Preview 2024 – Atlanta Braves : Eviter le « jamais deux sans trois »

Il y a un an à cette même période, le monde du baseball était en pleine effervescence avec la perspective de la World Baseball Classic et le début de la saison MLB. Et on peut dire que l’année 2023 nous a régalés entre le titre du Japon d’Ohtani face à Team USA, le retour des London Series et la première victoire en World Series des Texas Rangers. Nous avons eu droit à notre lot d’émotions, de beau jeu, de surprises, de déceptions, de rencontres, d’au-revoir (bye-bye Waino et Miggy)… et nous voilà déjà au départ de la saison 2024! Même sans compétition internationale à venir (il faudra attendre 2028 pour revoir le baseball/softball au programme des JO), on a hâte d’entendre PLAYBALL. Et pour tout savoir de cette saison MLB qui approche aussi vite qu’une balle lancée par Nolan Ryan, la rédac de The Strike Out vous propose sa traditionnelle série de previews. Et c’est la 30e et dernière aujourd’hui avec les Atlanta Braves, meilleur bilan 2023 en saison régulière mais éliminés prématurément en postseason. Il y a – encore – de la revanche dans l’air.

2022 : 101 victoires, titre de National League East, défaite en NLDS face aux Phillies.

2023 : 104 victoires, titre de National League East, défaite en NLDS face aux Phillies.

Dans la foulée de leur victoire aux World Series 2021, les Atlanta Braves sont devenus – ces deux dernières saisons – une machine à tout gagner en saison régulière et une machine à tout perdre en postseason. Un effondrement assez incompréhensible tant cette équipe parait dominante sur six mois avant de s’écrouler dans le septième.

« Dominante », c’est l’adjectif parfait pour qualifiée l’attaque des Braves (sur la saison régulière donc). La preuve en tableau.

Tableau : newbaseballmedia.com

L’attaque d’Atlanta est vraiment une affaire collective et au top du top de la MLB mais on peut s’arrêter sur les perfs de chaque joueur. Honneur évidemment à la saison hi-sto-ri-que de Ronald Acuna Jr. Les séquelles de sa grave blessure au genou définitivement éloignées, le Vénézuélien a joué à fond et beaucoup couru, beaucoup, beaucoup couru… 73 bases volées (son record en carrière était de 37), bien sûr #1 en MLB. Il a aussi frappé, bien, bien frappé… 217 hits, #1 en MLB ; AVG .337, #2 en MLB. Il a frappé fort, très, très fort… 41 homeruns, #5 en MLB. Il a peu swingé dans le vide un taux de strikeout réduit à 11,4% (contre 23,7% en 2022), seuls cinq batteurs qualifiés ont fait mieux que lui. Le tout pour une % de présence sur bases de .416, #1 en MLB. Pour le plaisir, la slahsline complète d’Acuna en 2023 : .337/.416/.596/.1.012.

La saison historique d’Acuna… pourra-t-il faire aussi bien en 2024?

Notre outfielder a en plus bénéficié du travail de ses copains de lineup pour inscrire 149 points, #1 en MLB. Car non, il n’était pas seul à porter l’attaque d’Atlanta, loin de là. S’il n’est pas prêt de remplacer Freddie Freeman dans le cœur des fans, Matt Olson a maintenu le niveau de performance pour un joueur de premier coussin : 54HR et 139RBI, #1 en MLB dans ces 2 catégories. Mais aussi et surtout, il a amélioré son batting average de 43 points (.283) et son OPS de 191 points (.993). Le voisin d’Olson sur le terrain c’est Ozzie Albies en 2B. Le Caribéen a bien rebondi d’une saison 2022 décevante, il a surtout évité les blessures, avec son meilleur batting average depuis 2019 (.280) et a établi des records en carrière en HR (33) et RBI (109, #4 en MLB). Le tout en passant une partie de la saison n°6 dans le lineup. La vitesse d’Albies n’est plus forcément ce qu’elle était (13 SB seulement malgré les nouvelles règles, contre 20 par exemple en 2021). En 3B, nouvelle saison hyper solide – pour ne pas dire plus – d’Austin Riley : 37HR (après les 33 en 2021 et 38 en 2022), 97RBI, 117 runs (record en carrière). Sa défense est en plus excellente. La seule surprise de cet infield a été le joueur de shortstop, Orlando Arcia, alors qu’on aurait pu imaginer la titularisation du produit maison Vaughn Grissom. L’ancien des Brewers s’est offert une première sélection au All-Star Game avec des records perso en HR (17), RBI (65) et runs (66). L’ « autre » vénézuélien frappait à plus de .300 de moyenne jusqu’à début août avant de connaître un gros coup de mou sur les 50 derniers matchs (.194/.253/.335). Sa défense n’est pas du niveau d’un autre ex, Dansby Swanson, mais il semble avoir convaincu le staff d’Atlanta de l’installer au poste (voir plus loin). Et puis pour compléter l’infield : le poste de catcheur partagé entre Sean Murphy (21HR, AVG .251, OBP .365 et OPS .844) et Travis d’Arnaud (11HR, AVG .225). C’est un grand luxe en MLB que de compter un tel duo, même si les deux trentenaires ont connu tous les deux une deuxième moitié de saison très compliquée. Murphy a quand même pour lui son impeccable défense.

