« The Strike Out » souhaite aller plus loin dans son suivi de la MLB et vous proposera tout au long de la saison des previews d’avant-match. L’équipe tentera de varier les plaisirs en vous présentant, au fil de la saison, chacune des équipes des Ligues Majeures. L’occasion de zoomer sur les grosses écuries, bien sûr, mais aussi sur les petites franchises. Histoire de partir à la rencontre de joueurs, coachs ou autres révélations plus habitués à l’ombre qu’à la lumière. La suite de notre « rencart » se passera sur notre compte twitter @MLB_France où nous vous ferons vivre ladite rencontre à travers un live parfois haut en couleurs. Pour débuter, du très lourd histoire de lancer la machine. Jays vs Red Sox en affiche du samedi soir. Accrochez les ceintures, ça risque de remuer violent dans la ‘batters box’…
BOSTON RED SOX (1-1, 1-1 Away) @ TORONTO BLUE JAYS (2-2 / 0-0 Home)
Samedi 9 Avril 2016 – 19h07 au Rogers Centre
C’est sans aucun doute l’un des chocs les plus attendus de la saison. Blue Jays vs Red Sox, où les deux rivaux d’une AL East bien indécise. D’un côté les « gros sluggers » de Toronto, de l’autre une équipe au tournant de son histoire. Blue Jays vs Red Sox c’est aussi l’occasion de voir des étoiles comme rarement. Donaldson, Martin ou Bautista côté Canadien, Pedroia, Ortiz ou Betts côté Boston, ça sent bon le gros match. Le tout saupoudré d’un brin de folie sur la butte : la balle papillon.
Les Pitchers : Duel de « papillons »
Steven Wright (-/ ERA – / – K) vs R.A. Dickey (1-0 / 5.40 ERA – 3K)
16 ans. 16 ans que la MLB attend un duel entre deux lanceurs de « Knuckleball ». Une éternité. Pour la première fois depuis 2000 et un duel entre Tim Wakefield et Steve Sparks, la « papillon » va littéralement flotter sur chaque lancer au Rogers Centre.
On aime ou on déteste, mais l’invention d’ Eddie Cicotte au début du XXe ne laisse personne indifférent. La « Papillon » est avant tout un mythe. D’abord du fait de sa rareté. Depuis 1905, moins de 30 pitchers de papillons ont joué en MLB. Ensuite parce qu’il s’agit d’un lancer unique, où la balle donne l’impression de voler, à mi-chemin entre une prise et une balle. Un pitch virevoltant. Presque insaisissable à l’image de cet insecte aux ailes colorées.
Si Steven Wright (Boston) ne restera pas dans l’histoire comme le meilleur spécialiste dans l’exercice, le droitier a tout de même décroché la 5e place dans la rotation des Sox durant le Spring Training. Reste à le voir sur la durée, lui qui a débuté seulement 11 matchs MLB depuis trois ans (7-5 / 3.95 ERA / 84 K).
En face c’est une toute autre histoire. R.A. Dickey a déjà sa place au panthéon des « Knuckleball’s fans ». All-Star 2012, Dickey fait partie de la légende du baseball en étant le seul et unique pitcher de papillons à avoir décroché le Cy Young. C’était en 2012, alors sous la tunique des Mets. Et même si son rendement a baissé depuis, l’américain reste tout de même sur quatre saisons à plus de dix victoires. À 41 ans, le natif de Nashville continue d’écrire son histoire. En début de semaine, contre Tampa, il est devenu le plus vieux lanceur des Jays à remporter un match. Immortel le Dickey.
Les Batteurs
Après avoir démarré la saison de belle manière avec deux victoires, Toronto a baissé le pied face aux Rays en ouverture. Au final la franchise canadienne quitte Tampa en se partageant la série (2-2). Avec en plus l’inquiétude Donaldson blessé mercredi qui plane au dessus de la tête des Jays telle une épée de Damoclès, Toronto ne vit pas un début de saison des plus sereins. Et pour leur Home Opener, les champions de la East 2015 vont recevoir une équipe de Boston revancharde après un exercice précédent bien foiré. Mais sans faire de bruit les Red Sox préparent leur révolution.
Boston va perdre une légende vivante en 2016. On le sait déjà, Big Papi tirera sa révérence à l’automne prochain. Un peu comme a pu l’être un Derek Jeter avec N-Y, Ortiz incarne les Red Sox depuis maintenant 13 ans. Trois bagues de champion, MVP des World Series 2013, nonuple All-Star, le célèbre dominicain est l’une des plus grandes stars du baseball du XXIe siècle. Alors forcément pas facile de tirer le rideau sur une décennie couronnée de succès à Boston. Heureusement pour les fans, la jeunesse arrive. Betts, Bogaerts, Swihart, Shaw ou Bradley Jr ont tous entre 23 et 25 ans. De quoi voir venir. Surtout avec le recrutement XXL au pitching de deux monstres pour encadrer le tout. Price en ace et Kimbrel en closer.
Résumé :
Si on ne sait pas encore si Donaldson sera de la partie ou non, on peut d’ores et déjà vous dire que ça devrait s’agiter sévère dans la boîte. Jugez plutôt : Bautista, Martin, Encarnacion, Tulo pour les Jays. Betts, Bogaerts, « Big Papi » ou encore Ramirez côté Sox seront alignés. Une belle brochette de gros bâtons qui ne rêvent que d’une chose : envoyer ce foutu papillon à l’autre bout du stade.
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