Prédictions TSO : Rookie of the year, National League

Après les 30 previews en 30 jours, voici le second rendez-vous de l’année chez TSO. Ils nous font marrer, on se prend au jeu et on revient chaque hiver à l’approche de décembre sur nos résultats pour constater à quel point nous ferions de mauvais voyants ou de parfaits charlatans c’est selon. Mis sous pression saison après saison par notre rédac chef qui ambitionne toujours naïvement de faire un 8 sur 8, nous revoici plein d’ambitions pour cet exercice 2021 ! Bon ok… à défaut du pronostique parfait, nous tenterons ici surtout de faire mieux que l’an passé, ce qui au passage ne devrait pas être si compliqué vu nos piteuses prestations 2020 avec un terrible 3 sur 8. Après les Managers de l’année et avant les Cy Young et MVP, voici les fameuses prédictions TSO version 2021 pour les meilleurs débutants en National League !

Marion Jeterette : Jazz Chisholm, Miami Marlins

Né à Nassau au Bahamas, Chisholm signe à l’âge de 17 ans, en 2015, avec les DBacks et fait ses débuts pros un an plus tard. Il signe une belle slashline (.281/.333/.446) en 62 matchs de Pioneer League. A l’entame de la saison 2017, le jeune shortstop est classé prospect #5 de la franchise de l’Arizona par le média spécialisé Baseball America. Il fait alors ses débuts avec la sélection de Grande-Bretagne pour les World Baseball Classic Qualifiers où il atteint la finale. En 2018, il continue d’aiguiser les appétits des fans des DBacks en signant 25HR, 70RBI et 17SB en 112 matchs de A et AA… Mais après six premiers mois 2019 délicats (beaucoup de K), Jasrado – de son vrai prénom – est envoyé aux Marlins à la Trade Deadline de juillet, en échange d’un autre jeune espoir : le lanceur Zac Gallen. Un an et un mois après, le 1er septembre 2020, Jazz – 22 ans – fait ses premiers pas dans la Grande Ligue en rentrant en jeu face aux Blue Jays… Il n’a alors jamais joué au-dessus du Niveau AA mais bénéficie de la très large revue d’effectif du manager Don Mattingly pour devenir le 7e joueur originaire des Bahamas à percer jusqu’en MLB (le 2e seulement au 21e siècle après Antoan Richardson, 22 matchs en carrière).

Chisholm dispute 21 matchs en septembre mais sans grand succès : 19K et une slashline décevante (.161/.242/.321). La hype Chisholm retombe quand Zac Gallen brille en Arizona (12 starts et une ERA de 2.75 en 2020) et les railleries contre les choix du front office des Marlins reprennent de plus bel (inutile de reparler des cas Yelich, Realmuto, Ozuna). Les premiers matchs du Spring Training 2021 n’arrangent rien : Chisholm, reconverti en 2e base, est transparent (.111/.111/.278 en 9 matchs) avant de se réveiller (AVG final de .268 en 20 matchs) et d’arracher le poste de titulaire pour l’Opening Day… une décision que lui annoncent en personne son Manager et Km Ng, nouvelle GM des Marlins. Le 10 avril, il s’offre son premier HR en carrière en MLB face à un certain Jacob deGrom, le seul point concédé par l’Ace des Mets ce jour-là… peut-être le déclic? Contrairement à beaucoup d’autres soutiens, je n’ai pas encore quitté le Jazz-train et je continue de penser que le jeune homme peut réussir une très belle carrière en MLB. Et si ça commençait pas un trophée de Rookie de l’année?

Martin Keuchel : Dylan Carlson, Saint-Louis Cardinals

St. Louis Cardinals: The very unlikely path for Carlson to start with Cards
Dylan Carlson est un attaquant hors pair et sa batte pourrait lui valoir le titre de Rookie de l’année. Photo : DR

J’ai longtemps hésité pour décerner ce trophée, mon cœur à longtemps penché pour keBryan Hayes je l’avoue. Mais un des mes acolytes a profité de cette hésitation pour me piquer la pépite des Pirates mais m’a permis de rendre compte que oui ce sera bien Dylan Carlson le Rookie de l’année en NL. Alors à première vue, il a été dépassé par les événements en 2020 lors de ses premiers pas en MLB. Avec une moyenne à la batte d’à peine 20% et 35 K en 35 matchs, on peut avoir des doutes sur celui qui a été sélectionné en 33e position de la draft 2016. Mais en y regardant de plus près, on voit que le potentiel est là mais surtout immense pour chez ce joueur des Cardinals qui en attendent énormément. D’abord, au sein même de la saison 2020, il montré des progrès puisque après avoir frappé à .185 durant ses 23 premiers matchs, il a redressé la barre sur ses 13 derniers avec .285 au baton. Mais surtout, même si ses coups de batte ne finissent pas en hit, il frappe très très fort et avec un angle intéressant. Ce qui laisse envisager de bonne choses pour la suite. Avec une préparation complète en 2021, il est parvenu à se faire une place dans l’OF des Cards. Très rapide, il pourrait également être une menace sur les coussins. Enfin entouré par des joueurs comme Goldschmidt, Arenado ou encore Molina, il y a pire pour progresser. Pour terminer en 9 matchs cette saison, il a déjà frappé plus de HR que sur toute la saison 2020. Néanmoins, il faudra qu’il se montre un peu plus régulier à la batte et qu’il baisse son nombre de K, mais ce garcon à tout pour être la nouvelle foudre de guerre de la National League.