Dans l’outfield, aux côtés d’Acuna, Michael Harris II a confirmé sa saison de rookie (NL ROY 2022) même si les débuts furent difficiles (AVG .174 et OPS .526 sur avril/mai) avant un net regain de forme (.326/.352/.535 sur les 100 derniers matchs). A 22 ans, Harris est aussi – surtout – un défenseur exceptionnel, une machine à highlights. Eddie Rosario de retour d’une opération à l’œil en 2022 a retrouvé ses standards (21HR et 74RBI, une AVG de .255).

Enfin en DH, résurrection de Marcell Ozuna qui a signé sa plus belle saison depuis 2017 (sélectionné alors pour le ASG sous le maillot des Marlins). 40HR et 100RBI (records en carrière), une OPS de .905 alors qu’il était à .675 en moyenne sur 2021 et 2022. Période pendant laquelle il a été suspendu pour violences conjugales et arrêté pour conduite en état d’ivresse. On ne va donc pas applaudir le gars à tout rompre.   

On le voit une attaque all time pour cette saison régulière 2023 qui a soutenu un pitching performant mais finalement pas plus que ça.

Tableau : newbaseballmedia.com

Performant on le voit pour le nombre de strikeouts avec en n°1 de la MLB, Spencer Strider et ses 281Ks, mais aussi 183 pour Charlie « Papi » Morton, 128 pour Bryce Elder, 82 pour A.J Minter (releveur). C’est moyen en revanche pour la ERA des starters. 3.86 par exemple pour Strider (32 starts, WHIP 1.093) dont on pouvait légitimement attendre mieux, 3.64 pour le vétéran de la rotation (30, WHIP 1.427), 3.81 pour Elder qui a lui aussi passé la barre des 30 starts (31, WHIP 1.277). Mais seulement 5.81 et 7.60 pour les rookies Jarred Schuster (11) et Dylan Dodd ; ou encore 6.97 et 6.40 pour Kyle Wright et Mike Soroka, limités à 7 et 6 starts en raison de blessures. Celui qui affiche la meilleure ERA de la team starters c’est Max Fried (2.55, WHIP 1.133) mais avec seulement 14 starts au compteur (77.2IP), lui aussi écarté des monticules plusieurs longues semaines.

Papi Charlie a encore été performant cette saison – Photo NBC Sports

C’était un peu mieux pour les releveurs avec six d’entre eux à moins de 4.30 de ERA (avec au minimum 55IP) : le closer Raisel Iglesias en meilleur élève avec une ERA de 2.75 en 55.2IP, Joe Jimenez à 3.04 en 56.1IP, Kirby Yates à 3.28 en 60.1IP, Minter à 3.76 en 64.2IP et enfin 4.28 pour Michael Tonkin le bras le plus sollicité du bullpen avec 80 manches. L’an dernier, Iglesias avait pris le relais de Kenley Jansen comme le finisseur de cette rencontre. Saison plutôt réussie avec 33 sauvetages et 68K. Le Cubain s’appuie sur un combo fastball/changeup, alors que c’est plutôt fastball/cutter pour Minter et fastball/slider pour Jimenez ces camarades de l’enclos, ce qui rend ce trio difficile à appréhender pour les batteurs adverses.

Un bilan de 104 victoires et 58 défaites, le meilleur des Ligues Majeures et une 6e bannière consécutive de champions de la Division NL East pour ces Braves.

