Les prédictions The Strike Out pour 2018

Après presque deux semaines de compétition, les premières tendances émergent. Slumps et départs en fanfares, surprises et révélations, et un import attendu comme le loup blanc qui se permet de démarrer la saison avec l’assurance d’un MVP. Alors bien entendu, il reste 150 matchs à jouer et il est encore impossible de dégager les véritables tendances, individuelles et collectives, qui dessineront le portrait de cette saison 2018. Mais chez The Strike Out, on aime prendre des risques et on vous a choisi quelques individus qui devraient marquer de leur empreinte cette année de baseball majeur. Quelques noms évidents, quelques paris, quelques idées folles : MVP, Cy Young, Rookie of the Year, Manager of the Year et Comeback Player, voici notre palmarès avant l’heure !

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Ces deux là vont continuer à éclabousser le baseball de tout leur talent, au moins pour les 10 années à venir.

American League MVP 

J-Sé Gray : Mike Trout (OF/Los Angeles Angels)

MVP en 2014 et 2016, 2e en 2012, 2013 et 2015, Mike Trout est sorti du podium au « MVP Award » pour la première fois de sa carrière l’an passé à cause d’une blessure au pouce. Sans manquer un quart de la saison, on peut sérieusement envisager que le phénomène des Halos aurait aujourd’hui 3 titres MVP dans le gant. Soit aussi bien que des Joe DiMaggio, Yogi Berra, Mickey Mantle ou plus récemment Albert Pujols. Et ce à 26 ans. Autant dire que le « Kiiiiid », comme on le surnomme, n’a pas fini de marquer l’histoire de son sport. Le 3e titre et la cour des grands, c’est pour cette année !

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Mike Trout, triple MVP à seulement 27 ans et enfin de retour en postseason ? Réponse à l’automne !

Martin Keuchel : Carlos Correa (SS/Houston Astros)

.315/24HRs/84RBIs, voici les stats de Carlos Correa en 2017. Des chiffres déjà impressionnants pour un joueur de seulement 23 ans. Mais si en plus, je rajoute qu’il a manqué presque deux mois de compétition à cause d’une blessure, je vous laisse imaginer les stats hallucinantes que le Porto-ricain aurait pu fournir. Et même malgré cette saison raccourcie, il a terminé à la 17e place dans la course au MVP. Une saison complète au sein de la meilleure attaque de la MLB devrait lui permettre de sortir des grosses stats, d’autant qu’il est positionné en 4e position dans l’alignement des Astros.  Le Porto-Ricain est en progression constante depuis 3 ans, améliorant à chaque fois ses stats, et on peut s’attendre à une saison à 33HRs/115RBIs et 133 Runs. Des chiffres qu’un seul shortstop est parvenu à atteindre en MLB, un certain Alex Rodriguez, triple MVP. Et tiens, tiens, à qui compare-t-on souvent Carlos Correa …

Marion Jeterette : Giancarlo Stanton (OF/New-York Yankees)

Sauf erreur, aucun joueur dans l’histoire de la MLB n’a enchaîné deux titres de MVP consécutifs en passant d’une Ligue à l’autre. Giancarlo Stanton a tout pour être le premier ! L’ancien slugger des Marlins veut faire des ravages chez les Yankees. Dur à dire s’il se rapprochera de la barre des 60 HRs comme l’an dernier (59 + 132 RBIs) mais l’environnement new-yorkais peut parfaitement lui réussir, notamment la saine concurrence offensive avec Judge et Sanchez. Une telle puissance attirait encore la suspicion il y a peu mais rien de négatif ne circule autour de Stanton et c’est tant mieux !

Bastien LeGrom : Francisco Lindor (SS/Cleveland Indians)

Second au classement du Rookie of the Year d’American League en 2015 (derrière Carlos Correa), 9e au classement du MVP 2016, 5e en 2017, Francisco Lindor est déjà, à seulement 24 ans, la pierre angulaire et l’une des superstars des Cleveland Indians. Joueur complet, rapide sur bases (une quinzaine de vols par season), puissant et régulier au bâton (33 HR l’an dernier, et une slash-line de .291/.347/.469 en carrière) et défenseur hors pair (Gold Glover en 2016), il est l’un de ces véritables Five Tool Players dont les observateurs du baseball raffolent. Si les Indians réussissent une saison 2018 comparable aux deux précédentes, ils le devront probablement une fois de plus en grande partie leur shortstop portoricain. Et sa personnalité incroyablement attachante ne pourra être qu’une motivation supplémentaire pour les votants, au moment de choisir leur pick pour la saison 2018.

On aurait pu choisir : Jose Altuve, Aaron Judge, Mookie Betts, Manny Machado, J.D. Martinez, Josh Donaldon, Jose Ramirez

National League MVP 

J-Sé Gray : Bryce Harper (OF/Washington Nationals)

En 2015 il décrochait son premier titre MVP venu récompenser une année extraordinaire (42 HR, 99 RBI). Malheureusement pour la « belle gueule » des Nationals, la suite a été plus compliquée. Non classé en 2016, Harper a raté le top 10 l’an dernier suite à une blessure au genou l’ayant éloigné du diamant pendant plus de quarante rencontres. C’est donc un Bryce Harper revanchard que l’on devrait retrouver dans sa dernière année de contrat à Washington. Surtout avec la Free Agency en perspective où le quintuple All-Star pourrait faire péter la banque. Autant dire que la mèche gominée du Big Kid pourrait bien remuer à de nombreuses reprises sous le casque du #34. Après un home run par exemple. « Tête à claque » ou « fashion slugger », Bryce Harper est un peu des deux à la fois. Mais il est surtout un formidable MVP en puissance.