Gaétan Jeter – Ian Anderson, Atlanta Braves

Anderson n’a obtenu qu’un seul point au vote du ROY 2020. La concurrence était rude. Mais son nom est apparu néanmoins et c’était plus que logique. Ses débuts dans le Show ont permis aux Braves d’assurer en l’absence prématuré de Mike Soroka. En duo avec Max Fried à la pointe de la rotation, Ian Anderson a délivré une superbe courte saison (1.95, 3-2). Même rythme en postseason avec un ERA de 0.96 et une fiche de 2W-0L en 4 matchs débutés. Des performances exceptionnelles qui en ont fait une cible. Son manager, Brian Snitker, le sait. Les équipes ont commencé à s’ajuster à son jeune lanceur durant le Spring Training. Anderson va devoir s’adapter mais, l’adaptation faite, dans une équipe visAnt le titre et dans l’émulation d’une rotation talentueuse, Anderson a tout ce qu’il faut pour gagner le ROY et emmener les Braves loin en octobre. Comme en 2020.

J-Sé Gray – Sixto Sanchez, RHP, Miami Marlins

Marion vous en parlait précédemment avec Chisholm mais oui, les Marlins possèdent dans leur pipeline de nombreux joyaux prêts à éclabousser les ballparks de leur talent. Résultat ? Les « Fish » ne présentent ni plus ni moins que le premier farm system 2021 de National League. Et leur tête d’affiche porte un nom, Sanchez, classé top prospect à Miami, 13e MLB et 3e chez les pitchers. Peu de jeunes loups possèdent à ce jour le stuff de ce fan inconditionnel de Pedro Martinez.

Son expérience 2020 doit lui servir pour franchir rapidement les étapes et se faire un chemin dans le cœur des floridiens. Pour rappel, il démarra 7 rencontres l’an passé et lança cinq manches sans concéder le moindre point dans un match de postseason contre les Cubbies. Repéré par les Phillies en février 2015 alors que les recruteurs étaient venus observer à la base un catcher cubain lors d’une séance d’entraînement en république dominicaine, il tapa directement dans l’œil des scouts. A tel point qu’il signa par la suite avec la franchise de Pennsylvanie contre un chèque de 30 000$. Tradé par la suite dans le deal de Realmuto, il fait figure de plus belle pièce d’échange censé offrir un futur radieux au Marlins Park LoanDepot Park. On ne va pas se mentir, dans la franchise de Jeter, on l’attend tout simplement comme le premier ace depuis le regretté Jose Fernandez.

Bastien LeGrom – Ke’Bryan Hayes (Pittsburgh Pirates)

Il a entamé la saison 2021 comme dans un rêve. Lui, le gamin que tout Pittsburgh attend comme le Messie, a mis les choses au clair dès son premier at-bat, propulsant un changeup de Kyle Hendricks dans les tribunes De Wrigley Field pour son premier Home Run de la saison. Malheureusement, le jeune prodige des Bucs se blessait au poignet le lendemain, et s’invitait pour un passage sur l’IL-10, dont il doit sortir cette semaine.

Mais ce n’est, sans aucun doute qu’un contre-temps pour le jeune joueur des Pirates, joueur de troisième but comme son père Charlie, vainqueur des World Series avec les Yankees en 1996, et surtout prodigieux de talent dans tous les domaines, comme il a pu le montrer en 24 matchs de saison régulière disputés avec les Pirates lors de la saison 2020.

Car KBH sait absolument tout faire. Capable de frapper à la moyenne comme en puissance (.376/.442/.682 en 2020 pour 5 HR, 2 3B et 7 2B), défenseur hors-pair à qui l’on prédit un futur de Gold Glover (4 DRS et 1.2 dWAR en 198 manches jouées), Hayes n’a pas encore fait parler sa vitesse dans les Big Leagues mais cela ne saurait tarder, lui qui a volé une douzaine de buts sur chacune de ses deux dernières saisons dans les Minor Leagues en AA et AAA.  

Il lui aura fallu 24 matchs dans les Big Leagues pour finir 6e au classement du Rookie of the Year 2020. Cette saison, il revient sans pression dans un PNC Park qui ne compte que sur lui pour faire le show, et faites-lui confiance, Ke’Bryan va profiter de l’opportunité pour montrer qu’il y a un nouveau Five-Tool-Player sur les bords de l’Allegheny. 


Laisser un commentaire