Prédictions TSO : MVP, American League

Après les 30 previews en 30 jours, voici le second rendez-vous de l’année chez TSO. Ils nous font marrer, on se prend au jeu et on revient chaque hiver à l’approche de décembre sur nos résultats pour constater à quel point nous ferions de mauvais voyants ou de parfaits charlatans c’est selon. Mis sous pression saison après saison par notre rédac chef qui ambitionne toujours naïvement de faire un 8 sur 8, nous revoici plein d’ambitions pour cet exercice 2021 ! Bon ok… à défaut du pronostique parfait, nous tenterons ici surtout de faire mieux que l’an passé, ce qui au passage ne devrait pas être si compliqué vu nos piteuses prestations 2020 avec un terrible 3 sur 8. On termine les fameuses prédictions TSO avec les MVP d’American League !

Prédictions tso

Marion Jeterette – Bo Bichette (Toronto Blue Jays)

Il s’est développé dans l’ombre de son coéquipier Vlad Guerrerro Jr., mais c’est bien lui qui décrochera le trophée de MVP avant le puissant dominicain ! Bo Bichette est l’un des petits prodiges de la pouponnière canadienne qui compte bien remettre sa franchise sur le devant de la scène. Malgré plusieurs blessures lors de ses deux premières saisons, le fils de Dante (4X All-Star dans les années 90) est celui qui s’est le plus vite acclimaté à la MLB, au point de décrocher un record dès son 11e match pendant lesquels il avait frappé 11 hits dont 9 matchs de suite avec un double !

Frappeur très régulier, il est encore perfectible dans son jeu défensif mais peut compter cette saison sur l’expérience de Marcus Semien à ses côtés. L’ancien SS des A’s est repassé de l’autre côté de l’infield pour laisser le poste à Bichette et leur duo peut amener beaucoup aux Blue Jays. Bichette n’a que 23 ans et autour d’une centaine de matchs sur son compteur MLB donc le temps de s’installer au sommet de la Ligue… mais si Toronto joue les trouble-fêtes dans la AL East ce sera sans aucun doute grâce à Bo !      

J-Sé Gray – Matt Olson (Oakland Athletics)

« Ride The Wave » ! J’étais parti sur un autre Matt, mais le début de saison catastrophique de Chapman combiné au début de saison en feu de son compère du premier coussin m’a fait changer mon fusil d’épaule. Cependant je garde mon pari Athletics. Oui je pense que 2021 sera l’année d’Olson, du moins à Oakland. Véritable produit de la maison A’s, drafté à la 47e place en 2012, il arrive aujourd’hui à maturité. Double Gold Glove, il sort pourtant d’un exercice 2020 très délicat, tronqué sans aucun doute par son format court dans lequel il n’aura jamais réussi à s’immiscer réellement (.195 de moyenne au bâton). J’en parle brièvement dans le dernier podcast consacré à la bonne forme de l’équipe, mais le 1e base est à mon sens le meilleur joueur d’une des meilleures équipes actuelles.

Hit après hit, run après run, il devient un véritable franchise player sur lequel Billy Beane et son board auront tout intérêt à bâtir l’équipe de demain. Souvent mis au second plan derrière Chapman chez les suiveurs des « éléphants », Olson a pourtant une trajectoire impressionnante. 24 HR en 59 matchs lors de son année rookie en 2017, il en frappe 36 deux ans plus tard en ratant 35 matchs… Je ne serais pas étonné de le voir dépasser cette saison les 40 HR tout en drivant des runs à gogo comme il sait si bien le faire (déjà 17 cette saison). À l’heure actuelle, il mène son équipe en termes de hits, doubles, RBI, HR, moyenne, SLG et OPS. Si Oakland décroche un ticket pour octobre, Olson sera dans la discussion pour le titre de joueur le plus « valuable ». Le surfeur le plus précieux qui surfe sur la vague jaune et verte 2021 ? Il est bien en infield et il se prénomme bien Matt. Matt Olson.