Raie sur le côté, cheveux gominés et mèche rebelle pour une belle gueule ou tête à claques ? CP : Sporting News

Marion Jeterette : Bryce Harper (OF/Washington Nationals)

Que l’on aime ou non le comportement et l’attitude, les avis sont unanimes quant à la qualité du joueur. Bryce Harper c’était le « chosen one » de la MLB, à l’image de LeBron James en NBA. Si les récompenses individuelles s’empilent (Rookie of the year 2012, MVP et HR King 2015, quintuple All-Star…), il lui manque la récompense collective suprême : la victoire en World Series. Le Kid des Nats (il n’a que 25 ans !) veut décrocher le Graal pour sa dernière année de contrat avant de quitter ou non DC. Son petit plaisir : faire taire les supporters adverses. Celui qui a crié “overrated” et l’organiste qui a diffusé la “Marche Impériale” s’en souviennent cette saison! Harper leur a répondu par un HR!

Martin Keuchel : Nolan Arenado (3B/Colorado Rockies)

8e, 5e, 4e. Voici le palmarès sur ces 3 dernières années de Nolan Arenado dans la course au MVP. Premier de la NL en HR et en RBI en 2015 et 2016, on lui avait reproché sa moyenne au batôn (.287 et .294), du coup en 2017, le joueur de 3B, a donc décidé de rajouter une nouvelle corde à son arc en frappant à presque 31% ainsi que 37HRs et 130 RBis, soit deux de moins que le MVP, Stanton. Vous l’avez compris, Nolan Arenado est un joueur hors-pair qui excelle tant défensivement qu’offensivement. Mais son seul soucis est qu’il évolue dans une franchise très peu médiatisé, les Colorado Rockies. C’est ainsi que plane au-dessus de sa tête, la question : “Serait-il autant performant dans un autre stade que Coors Field ?”. Et bien, en 2017, Arenado a frappé un HR de moins à l’exterieur (18) qu’à domicile (19). Pour aider un peu le cas du joueur de 3B, de seulement 26 ans !!!!!, Colorado semble de mieux en mieux armés pour joueur un rôle en postseason et ainsi amener dans la lumière Arenado. Mais pas facile d’attirer les projecteurs devant l’enfant terrible du baseball Bryce Harper.

Bastien LeGrom: Freddie Freeman (1B/Atlanta Braves)

Sa saison 2017 avait commencé comme dans un rêve. En 6 semaines de compétitions, le slugger des Atlanta Braves avait frappé 16 HR, produit 33 points et affichait une slash-line de .348/456/745. Les bases volées en moins, il affichait une ligne de stats quasi-identique à celle de Mike Trout, dans une franchise déjà à l’agonie. Et puis, une fracture du poignet gauche l’a privé de dix semaines de compétition avant de le handicaper considérablement à son retour. La bonne nouvelle, c’est que Freddie va mieux, et qu’il a lancé sa saison 2018 sur des bases tout aussi spectaculaires : en dix matchs, le joueur de première base poste une slash-line de .333/.522/.667 avec 2HR, 11 RBI et 13 Walks, pour un OPS de 1.188 dans une franchise des Braves qui semble cette fois armée pour, sinon se mettre à son niveau, lui donner un véritable support logistique dans sa course aux stats. Si les pepins physiques l’épargnent, et tant que les performances de sa franchises ne le pénalisent pas trop, à l’instar d’un Joey Votto, Freddie Freeman tient à vous prévenir : il est prêt à montrer à Bryce, Nolan, Corey et tous les autres que est la véritable star de National League c’est lui !

On aurait pu choisir : Kris Bryant, Paul Goldschmidt, Joey Votto, Trea Turner, Cody Bellinger, Corey Seager, Charlie Blackmon…

AL Cy Young 

J-Sé Gray : Chris Sale (Boston Red Sox)

C’est bien simple, tant que le longiligne starter des Red Sox ne remportera pas ce maudit trophée qu’il mérite, je continuerai de faire de lui mon favori pour le Cy Young. Parce qu’on ne peut pas voir un tel lanceur aussi métronome sur la durée ne pas être récompensé au moins une fois. 6e en 2012, 5e en 2013, 3e en 2014, 4e en 2015, 5e en 2016, 2e l’an passé, « Stickman » tourne autour sans mettre dans le mille depuis trop d’années. La faute à une deuxième partie de saison généralement en-dessous de ses standards des premiers mois. Chris Sale, si tu m’entends, soit solide une fois venu le soleil de juillet, continue d’enchaîner les strikeouts comme des perles et cette fois il sera pour toi !

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Chris Sale est-il prêt à briser le plafond de verre et remporter, ENFIN, ce Cy Young Trophy qu’il mérite tant ?

