Predictions TSO : Manager of the Year, American League

Après les 30 previews en 30 jours, voici le second rendez-vous de l’année chez TSO. Ils nous font marrer, on se prend au jeu et on revient chaque hiver à l’approche de décembre sur nos résultats pour constater à quel point nous ferions de mauvais voyants ou de parfaits charlatans c’est selon. Mis sous pression saison après saison par notre rédac chef qui ambitionne toujours naïvement de faire un 8 sur 8, nous revoici plein d’ambitions pour cet exercice 2021 ! Bon ok… à défaut du pronostique parfait, nous tenterons ici surtout de faire mieux que l’an passé, ce qui au passage ne devrait pas être si compliqué vu nos piteuses prestations 2020 avec un terrible 3 sur 8. Managers de l’année, Rookie, Cy Young et MVP, voici les fameuses prédictions TSO version 2021 et on débute avec les Managers d’American League !  

J-Sé Gray – Tony La Russa, Chicago White Sox

Tony La Rusa
Retour vers le futur ! CP Ron Vesely/MLB Photos via Getty Images

L’histoire est digne d’un scénariste d’Hollywood.  On parle ici du premier Manager de l’histoire à retourner coacher en ayant déjà été élu au Hall of Fame ! Lorsqu’il accepta de prendre de nouveau les rênes de l’équipe cet hiver, la légende de ce sport affichait 76 bougies sur le gâteau. Le septuagénaire bien tassé continue donc d’écrire son histoire à travers les époques à l’heure où d’autres retraités auraient choisi sans hésiter de continuer à couler de vieux jours heureux, assis dans leur confortable Adirondack sur le perron de leur maison, limonade à la main. La Russa est donc sorti de son film version Clint Eastwood pour rejoindre la fougueuse jeunesse des quartiers sud de Chicago.  Rendez-vous compte tout de même… Lorsque TLR démarra sa carrière de Manager sur le banc des South Siders en 1979, José Abreu, 34 ans, était encore loin d’être ne serait-ce qu’imaginé dans l’esprit de ses parents. Avec les Sox, il remporta le 1e « Manager of the Year » de l’histoire en 1983. En plus de trente ans de carrière, il ramena les World Series à Oakland une fois (89) et aux Cards deux fois (2006 et 2011), décrocha plus de 2700 victoires, 12 fanions de divisions et 6 pennant. Cette saison il dépassera McGraw à la seconde place de l’histoire en terme de victoires sur un banc pour se ranger 2e derrière le grand Connie Mack. Et si, plus de 40 ans après, il pouvait boucler la boucle avec un 5e MOY, là où tout a commencé, on est sûr que l’histoire pourrait être définitivement adaptée à Hollywood. 

Bastien leGrom – Rocco Baldelli, Minnesota Twins

White Sox par ci, White Sox par là. La hype est telle, et a juste titre, autour de Noir et Blanc de Chicago, que l’on en oublierait presque que le double Champion en titre reste les Minnesota Twins, avec 101 victoires (62.3%) en 2020 et 36 (60%) en 2021. Le bilan atroce des Twins en postseason (ils restent sur 18 défaites consécutives en postseason, depuis leur victoire dans le match 1 des ALDS 2004) ne doit pas faire oublier qu’ils restent une redoutable équipe de saison régulière, même si le pitching, Berrios et Maeda en tête, semble avoir pris le pas en 2020 sur la puissance de feu qui avait fait leur force en 2019 (2020 : 11e attaque en Runs, 4e ERA / 2019 : 2e attaques en Runs, 9e ERA).

Le secret d’un nouveau titre de division des Twins en 2021 réside probablement dans la capacité de leur manager, Rocco Baldelli à allier ces deux forces en 2021, comptant sur sa paire d’as et un reste de rotation capable à défaut d’être impressionnant et un lineup qui fera une fois de plus la part belle aux sluggers avec les battes de Nelson Cruz, Max Kepler, Miguel Sano ou encore Mitch Garver bien affutées pour provoquer des cauchemars aux lanceurs de l’AL Central.

Déjà vainqueur du trophée de Manager of the Year en 2019, Rocco Baldelli sera sans aucun doute de nouveau dans la discussion pour le titre honorifique s’il est capable de trouver le juste équilibre entre pitching et offense et de passer, une fois encore, la barre des 100 matchs remportés. Même si on se doute bien qu’il échangerait le bibelot et une bonne poignée de ces victoires contre un succès, enfin, lors de la postseason.