Martin Keuchel – Alex Bregman (Houston Astros)

Foutue saison 2020. Après être entré dans la cour des grands en 2018 en finissant 5e de la course au MVP, Alex Bregman était parvenu à encore s’améliorer en 2019 avec à la clé un exercice stratosphérique. Il termina avec .296, 41 HR et 112RBI avec en plus 119 walk, meilleur total de la ligue. Servant de fer de lance à ces Astros qui échoueront à une game du titre. Il sera logiquement récompensé par une 2e place au MVP. Mais voilà 2020 est venu mettre un coup d’arrêt à la progression du joueur de 27 ans. Et comme pour beaucoup de joueurs, cette saison 2020 a été immensément compliquée. Il affiche alors un piteux .242 à la batte, pire total en carrière, 6 petits HR et 22 RBI. 

Nulle doute que pour ce joueur au gros tempérament et véritable ciment du vestiaire des Astros (bilingue en Espagnol il sert de liant entre le groupe hispanophone et anglophone), 2021 sera la saison de la rédemption. Houston en aura bien besoin après le départ de Springer. Son talent est bien là, il sera bien encadré entre la machine à Hits, Brantley et le monstre de puissance Alvarez. Lui à la capacité d’être à la fois les deux car il est l’attaquant le plus complet de la lineup. Bien protégé, il pourrait ainsi se régaler. 

Bastien LeGrom – Jose Ramirez (Cleveland Indians)

A l’image d’un Chris Sale pour le Cy Young Award, Jose Ramirez est l’un de ces candidats permanents (mais jamais récompensés) au titre de MVP d’American League. Sur le podium en 2017, 2018 et 2020 il est aussi celui dont l’on ne parle pas, ou si peu, saison après saison.

Pourtant, derrière sa dégaine de vendeur de cartes postales se cache un redoutable compétiteur, membre du 30-30 (30 Home Runs et bases volées) en 2018, avec 30 doubles pour faire bonne mesure, et le leader offensif des Indians de 2016 et 2017, en duo avec son compère Francisco Lindor.

Sans faire de bruit, dans une équipe des Indians qui devrait sagement squatter le milieu de tableau de l’American League Central cette saison (à moins que…), il a démarré la saison 2021 sur ses bases habituelles, juste derrière le top 10 au niveau des Home Runs et des bases volées tout en étant déjà l’un des joueurs qui subit le moins de Strikeouts (10, autant que de BB).

Sa slash-line de .262/.333/.536 en avril n’a rien d’impressionnant, certes, mais la force de Jose Ramirez est dans sa capacité à produire, semaine après semaine, comme un métronome, et s’inviter immanquablement dans la discussion pour le titre de MVP quand l’automne pointe son nez. 

Gaétan Jeter – Mike Trout, Los Angeles Angels

“Vous reprendrez bien un petit MVP ?”

Il fallait bien le mentionner. Un tel talent est prétendant chaque année au MVP. D’ailleurs, depuis 2012, où il gagna le Rookie de l’Année, la star des Angels a toujours été placé dans le top 5 (et souvent top 3), hormis la saison 2017 pour cause de blessure. Toujours placé mais pas toujours gagnant, il a tout de même remporté le MVP à trois reprises (2014, 2016, 2019). La saison dernière, celui qui marche dans les pas statistiques des plus grands (à défaut de titres collectifs), a terminé 5ème. Tout a déjà été dit sur Mike Trout. Il est bon partout : au bâton, en défense, sur base. C’est le meilleur joueur de la MLB en talent pur. Une saison moyenne chez lui, c’est une 4ème ou 5ème place au MVP. Alors, en 2021, Mike Trout peut enfin viser une nouvelle participation en playoffs avec des Angels plus solides et dans une division plus ouverte. De quoi le motiver à s’imposer comme un génie du baseball une nouvelle fois.


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