Face à la cascade de blessures, le manager Brian Snitker a du bricoler pendant toute la régulière pour compléter sa rotation autour de Strider-Morton-Elder. Et en postseason, il a été « trahi » par deux des membres de ce solide trio : blessé au doigt fin septembre, Morton n’a tout simplement pas pu disputer les Division Series face aux Phillies, et le jeune Elder dont c’était la première saison complète en Majeurs a complètement explosé lors du Game 3 (5H, 6ER, 1BB, 4K en 2.2IP). Strider a tenu son rang (4ER en 2 starts, pour 15K et 5BB). Problème, ses deux starts se sont conclus par deux défaites pour Atlanta, au Game 1 et au Game 4 qui s’est révélé être le dernier (victoire 3-1 de Phillies sur le match et sur la série).

Mais ne mettons pas cette élimination prématurée sur le dos du pitching car l’attaque a été fantomatique pendant ces quatre rencontres, dans la foulée de ce qu’elle avait déjà montrée en octobre 2022. Rendez-vous compte : une squad qui a produit un slugging de .501 en saison régulière avec une moyenne de presque 6 points par match (5,8 précisemment) n’a inscrit que 8 points en 4 matchs de NLDS… 8 POINTS EN 4 MATCHS (dont 5 pour le seul Game 2, seule victoire de la série). Si Riley a gardé sa dynamique : .353/.353/.706/.1059 avec 2HR et 3RBI, le reste du lineup a explosé (4 hits pour Albies et Olson, 2 pour Acuna Jr., Arcia, Murphy et Ozuna, 1 pour Rosario, 0 pour Harris II). A part Riley, seul d’Arnaud a sorti la balle des limites du terrain. 2 bases volées pour l’ensemble de l’équipe (2 pour Acuna). Bref une faillite individuelle de chaque homme fort qui se retrouve en faillite collective.

Une seule victoire pour les Braves en postseason 2023, une nouvelle fois éliminés par les Phillies

Les bras (les battes surtout) ont encore tremblé. Le syndrome Phillies pour la deuxième année consécutive? Le syndrome fatigue après une régulière menée tambour battant? Difficile à expliquer mais la désillusion était évidemment énorme. Pas question pour autant de tout remettre en cause pour la saison 2024.

Snitker va encore s’appuyer cette saison sur un trio de starters ultra solide : Strider (peut-être le meilleur lanceur de MLB des deux dernières années en National League, voir plus loin) / Fried (même si ses douleurs au bras de l’an dernier ternissent un peu le tableau) / Morton (qui a eu 40 ans cet hiver). Le jeune Elder commencera la saison en Triple A car il fait face à une nouvelle concurrence avec deux arrivées notables : Reynaldo Lopez, tantôt starter tantôt releveur au cours de sa carrière. C’était sortie de bullpen la saison dernière sous le maillot des White Sox, Angels et Guardians (rien que ça) : ERA 3.27 en 66IP, 6V, 11.32 K/9… et Chris Sale. Un nom ronflant sur le papier mais un lanceur limité à 151 manches ces trois dernières saisons en raison de blessures multiples (fracture de stress à une cote + doigt cassé + poignet cassé sur la seule année 2022). Avec les tristes Red Sox, Sale a commencé la saison 2023 doucement (ERA 11.25 sur ses 3 premiers starts) avant de retrouver un peu de sa magie (ERA 2.87, 52/8 K/BB sur les huit suivants). Il a une nouvelle fois été placé sur la liste des blessés (douleurs à l’épaule) avant de rassurer en fin de saison (deux points encaissés sur ses trois derniers starts). C’est un beau pari que s’offre le front office d’Atlanta. Comme tout pari, il peut rapporter gros tant l’expérience et la valeur intrinsèque du vétéran n’est plus à démontrer, il peut aussi s’écrouler comme un château de cartes en cas de nouvelle blessure. L’avantage c’est que dans le trade, Atlanta ne s’est pas séparé d’un de ses meilleurs prospects (les lanceurs Smitch-Shawver et Hurston Waldrep en premier lieu) mais de Vaughn Grissom qui n’a pas trouvé sa place dans le lineup l’an dernier.