Martin Keuchel : Justin Verlander (Houston Astros)

L’arrivée, fin août, de Justin Verlander à Houston, a complètement transformer les Astros. En effet l’ancien as des Tigers a offert un second souffle à une rotation qui commençait à peiner. Déjà auteur d’une grosse saison avec Detroit, Verlander a été encore meilleur dans le Texas. Le lanceur a remporté les 5 rencontres qu’il a débutées avec un ERA, microscopique, de 1.06 ainsi que 43 Strikeouts. Mais Verlander, déjà auréolé d’un Rookie of The Year (2006) d’un Cy Young (2011) et d’un MVP (2011), était en mission pour s’emparer du seul trophée qu’il lui manquait, celui des World Series. Et dans cette quête, le joueur de 35 ans s’est démené allant même jusqu’à rentrer au cours d’un match (lors des ALDS), une première dans sa carrière. Face aux Yankees, en ALCS, il sera même injouable avec un ERA de 0.56 en deux matchs, il sera d’ailleurs logiquement élu MVP de cette série. Bague au doigt (celle des World Series et de son mariage), Verlander ne se classera que 5e dans la course au CY Young 2017. Mais grâce à ces superbes performances avec les Astros,  Verlander jouit d’une très belle côté pour 2018. A lui de capitaliser là-dessus. Il semble en tout cas bien parti car après trois starts en 2018, il affiche déjà un ERA de 1.45…

Marion Jeterette : Luis Severino (New York Yankees)

3 victoires en 2016 et une ERA de 5.83 ; 14 victoires en 2017 et une ERA de 2.98 en 2017 ! C’est peu dire que le lanceur dominicain des Yankees a complètement explosé la saison dernière. Alors qu’il vient de fêter ses 24 ans en débuts d’année, il a tout pour être le pitcher numéro 1 de cette franchise mythique pour de longues années! Selon moi, il sera même cette année le numéro 1 de la Ligue américaine. Il a terminé sur le podium la saison dernière derrière les monstres Kluber et Sale. Si les Yankees veulent répondre aux attentes et se placer en favori number 1 pour le titre, ça ne se fera pas sans un excellent Sevy!

Bastien LeGrom: Corey Kluber (Cleveland Indians)

La tentation était grande de rejoindre J-Sé et de se ranger derrière Chris Sale, mais son incapacité à tenir le rythme d’une saison complète, année après année, semble rédhibitoire, surtout lorsqu’on l’oppose a la froide régularité du double Cy Young Corey Kluber. Le lanceur des Indians sort d’une saison 2017 monumentale (18-4, 2.25, 5 Complete Games dont 3 shutouts), est absolument infatigable (876.1 sur les quatre dernières saisons régulières) et mène la charge au sein de l’une des toutes meilleures franchises des Majors. Cela suffit à en faire une fois de plus le grand favori pour un troisième titre, qui ferait de lui « l’égal » de Koufax, Martinez, Seaver, Palmer, et des deux plus grands lanceurs de sa génération : Clayton Kershaw et Max Scherzer. Attention tout de même, car les Indians pourraient se ressentir de deux désillusions consécutives en postseason, et Corey Kluber a vu partir l’homme qui l’a aidé à réaliser tout son potentiel, Mickey Callaway, devenu Manager des New York Mets. Suffisant pour faire vaciller le roi de l’American League ?

On aurait pu choisir : Carlos Carrasco, Dallas Keuchel, Marcus Stroman, David Price, Gerrit Cole, Shohei Ohtani

NL Cy Young 

J-Sé Gray : Clayton Kershaw (Los Angeles Dodgers)

À l’instar d’un Mike Trout pour le MVP, Clayton Kershaw s’avance chaque année avec la grosse pancarte de favori placardée dans le dos. Et ce dos justement fut bien l’unique faiblesse du meilleur pitcher au monde. Fragilisé depuis 2016 par les blessures à ce fameux « Balky Back », Kersh a raté le Cy Young lors des deux derniers exercices à cause de passages répétés sur la DL, laissant ainsi la place à un MadMax qui n’en demandait pas tant. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Scherzer postait l’an dernier sa meilleure moyenne en carrière à 2.51. CK, lui, a une moyenne en carrière, à 2.36. Mieux, depuis 5 ans, il n’a jamais été au-dessus de 2.31. Ne cherchez plus, le patron c’est lui !

Meilleure moyenne (ERA) de NL en 2011,12,13,14 et 2017. Qui dit mieux ? CP: Getty Images

Martin Keuchel : Stephen Strasburg (Washington Nationals)

Si seulement, il était épargné par les blessures. Depuis 2014, Stephen Strasburg ne parvient pas à lancer une saison complète. Pourtant à chaque fois il signe des sublimes stats. En 2017, il termine la saison avec 15 victoires contre seulement 4 défaites (175.1 manches) avec un ERA de 2.54 et 204 Ks !!!!!! Des chiffres comparables à ceux de Kersahaw et Scherzer, les deux lanceurs qui devancent Strasburg au classement du CY Young. Le fait de ne pas joueur la majorité de ses starts empêche le natif de San Diego de prétendre au titre de CY malgré ses stats. Mais le lanceur numéro 2 des Nationals se rapproche de plus en plus d’une saison complète. Surtout il a prouvé l’étendu de son potentiel sur la plus belle des scènes : les postseasons. En effet malgré l’élimination de son équipe, Strasburg n’est pas à blâmé bien au contraire. Il a ainsi lancé 14.1 manches en deux départs durant la NLDS face aux Cubs, avec à la clé un ERA de … 0.00. Surtout il a été étincelant lors du match 4 avec 12 Ks en 7 manches et seulement 3 hits concédés. Une saison sans blessure, il sera plus qu’un candidat sérieux à ce titre de Cy Young.

