est pas encore passé par la case double A, mais il a fait partie du roster espagnol lors des qualifications pour la World baseball Classic et on n’a bien vu sa supériorité. Lui aussi devrait être court pour 2023. Ce sont des “long shots”, mais ces noms sont là pour réchauffer le coeur des fans de Cincinnati. Les joueurs offensifs actuels sont juste là pour chauffer les coussins avant l’arrivée des jeunes pousses. J’annonce un début de Hype pour 2024-2025. Alors encore un peu de patience.
La star
J’en ai un peu parlé précédemment, il est arrivé avec beaucoup de hype en MLB. Et il n’a pas démérité. Il possède un arsenal dévastateur avec notamment cette balle rapide inimaginable. A 23 ans, c’est le lanceur qui a le plus lancé pour les Reds en 2022 et, pour un rookie, il a largement fait le boulot. 24 starts, 125 manches lancés et un ERA de 4.44. Dans une équipe inoffensive, compliqué de s’en sortir, mais il a montré qu’il avait les capacités pour être un ace. Il va falloir affronter le “sophomore wall”, et prouver une meilleure constance pour en faire un lanceur de haut calibre en MLB. Mais Mr Greene est définitivement la star de cette équipe des Reds. Et pas loin d’être une raison de regarder les matchs de Cincy.
Le joueur à suivre
J’avais bien envie de mettre Greene, ici aussi car ce sera vraiment l’attraction de cette saison côté Reds. Tout comme son compère Lodolo. Mais j’ai bien envie de parler du côté du bâton. Tyler Stephenson est sans doute le meilleur batteur actuellement du roster de Cincinnati. 6e au rookie de l’année en 2021, Stephenson devait faire de 2022 sa saison. Et il était bien parti, mais de nombreuses blesssures sont venues perturber son explosion. Car quand il est sur le terrain, c’est du costaud. La preuve, en 50 rencontres, il signe une moyenne de .319 avec 6HRs et 35 Rbis. Des stats qui en font un leader clair d’attaque. Receveur de formation, il a été gené par des blessures à la main et des concussions, si bien que le club souhaiterait le faire évoluer un peu plus en première base voir en DH. Et c’est pour cela que le front office s’est empressé de signer deux catcheurs durant l’intersaison. La présence de Will Myers et de Votto peuvent également lui apporter une protection supplémentaire dans l’alignement. S’il parvient à rester en bonne santé, j’ai envie de croire qu’il ne sera pas loin d’une place au All-Star game.
Le prono
Après avoir faire miroiter des illusions à ses supporters, Cincinnati est enfin et définitivement entré dans une reconstruction. Par chance, il y avait déjà des jeunes pousses prêtes à exploser (Lodolo, Greene) et les récents trades ont apporté une infusion supplémentaire (Steer, Marte). Pour cette 2e année de tanking, le club va pouvoir faire progresser ses jeunes et les confronter au niveau MLB, sans pression. Cependant le club reste bien trop faible notamment dans le domaine offensif pour espère réussir quelque chose. L’ouverture de la fenêtre sera pour 2025, avec un début de hype à partir de 2024. Objectif 70 succès pour nos amis du Great American Ballpark