Predictions TSO : Manager of the Year, National League

Après les 30 previews en 30 jours, voici le second rendez-vous de l’année chez TSO. Ils nous font marrer, on se prend au jeu et on revient chaque hiver à l’approche de décembre sur nos résultats pour constater à quel point nous ferions de mauvais voyants ou de parfaits charlatans c’est selon. Mis sous pression saison après saison par notre rédac chef qui ambitionne toujours naïvement de faire un 8 sur 8, nous revoici plein d’ambitions pour cet exercice 2021 ! Bon ok… à défaut du pronostique parfait, nous tenterons ici surtout de faire mieux que l’an passé, ce qui au passage ne devrait pas être si compliqué vu nos piteuses prestations 2020 avec un terrible 3 sur 8. Managers de l’année, Rookie, Cy Young et MVP, voici les fameuses prédictions TSO version 2021 et on enchaîne avec les Managers de National League !  

 

Bastien leGrom – Jayce Tingler, San Diego Padres :

Lorsqu’il a pris les rênes des San Diego Padres à l’hiver 2020, la pression était énorme sur les épaules de Jayce Tingler. Inexpérimenté en tant que Manager malgré de nombreuses années dans le coaching staff des Rangers, on murmurait dans les travées du Petco Park qu’il était le choix d’AJ Preller, ancien des Rangers, pour garder le contrôle.

A la tête d’un effectif compétitif et mené par le trio de superstars Hosmer/Machado/Tatis Jr, Tingler n’avait pas le choix : il devait tirer le meilleur de son effectif et faire de nouveau rêver la ville de San Diego, toujours dans l’attente de son premier titre majeur dans l’un des quatre grands sports américains.

Et, si les Padres ont rendu les armes face aux Dodgers, intouchables en saison régulière comme en NLDS, les Padres se sont affirmé, sous les ordres de Jayce Tingler, comme l’equipe la plus spectaculaire de National League et un véritable rival pour les géants de Los Angeles, dans leur course folle pour un neuvième titre de Division en autant de saisons et une quatrième participation aux World Series en cinq ans !

Si UNE équipe peut briser cette hégémonie dès la saison régulière, ce sera bien la bande à Tingler, renforcée cet hiver par les as Yu Darvish et Blake Snell, et nul doute qu’un exploit d’une telle magnitude résulterait, en novembre prochain, et un titre de Manager of the Year pour leur jeune manager.

Martin Keuchel – Mike Shildt, Saint-Louis Cardinals :

Mike Shildt peut bien Flex, on vient de lui ajouter Nolan Arenado.. Photo: Kevin C. Cox/Getty Images

C’est un entraineur que je suis particulièrement depuis sa prise de fonction en 2018. Et j’avais vu juste (pour une fois) en prédisant qu’il serait élu manager de l’année en 2019. Et pour cause, arrivé à la tête des Cards, dans le courant de la saison 2018, Shildt a eu un impact immédiat sur l’équipe. Lors de sa première saison complète, il a fait regouter la postseason à cette équipe pour la première fois depuis 2016. En 2020, ce fut compliqué durant la saison régulière, comme pour beaucoup, mais Saint-Louis a dû faire face à un cluster et n’a pas pu jouer durant 15 jours. Un nouveau coup dur pour la forme des joueurs déjà bien entamée après l’arrêt/reprise de la saison. Néanmoins, l’essentiel est là puisque les Cards se qualifieront pour la postseason. Ils tomberont les armes à la main lors d’une série de WildCard complétement folle face aux Padres (2-1 dont un Game 2 d’anthologie). Ca arrive à des gens très bien de se faire sortir par ces Padres. Ils ne sont pas passés loin donc et on se dit qu’un petit quelque chose pourrait les aider à aller plus loin. Ca tombe bien ce petit quelque chose se nomme Nolan Arenado et vient apporter une défense de titan et une batte monstrueuse à une équipe déjà bien en place. Un apport qui fait des Cards les immenses favoris de la NL Central, et si Shildt est parvenu par deux fois à amener cette équipe en playoffs, nul doute qu’avec cet effectif il saure le refaire. Et il est fort possible qu’il se faufile pour décrocher le 2e, voir le 3e meilleur bilan de la National League. Sachant que la NL East va se tirer dans les pattes. Dans ce cas, il sera récompense pour son travail.