Marion Jeterette : Max Scherzer (Washington Nationals)

Et un, et deux, et trois Cy Young… consécutifs pour Max Scherzer ! Un nouveau trophée cette année serait son 4e au total puisque l’Ace des Nats l’avait aussi remporté en 2013 avec les Tigers. Un tel accomplissement lui permettrait de devenir l’égal de Greg Maddux et Steve Carlton ! Scherzer a été tout simplement incroyable la saison dernière : ERA de 2.51 et WHIP de 0.90 (records en carrière), mais il a connu une énorme désillusion en étant crédité de la défaite lors du Game 5 des NLDS. Il sera revanchard cette saison à n’en pas douter et veut amener -enfin – les Nats au plus haut. Rarement blessé depuis ses débuts, il ne parait jamais baisser physiquement alors qu’il est dans sa 34e année et qu’il enchaine les saisons à 200 manches et plus (série de 5 saisons consécutives en cours).

Bastien LeGrom : Jacob deGrom (New York Mets)

Quand l’on parle lanceurs et Mets, on pense d’abord au fantasque Matt Harvey ou au supersonique Noah Syndergaard. Pourtant, la valeur sure de la franchise New-Yorkaise, à l’heure actuelle, reste encore et toujours le Rookie of the Year 2014, Jacob deGrom. Malgré un contexte difficile et le naufrage collectif des siens en 2017, il a surnagé et a fini la saison avec 15 victoires et un ERA de 3.59 (Top 10 de NL dans les deux cas), 239 Strikeouts (5e en MLB), 201.1 IPs et un WHIP de 1.19, pour une huitième place finale au classement du Cy Young. Cette année, dans un roster revigoré par l’entrée en fonction de Mickey Callaway, deGrom a démarré par deux victoires convaincantes (2-0, 1.54, 11.2 IP, 12 SO) et il a annoncé la couleur lors d’une interview cette hiver : il veut remporter le Cy Young et participer aux World Series. Si le deuxième objectif semble compliqué à atteindre, le premier est loin d’être fantaisiste.

On aurait pu choisir : Noah Syndergaard, Gio Gonzalez, Carlos Martinez, Zach Greinke, Jon Lester, Johnny Cueto…

AL Rookie Of The Year

J-Sé Gray : Shohei Ohtani (Lanceur – DH / Los Angeles Angels)

On a déjà presque tout lu et tout dit sur Ohtani tant le phénomène est scruté, observé et analysé par les fans et spécialistes baseball. Le prospect numéro 1 MLB, c’est lui et autant dire que le monde entier a les yeux rivés sur ses premiers lancers et coups de bâtons dans le grand show. Mais la pression, le MVP 2016 de la Japan’s Pacific League (1.86 ERA – 10-4 au lancer & 22 HR – 67 RBI – .322 avg au bâton) n’a pas vraiment l’air de s’en préoccuper. 6 Ks en 6 manches et une première victoire sur son premier start mais surtout 3 HR lors de trois matchs consécutifs en DH pour une moyenne à .389 et 7 RBI. Et même s’il se rate comme pitcher, avec peut-être 250 passages au bâton à venir Ohtani a l’opportunité de changer le cours de l’histoire comme aucun joueur de sa génération. Ni de celle d’avant d’ailleurs. En réalité comme personne depuis un certain “Babe Ruth”. L’histoire peut enfin s’écrire.

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Shohei Ohtani, le « Babe Ruth Japonais », Rookie of the Year 2018 en attendant bien mieux encore?

Martin Keuchel : Michael Kopech (Lanceur/Chicago White Sox)

Les White Sox sont en train de remonter la pente grâce à un groupe de jeunes joueurs très talentueux. On parle de Yoann Moncada ou Eloy Jimenez mais sur la butte, le club possède également une pépite en la personne de Micahel Kopech. Ce dernier arrivé dans le trade de Chris Sale a été étincelant en 2017 en postant un ERA de 2.88 entre le Double A et le Triple A, avec 172 strikeouts en seulement 134.1 manches. Il n’a plus rien à prouver au niveau inférieur puisqu’en 4 saisons il possède un ERA de 2.68 de moyenne. Il possède l’une des meilleurs balles rapides des ligues mineures et il devrait pouvoir goûter à la MLB, d’ici à cet été.
Mais, Ohtani semble bien évidemment un choix indiscutable. Surtout après son incroyable début de saison.