Les Red Sox paieront une grande partie du salaire de Sale après le trade – Infographie Braves Worldwide

Autre arrivée importante, celle-ci dans le bullpen avec ce trade pour Aaron Bummer (en échange notamment du pauvre Soroka dont on se demande si sa carrière tellement prometteuse pourra redémarrer un jour et du jeune Schuster qui avait dépanné dans la rotation en 2023). Le mot « importante » peut paraître un peu exagéré si l’on regarde uniquement les stats 2023 du trentenaire : ERA 6.79, WHIP 1.53, 55H, 33B, 79K en 58.1IP… mais il faut nuancer en précisant que c’était sous le jersey des pathétiques White Sox. En plus de Soroka et Schuster, Kyle Wright a aussi quitté Atlanta dans un trade (avec les Royals) mais blessé à l’épaule il ne devrait pas joué cette saison avec sa nouvelle équipe.

Pour les joueurs de position, là c’est beaucoup plus calme car dans le 9 titulaire de 2023, il n’y aura qu’un seul changement a priori avec le départ d’Eddie Rosario (les Braves n’ont pas levé l’option à 9M$ et l’ont libéré) remplacé en champ gauche par Jarred Kelenic, l’ancien top prospect des Mets puis des Mariners (voir plus loin). Acuna Jr., Olson, Arcia, Riley, Harris, et Murphy sont eux tous sous contrat jusqu’en 2028 inclus, et Albies jusqu’en 2027. Ça laisse le temps de travailler dans la durée avec un groupe qui n’a plus à prouver sa valeur.

Le beau pari des Braves, c’est Jarred Kelenic. Photo DR

On dira aussi un mot sur un homme important au sein du coaching staff de Brian Snitker : Ron Washington a été libéré pour lui permettre de retrouver un poste de manager, chez les LA Angels, après son long passage chez les Rangers et ses deux World Series perdues. Washington était à Atlanta depuis 2017 où il s’est donc « vengé » avec ce titre remporté en 2021. Il était une figure importante du vestiaire, du dugout et sur le terrain (coach de 3e base). Il a été remplacé à son poste par Matt Tuiasosopo (coach dans l’organisation depuis 2019).

Quelques moves donc dans le pitching staff qui reste l’interrogation principale de cette équipe en raison des blessures des dernières saisons (et ce n’est pas l’arrivée de Sale qui va nous rassurer sur ce plan là). Mais Alex Anthopoulos a renouvelé la confiance en ses hommes, à eux de faire oublier les mois d’octobre et récompenser l’excellent travail du GM avec une nouvelle bague.

Je ne suis pas encore prête à abandonner Jarred! On aurait tendance à oublier qu’il n’a que 24 ans tant son nom sonne à nos oreilles comme une promesse depuis de nombreuses saisons. Six exactement, depuis que les Mets l’ont drafté 6e de la Draft 2018, avant de l’envoyer à Seattle dans un blockbuster trade l’année suivante (contre Diaz et Cano). Kelenic c’est 3 places dans le top 100 de MLB Pipeline entre 2019 et 2021 avec une progression constante (56e, 11e, 4e) tant son talent éclabousse les Minor Leagues. Le plus bel avenir lui est promis au fil de son ascension dans le farm system des Mariners et la hype est énorme à ses débuts dans le Show le 13 mai. Le lendemain, il régale le public de Seattle avec 1HR, 2 doubles, 3RBI face aux Indians/futurs Guardians… dans mon souvenir le meilleur match de toute sa carrière aux Mariners, malheureusement. Car le jeune outfielder a beaucoup, beaucoup de mal à gérer ce passage chez les Grands, à coups de strikeouts et de groundouts. Il fait l’ascenseur régulièrement entre MLB et Triple A où il continue de détruire les lanceurs adverses, sans pour autant s’en sortir à chaque nouvelle promotion à l’étage au-dessus. Le même scénario se répète en 2022 alors que l’on pensait que l’avènement de Julio Rodriguez dans cette franchise des M’s enlèverait un poids sur les épaules de Kelenic, il est toujours aussi inconstant.