Marion Jeterette – Craig Counsell, Milwaukee Brewers

Il entame sa 7e saison à la tête des Milwaukee Brewers. Sur les 6 exercices précédents, la moitié s’est terminée en playoffs mais sans parvenir à atteindre les World Series (NLCS en 2018 et Wild-Card en 2018 et 2019). La question peut donc se poser si Craig Counsell a atteint son plafond avec la franchise du Wisconsin ? Les dirigeants répondent non puisqu’ils ont renouvelé leur confiance à l’ancien double champion en tant que joueur (1997 avec les Marlins et 2001 avec les DBacks). 2e du vote de Manager de l’année en 2018 derrière Brian Snitker, Counsell aspire à repartir avec le trophée cette année. Pour cela, il compte sur un retour au plus haut niveau de sa star Christian Yelich après une saison 2020 complètement manquée. Le point fort de l’équipe devrait une nouvelle fois être le bullpen porté par Josh Hader. On connait les talents de bricoleur/magicien du manager pour réussir des fins de match et aussi des fins de saison en fanfare. Si Derek Jeter est Mister November et Reggie Jackson Mister octobre… Craig Counsell peut être affublé du titre honorifique de Mister September ! Mais attention, avec une saison « normale » de 162 matchs, les places en postseason seront chères.

Gaétan Jeter – Joe Girardi, Philadelphia Phillies

Avant de rejoindre les Phillies en 2020, l’ancien receveur Joe Girardi avec managé deux équipes de MLB. La première, durant une unique saison, ce fut les Florida Marlins. Une saison à l’issue de laquelle Girardi fut viré alors qu’il remportait son premier et seul trophée de Manager de l’Année. En 2008, il connaît sa deuxième expérience de manager. Après avoir managé le plus bas payroll de la MLB en 2006, le voilà à la tête de la plus riche équipe de la ligue, les prestigieux New York Yankees. L’année suivante, il remporte les World Series avec la bande à Jeter, A-Rod et Rivera. Girardi va rester dans le Bronx jusqu’en 2017 avant que la franchise choisisse un jeune manager, Aaron Boone, pour conduire les Baby Bombers.

Girardi bénéficie donc d’une solide expérience dans des franchises très opposées (même si la légende de la seconde est devenue le proprio de la première !), une expérience qui la conduit à connaître de très nombreuses fois la course aux playoffs et les playoffs. Un atout pour les ambitions des Phillies d’y retourner et qui vont évoluer dans une NL East dantesque. Même si son image a souffert de cette fin de parcours frustrante aux Yankees, Girardi conserve une bonne image, celle des managers qui savent utiliser sagement les stats avancées tout en étant meneur d’hommes, dans un leadership à l’ancienne mais pas trop. Le type de managers qui peut aider les Phillies d’Harper et Realmuto à passer un cap alors que l’équipe a comblé en partie sa plus grande faiblesse 2020, le bullpen. Les phillies iront en playoffs et Girardi y sera pour beaucoup.

J-Sé Gray : Brian Snitker, Atlanta Braves

Il est marrant de noter qu’à l’heure d’écrire ces lignes, mes quatre petits camarades de TSO avaient déjà tous jetés leur dévolu sur le principe du « premier arrivé, premier choisi » sans qu’aucun ne coche le nom de Brian Snitker. Pourtant il est vu par les bookmakers comme le favori à la succession de Mattingly et pour cause. Dans une league qui ne récompense que trop rarement les « underdogs teams » via ce trophée, Snitker a tout du favori pour signer un doublé après 2018. Si on met de côté la saison 2020 ponctuée d’un astérisque pour Covid, depuis près de vingt ans, un seul GM fut honoré par les journalistes du BBWAA sans vaincre à 90 reprises : Girardi en 2006. Et c’est pour moi tout l’avantage de Snitker. Il est à la fois à la tête d’une franchise bâtie pour aller taper cette barre, voire celle des 100, sans être pour autant le capitaine du navire d’un mastodonte à l’image d’un Roberts par exemple. On sait que le 1e bilan de la Ligue correspond rarement avec le MOY, demandez à Cora 2018, et c’est pour cette raison principale que je vois un Snitker prendre son 2e MOY en six saisons sur le banc des Bravos. Ni trop favori, ni trop outsider, juste ce qu’il faut pour décrocher un 4e fanion consécutif dans une division ultra serrée. S’il y parvient au nez et à la barbe de revanchards Phillies, d’ambitieux Mets et d’expérimentés Nationals, il ne devrait pas en être bien loin…

Publié dans MLB

Laisser un commentaire