Marion Jeterette : Vladimir Guerrero Jr. (3B/Toronto Blue Jays)

Choisir Shohei Ohtani ne serait pas très original alors je mise sur un joueur que l’on n’a pas encore vu cette saison en MLB ! Un sacré pari donc… mais le nom de Vladimir Guerrero ne vous est peut être pas totalement étranger. Ajoutez y « Jr. » et vous avez mon gagnant. Le « fils de » est un phénomène dans le farm system des Blue Jays . C’est à Montréal que Vlad Jr. a vu le jour il y a 19 ans, là où en père faisait des merveilles sous le maillot tricolore des Expos et là où il s’est fait connaître de tous les fans de baseball le mois dernier en inscrivant un walk-off home run lors du dernier match de pré saison de Toronto sur le turf du Stade Olympique. Il a commencé la saison en Double A avec les New Hampshire Fisher Cats et je le vois bien intégrer le roster de Major League au All-Star break et nous faire une « Gary Sanchez » qui avait frappé 20HR en 53 matchs avec les Yankees à l’été 2016 pour ses débuts au plus haut niveau.

Bastien LeGrom : Shohei Ohtani (Lanceur – DH / Los Angeles Angels)

Il serait beaucoup trop facile de céder à la hype ambiante et de couronner Shohei Ohtani comme roi des Rookies après seulement 10 jours en MLB… Et c’est précisément ce que je vais faire… Il arrive comme ça tranquille, dans l’hiver californien, il endosse le surnom de « Babe Ruth Japonais », relax comme le Big Lebowski un jour de bowling, il nous fait un Spring Training exécrable, on se dit que la pression va peser sur ses jeunes épaules… et là, CRAC, trois Home Runs en première semaine, deux victoires sur la butte et un shutout sur sept manches pour sa deuxième sortie. Alors oui, il est possible qu’il connaisse un creux en cours de saison, mais Ohtani a marqué les esprits à grands coups de batte et de fastballs en ce début de printemps, et il va falloir s’accrocher pour lui passer devant !

NL Rookie Of The Year

J-Sé Gray : Ronald Acuña (OF, Braves)

Si le jeune vénézuélien (20 ans seulement !) a débuté l’année 2018 dans les Minors et ne sera probablement appelé que mi-avril dans le grand show ce n’est uniquement pour une raison financière. Les Braves obtenant ainsi une année de plus sur son contrat avant de le voir free agent. À l’instar d’un Kris Bryant avec les Cubs en 2015, le prospect numéro 1 selon Baseball America doit donc encore attendre un petit peu à l’étage inférieur avant de venir prendre sa place dans l’outfield des Braves. Ce véritable “five-tool player” en puissance sait déjà tout faire comme le prouve ses 21HR et 82 RBI l’an dernier mais aussi ses 44 bases volées ! Avec une combinaison de vitesse, puissance et régularité au bâton, le gamin que l’on compare déjà à un jeune Cespedes au niveau du jeu est destiné à une ascension aussi fulgurante qu’un Bryant. En 2015, Bryant intégré les Majors mi-avril après une grosse saison en Triple-A avant de braquer le ROY-MVP en 2 ans. Sans connaître la suite, on peut déjà affirmer que les trajectoires sont similaires au départ…

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Rapide, puissant, redoutable. Ronald Acuna, la nouvelle star en devenir des Braves et de la MLB

Martin Keuchel : Scott Kingery (INF-OF/Philadelphie Phillies)

Bien sûr que Ronald Acuna est le grandissime favori pour ce trophée, mais d’autres jeunes joueurs vont briller cette saison, à commencer par Scott Kingery. Le polyvalent joueur des Phillies a éblouit de son talent le Spring Training (.411/5HRs en 22 rencontres), si bien que le front office de Philadelphie lui a offert son premier contrat pro avant même qu’il foule la scène de la MLB. En 2017, il a tout dévasté sur son passage en ligues mineures finissant l’année avec une moyenne au bâton de 30% pour 26 HRs et un OBP de .359. Il pourrait faire des ravages au sein de la jeune lineup des Phillies et sous la tutelle de Carlos Santana.
A suivre également : Ryan McMahon (1B/3B des Rockies)

Marion Jeterette : Lewis Brinson (OF/Miami Marlins)

Les supporters des Marlins se préparent à une looooooooongue saison après le départ de leurs meilleurs joueurs à intersaison et la seule éclaircie dans le ciel baseballistique floridien pourrait venir de leur rookie Lewis Brinson. Absolument pas certain de débuter la saison chez les grands, le jeune prospect de 23 ans – arrivée des Brewers dans le trade de Yelich – a gagné sa place dans le roster pendant le Spring training avec une moyenne de.328 et 19 hits en 23 matchs. Il doit maintenant défendre sa place de titulaire. Le premier travail sera de réduire son nombre important de Ks mais l’avenir de Miami sans conteste c’est lui!