Martin Keuchel – Mike Matheny, Kansas City Royals

Mike Matheny fait bien progresser les jeunes des Royals, si bien qu’on n’est pas à l’abri d’une belle surprise du côté de Kansas City. AP Photo/Charlie Riedel

Alors, ici c’est un long shot car Kansas City, à moins d’un miracle, ne devrait pas voir les play-offs. Mais je fais un pari en ce début de saison. Celui que les Royals seront l’une des équipes les plus attrayantes de la MLB. Et en ces temps compliqués, ça ne fait pas de mal. Après une fin difficile avec les Cards, Matheny a bien rebondi du côté de Kansas City, et cela n’a pas été facile puisque sa première saison avec son équipe fut en 2020. Pourtant avec un effectif plutot faible, il est parvenu à sortir une saison raisonnable en 26-34. Soit le même bilan que les Angels ou les Mets par exemple. Des équipes aux payrolls bien supérieur. Mais son plus grand fait d’armes c’est d’avoir donné confiance à ses joueurs et à ses jeunes, notamment ses lanceurs. Et pour 2021, avec un effectif bien plus armés (Carlos Santana, Benintendi etc..), et des jeunes pleins de confiance, on n’est pas à l’abri d’une surprise dans cet AL Central plus qu’ouverte. Pour moi, cette équipe est capable de se battre pour le 3e place de la division, tout en pratiquant un beau baseball. Et puis, il se peut qu’on assiste aux débuts du jeune Witt Jr, mais ça on en reparlera dans une autre catégorie. Mais quand on sait le beau travail de Matheny avec les jeunes, ca peut faire des étincelles. Dés cette saison …

Marion Jeterette – Charlie Montoyo, Toronto Blue Jays

Finaliste du trophée la saison dernière, Charlie Montoyo sera le vainqueur cette saison ! 13e manager de l’histoire de la franchise à son arrivée en octobre 2018, il est le fer de lance de la reconstruction des Blue Jays. Après une première saison 2019 de transition (67-95), Montoyo a mené son équipe aux playoffs en 2020 après un bilan de 32-28. Lors des Wild-Card, le manager de 55 ans a retrouvé son ancienne équipe des Rays puisqu’il y avait passé 3 ans en tant que coach de 3e base (de 2007 à 2014, il avait précédemment été aux commandes des Durham Bulls en AAA). Pour sa première expérience de manager en chef en MLB, Montoyo se voit proposer un super challenge : ramener les Blue Jays au plus haut niveau en s’appuyant sur des jeunes qu’il a lancés dans le grand bain : les Guerrero Jr., Bichette et Biggio en premier lieu. Les dirigeants de Toronto mettent les moyens pour atteindre leurs ambitions en offrant à Montoyo un recrutement 5 étoiles depuis l’an dernier : d’abord Ryu puis Springer et Semien. Quelques jours avant Opening Day, ils avaient aussi levé l’option de Montoyo pour la saison 2022, lui offrant la possibilité de mener à bien le projet. A noter que dès le premier match de cette saison 2021, Charlie Montoyo s’est offert une victoire symbolique : sa 100e sous l’uniforme des Blue Jays pour son 223e match.

Gaétan Jeter – Joe Maddon, Los Angeles Angels

Un 4ème trophée de Manager de l’Année pour le sorcier Maddon ? Celui qui a conduit les Cubs, avec le GM Theo Epstein, à la victoire en 2016, brisant 108 ans de lose et de malédiction, a déjà remporté à trois reprises cette distinction. Deux fois avec les Tampa Bay Rays, en 2008 et 2011. Puis en 2015 avec les South Siders. Maddon est un manager aguerri, capable d’amener les petites écuries très loin, comme en World Series avec les Rays ’08, et de faire gagner les équipes maudites, comme vu plus haut avec les Cubbies. Celui qui fit ses premiers pas de manager aux Angels en 1996 et 1999, est le parfait exemple des managers alliant utilisation d’une équipe fabriquée par les stats avancées et un leadership humain. Le profil parfait pour les Angels qui auront besoin du savoir-faire de Maddon pour palier aux faiblesses de l’équipe et jouer sur ses forces dans une AL West au niveau nivelé. Les Angels ont leurs chances pour aller en playoffs et Maddon sera un élément indispensable à ce succès. Et le succès avec les Angels, Maddon connaît puisqu’il fut l’un des coachs de l’équipe quand celle-ci remporte ses premières et seules World Series en 2002.


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