Bastien LeGrom : Jack Flaherty (Lanceur / St Louis Cardinals)

Dans l’ombre d’Alex Reyes, Jack Flaherty est peut-être LE jeune lanceur sur lequel les St Louis Cardinals compteront cette saison. A 22 ans, Flaherty possède une solide expérience de starter en Minor League (30-17, 3.25) et, s’il a connu des débuts difficiles dans les Majors en 2017 (0-2, 6.33 en 6 matchs dont 5 départs), le prospect numéro 2 des Cardinals (38e de MLB) semble prêt à passer le cap. Convaincant pour son premier match de MLB cette saison (L, 5.0 IP, 6 H, 1 ER, 1 BB, 9 SO), il a enchainé avec une performance de choix AAA (7.0 IP, 1 H, 1 R, 11 K). Nul doute qu’on reverra rapidement Flaherty sur la butte du Busch Stadium, avec une belle carte à jouer si jamais le favori évident pour ce titre de Rookie de National League, Ronald Acuña, laisse un peu de place à la concurrence.

 

AL Manager Of The Year

J-Sé Gray : Terry Francona (Cleveland Indians)

81 victoires en 2015, 94 en 2016, 102 l’an passé, Terry Francona semble avoir trouvé la clé pour pousser ses Indians toujours plus loin année après année. Et ce malgré des échecs qui marquent les esprits. L’homme aux 2 bagues de champion (sur le banc des Red Sox) a ainsi en ligne de mire cette 3e bague qui lui fait de l’oeil depuis ces fameuses World Series 2016 où les Indians ont laissé filer les trois derniers matchs face aux Cubs. On aurait pu imaginer Cleveland abattu après être passé si près. C’est bien mal connaître ce compétiteur hors pair. Francona et ses hommes se sont relevés enchaînant 22 victoires consécutives, du jamais vu en AL. En 2018, l’homme aux 2 titres de MOY n’a plus qu’un seul dernier défi. Ce 3e titre qui irait si bien avec un 3e sacre individuel de Manager de l’année. Histoire d’être l’égal d’un Dusty Baker, Joe Maddon, Jim Leyland, Buck Showalter ou Lou Piniella.

Martin Keuchel : Mike Scioscia (Los Angeles Angels)

Depuis 18 ans, il est sur le banc des Angels. Et pour cause, il a offert le premier titre de l’histoire de la franchise, dès sa troisième année (2002). Par deux fois manager de l’année (2002 et 2009), il est de l’ancienne école, c’est à dire plus meneur d’hommes que tacticien. Mais ça marche, puisqu’il a mené les Angels par six fois en postseason.  Après 3 saisons compliqués, son front-office s’est décidé à lui offrir une équipe digne de ce nom. Son équipe est en progression depuis deux ans, et une place de wild card semble à la portée des Angels. L’expérience de Scioscia pourra s’avérer utile.

Marion Jeterette : John Gibbons (Toronto Blue Jays)

Il avait prolongé son contrat juste avant la saison dernière et ça ne lui a pas réussi. John Gibbons a connu une saison cauchemar avec ses Blue Jays : mauvais résultats, multiples blessures et une honteuse 4e place de la AL East alors que la postseason était l’ambition première. Gibbons a tenu bon cet hiver en pleine vague de renouvellement de coachs, sans doute à cause de son nouveau contrat qui lui servait de garantie financière, mais surtout parce que Gibbons peut et va faire du bon travail cette saison. Tous les observateurs louent son positivisme, son attitude joviale et sa relation unique avec ses joueurs. Il croit en eux même quand les vents sont contraires et il est certain que l’inverse est exacte. Gibbons connaît bien le contexte dans lequel il évolue puisqu’il s’agit de sa deuxième expérience de manager à Toronto (de 2004 à 2008 puis depuis 2013). Derrière New York et Boston, les deux monstres de la Division, les Blue Jays peuvent se battre pour la dernière wild-card.

 

MLB: Toronto Blue Jays at Tampa Bay Rays
Gibbons et les Blue Jays veulent retrouver le sourire cette saison / Crédit Blue Jays Republic.

 

Bastien LeGrom : Alex Cora (Boston Red Sox)

Ancien de la maison et vainqueur des World Series 2007 avec les Red Sox, Alex Cora n’a qu’une expérience limitée du coaching en Ligues Majeures. Mais quelle expérience puisqu’il était le Bench Coach des Houston Astros l’an dernier!Placé à la tête d’une équipe de Boston impressionnante dans tous les secteurs, Cora veut continuer sa fulgurante ascension et mener les Betts, Sale et autres Pedroia au titre suprême.
Reconnu pour ses qualités tactiques et humaines, Cora doit maintenant prendre ses responsabilités et gérer la menace des Yankees et de leur propre entraineur novice, Aaron Boone, dans une division AL East qui risque de se jouer au couteau. Pour l’instant, avantage à Cora et aux Red Sox, qui affichent le meilleur bilan des Majors sur la première semaine (8-1), et je serais tenté de croire que ce n’est que le début.

NL Manager Of The Year

J-Sé Gray : Craig Counsell (Milwaukee Brewers)

Le temps où le Manager de l’année était forcément remis au mec assis sur le banc d’une équipe écrasant tout sur son passage en mode puzzle est révolu. Surtout en National League où Hurdle (Pirates), Maddon (Cubs) et Lovullo (DBacks) l’ont tous gagné lors des cinq dernières années sans pour autant remporter leur divisions respectives. Ce prix vient réellement récompenser le Manager ayant tiré le maximum de son groupe quitte à oublier peut-être un gros client. Dans cette optique, un Counsell décrochant le prix après avoir offert à ses Brewers une première wild-card depuis sept ans n’a rien d’un pari fou bien qu’un peu “ballzy”. Surtout Counsell entame sa 4e année sur les rives du lac Michigan. Si son équipe touche enfin à la postseason, il ne devrait pas être loin d’être récompensé pour l’ensemble de son travail dans le Wisconsin.

Martin Keuchel : Craig Counsell (Milwaukee Brewers)

Contre toutes attentes, les Milwaukee Brewers sont passés très proche d’une WildCard la saison dernière. Une surprise car le club avait terminé 2016 avec 73 victoires pour 86 défaites et une modeste 4e place de la NL Central. Mais en 2017, Craig Counsell parvient à amener son groupe, pourtant annoncé en reconstruction, à la 2e place de sa division avec un bilan de 86-76. Soit une amélioration de 13 succès. Il a aussi sorti de son chapeau, Corey Knebel qu’il a installé au poste de closer, courant 2017, avec le succès que l’on connait (39 sauvetages, 1.72 d’ERA). Malheureusement pour lui, la non-qualification de son équipe en play-offs, lui vaut sans doute le trophée de Manager de l’année en 2017. Mais avec une équipe qui a emmagasiné de l’éxperience et des recrues de poids, nul doute que les Brewers devraient jouer les premiers rôles en NL Central. Counsell sera alors en liste pour ramener pour la première fois de l’histoire, le trophée de meilleur entraîneur à Milwaukee. (Le trophée existe depuis 1983)

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Les Pirates n’ont absolument aucune chance de voir les playoffs ? Clint Hurdle n’est pas de cet avis, et il va vous montrer de quel bois il se chauffe.

Marion Jeterette : Clint Hurdle (Pittsburgh Pirates)

Mon choix a surpris plusieurs de mes camarades mais je le défends  : si les Pirates ont un bilan positif à la fin de saison alors leur manager pourra prétendre au trophée. Personne n’attend quelque chose de cette équipe après le départ du franchise player et véritable icône de Pittsburgh, Andrew McCutchen, sans oublier aussi celui du lanceur Geritt Cole. Les Pirates ont quand même des atouts pour limiter la casse : les jeunes Taillon, Glasnow, Bell, Polanco, Moran, Rivero et quelques cadres comme Marte, Harrison, Dickerson ou Mercer. Pas de noms rutilants mais un groupe qui peut très bien créer de belles surprises sous la houlette de Hurdle, déjà distingué NL Manager of the Year en 2013 après avoir ramené les Pirates en playoffs pour la première fois depuis 1992. Pourquoi ne pas imaginer un doublé?

Bastien LeGrom : Mike Matheny (St Louis Cardinals)

Voila maintenant deux saisons que les Cardinals n’ont pas vu les playoffs, une éternité pour la franchise de St Louis, un de ces monstres de la MLB qui vit pour le baseball et existe pour la victoire. Dans une NL Central plus ouverte que jamais, Mike Matheny, lui-même ancien receveur des Cards jusqu’à l‘émergence de la légende Yadier Molina, a bien l’intention de remettre les choses dans l’ordre, et repousser les assauts des Cubs, des Brewers, et voir même des Pirates. Avec un pitching staff impressionant (Martinez, Wainwright, Wacha) si les organismes tiennent le coup, un roster complet et expérimenté, et les arrivées de Marcell Ozuna ou du closer Greg Holland (41 saves en 2017) , Mike Matheny a les moyens de mettre la Division la genoux, et de se réaffirmer de la même manière comme l’un des entraineurs qui comptent et qui montent en MLB.

AL Comeback Player

J-Sé Gray : Michael Brantley (OF/Cleveland Indians)

Disons le honnêtement, les lignes qui vont suivre se regroupent derrière la catégorie dans laquelle je me sens le moins inspiré : “le comeback player”. Le terme désigne ce fameux joueur revenu d’entre les morts pour gravir l’Olympe et se couvrir de gloire. Surtout ne pétez pas votre PEL sur mon pronostic, je suis à 99,99% dans le faux mais comme il faut y aller, et bien allons-y pour ‘Dr. Smooth’. Autrement dit : Michael Brantley, double all-star et silver slugger. L’OF des Indians a surtout raté 101 rencontres lors des deux dernières saisons pour des blessures à la cheville et au cou. Depuis les Indians ont émergé comme l’une des meilleures équipes de la Ligue. Mais Brantley n’a que 30 ans et peut encore retrouver son niveau d’antan (.876 OPS, 90 doubles, 38 bases volées entre 2014 et 2015). Vous n’y croyez pas ? J’aurais fait ce que j’ai pu…

Martin Keuchel : Garrett Richards (Lanceur/Los Angeles Angels)

Il n’a lancé que 12 matchs sur les deux dernières saisons, mais Garrett Richards possède l’un des meilleurs arsenal de la MLB. Et ça se voit. Pour preuve en 2014, il signe 24 starts, avec un ERA de 2.61 ainsi que 124 SOs. En 2015 c’est 32 starts, 3.65 d’ERA et 176 SOs. Son absence lors des saisons 2016 et 2017 coïncident avec la période de moins bien des Angels. Mais avec l’arrivé d’Ohtani, qui attire toute la lumière, Garrett Richards devrait porter un fardeau un peu moins lourd sur ses épaules. Et des épaules moins lourdes, c’est mieux pour lancer.

Marion Jeterette : Aledmys Diaz (SS/Toronto Blue Jays)

Premier rookie de l’histoire de la MLB à maintenir une moyenne de .500 tout au long de ses 50 premiers AB, Aldemys Diaz se révélait à l’âge de 26 ans après un parcours sinueux entre Cuba, le Mexique et les Ligues Mineures. Nous étions en 2016 et le short-stop fêtait sous le maillot de Saint-Louis sa sélection pour le All-Star Game. L’hiver dernier, Diaz a passé la frontière pour se retrouver au Canada et se relancer après une année 2017 très compliquée. Des stats en net recul et l’émergence de Paul De Jong le pousse sur le banc puis carrément en Triple A où il passera 46 matchs. Les Blue Bats croient beaucoup en lui et moi aussi !

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Miguel Cabrera sort de la pire saison de sa carrière, et il a quelques comptes à régler.

Bastien LeGrom : Miguel Cabrera (1B/Detroit Tigers)

Il est peut-être le meilleur batteur de toute une génération, double MVP, vainqueur d’une triple couronne, 11 fois All Star… Mais l’an dernier, Miguel Cabrera était tout simplement médiocre (.249, 16 HR, 60 RBI contre une moyenne en carriere de .317, 34 HR, 118 RBI !), parfaitement incapable de surnager dans une équipe elle-même à la dérive. Intransférable en raison d’un contrat pharaonique, Miggy n’a pas quitté le navire des Tigers comme l’ont fait la plupart des atouts sportifs de Detroit. Du coup, il a décidé de se remettre dans le sens de la marche et retrouver un niveau digne du futur Hall of Famer qu’il est déjà : avec 9 points produits en 8 matchs, Cabrera revient a un niveau plus conforme à ce qu’il a toujours été. Bien entendu, ce n’est pas ca qui permettra au Tigers de prétendre a quoi que ce soit, mais quel bonheur cela serait de revoir Miggy au niveau qui est le sien : légende du sport.

NL Comeback Player

Martin Keuchel : Adam Eaton (OF/Washington Nationals)

Washington a beaucoup concédé pour s’offrir les services de l’ancien White Sox. Ainsi en décembre 2016, le club de la capitale s’est ainsi notamment séparé des lanceurs Lucas Giolito (3e meilleur prospect MLB à l’époque) et Reynaldo Lopez (38e), considérés dans le top 10 des meilleurs jeunes lanceurs. En échange, c’est donc Adam Eaton qui débarque avec une réputation de superbe défenseur ainsi que d’être une machine à monter sur bases (OBP de .36o en carrière). Oui mais voilà, après 23 matchs prometteurs en 2017 (.297/27 Hits/14 Walks), Eaton se déchire les ligaments croisés, le constat est sans appel : Fin de saison. Après une saison quasi-blanche, Adam Eaton est de retour et il sera sans doute un élément clé dans la réussite des Nationals puisqu’il frappe en tête de l’alignement. Sa présence sur les bases sera un gros atout pour le scoring de Washington. Et son début de saison semble le confirmer puisqu’il a tout simplement été élu joueur de la première semaine pour la National League.

Marion Jeterette : Adam Eaton (OF/Washington Nationals)

« Si Eaton n’avait pas été blessé, les Nationals auraient certainement remporté les World Series et non les Astros ». C’est ce que l’on pouvait lire la semaine dernière sur le site Cut4. Facile à écrire puisque de toute façon cette thèse là est invérifiable… mais peut être pas si loin de la vérité ! Très bon pour ses premiers matchs sous le maillot de DC en avril 2017, le voltigeur ne disputera que 23 matchs avant de se blesser gravement au genou en trébuchant sur la première base après un hit. Sa régularité au bâton, sa vitesse et sa défense sont un super atout cette saison pour Washington qui considère presque Eaton comme une recrue. « Si Eaton n’est pas blessé, les Nationals… ».

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Bastien LeGrom : Matt Harvey (Lanceur/New York Mets)

On avait quitté le « Dark Knight » au bord de l’abime. Détruit physiquement, à la dérive moralement, embourbé dans les histoires extra-sportives et en termes très moyens avec son Manager Terry Collins. Après deux saisons calamiteuses (4-10 et 4.86 en 2016, 5-7 et 6.70 en 2017), Matt Harvey semble, à l’instar de tout le roster des Mets, avoir retrouvé l’envie et l’énergie depuis la prise de fonction de Mickey Callaway. En deux sorties de cinq manches, Matt Harvey a montré du très bon (1 H, 0 R contre les Phillies) et du moins bon (9 H, 4 R contre les Nationals) mais il a retrouvé son bras, et un véritable run support de la part de son roster. Les Mets sont de retour, capables de soutenir leurs lanceurs même dans les moments difficiles, les conditions sont idéales pour que le Dark Knight prenne, enfin, un nouvel envol dans le ciel du Queens !


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