Nouvelle saison 2023 et nouveaux espoirs. Dans la foulée d’un super Spring Training (AVG.353 et OBP .389), son mois d’avril est très bon : 7HR et une OPS de .982 et on se dit que ENFIN sa carrière est lancée… Hélas, une OPS de .670 pour le reste de l’année, de nouvelles rétrogradations/promotions en Triple A/MLB, et une frustration personnelle qui ne fait que grandir au point d’éclater un jour de juillet quand il donne un coup de pied dans une glacière dans le dugout en plein match. Bilan : quasi 2 mois d’absence à cause d’une blessure au pied. 105 matchs disputés dans les Big Leagues pour des stats encore trop faibles pour une équipe ambitieuse : .253/.327/.419/.746 en 105 matchs.

Kelenic en larmes après son coup de sang qui lui a valu une fracture du pied la saison dernière

Quelques chiffres pour illustrer ces différences incroyables entre son niveau en Triple A et celui en MLB :

  • Minors : 299 matchs ; .295/.370/.538/.908 ; 57HR ; 209RBI ; 51SB.
  • Majors : 252 matchs ; .204/.283/.373/.656 ; 32HR ; 109RBI ; 24SB.

Frustration individuelle donc, et frustration de la franchise aussi qui tire un trait sur le projet Kelenic cet hiver : l’ancien top prospect est envoyé à Atlanta dans un trade où il est la pièce principale. Le front office des Braves lui annonce au départ une concurrence avec Vaughn Grissom pour le post de champ gauche mais envoie finalement ce dernier à Boston dans le trade de Chris Sale. Le poste lui est donc promis pour ce début de saison. Dans une équipe qui a tellement performé ces dernières saisons (WS 2021, meilleur bilan de régulière en 2022 et 2023), Kelenic ne sera qu’un joueur complémentaire. On attend pas de lui une production à la Acuna, Riley ou Olson. Cela peut-il enfin le libérer de la pression qui a semblé la dévorer depuis ses débuts, enfin lui permettre d’exprimer ses qualités en MLB? Même si son Spring Training n’est pas là pour rassurer avec seulement 7 hits en 52AB et 9 petites présences sur bases, j’y crois… en tout cas je veux y croire.

Sa moustache et son corps bodybuildé le font paraitre plus vieux qu’il n’est… mais Strider n’a que 25 ans et deux saisons MLB dans le bras. Rappelons qu’il a été drafté au 4e tour en 2020 et qu’il a progressé vite et bien dans le farm system de la franchise.

En 2023, il a confirmé sa belle saison rookie 2022, il avait alors terminé 2e du vote NL ROY derrière son coéquipier, l’outfielder Michael Harris II. Il s’est désormais établi comme l’un des Aces de la Ligue, signant une saison à 20 victoires – seul lanceur à atteindre cette barre – avec 281 strikeouts – #1 en MLB avec presque 50 de plus que son dauphin Blake Snell. Des marques qui ne lui ont pas permis pour autant de repartir avec le trophée de NL Cy Young, attribué d’ailleurs à Snell (4e place pour Strider). La faute à une ERA bien trop haute à 3.86, la 12e de National League, la 30e seulement en MLB!!!

Une des explications est sa légère contre-performance avec des joueurs sur bases : un strikeout rate de 33%, contre 40% quand les bases sont vides. Strider, comme beaucoup de lanceurs, est plus à l’aise sans coureur dans son dos, mais cette différence est forcément plus marquante chez quelqu’un que l’on attend au contraire plus dominant sous pression. On a bien vu en postseason que Strider pouvait être un très bon lanceur quand les matchs sont capitaux (4ER en 2 starts, pour 15K et 5BB, en NLDS contre les Phillies). On attend donc encore une progression de sa part cette saison. Les observateurs MLB ne s’y trompent pas en faisant de l’Ace d’Atlanta le favori pour le CY Young grâce à la meilleure ERA de 2024 avec aussi le plus grand nombre de strikeouts. Des prédictions basées sans doute sur ses chiffres du Spring Training, tout simplement stratosphériques.

La rotation d’Atlanta est remaniée cette saison avec l’arrivée de Sale, la rétrogradation – provisoire d’Elder? – mais Spencer en sera encore la figure de proue.

Malgré la pression des Phillies, les Atlanta Braves n’ont pas de rivaux dans leur Division. Pour moi il n’existe aucun scénario dans lequel ils ne remportent par la NL East pour la 7e année consécutive. Leur lineup est trop complet, puissant, complémentaire. Leur rotation reste solide avec l’incertitude Sale et plus globalement des blessures (mais quelle franchise ne tremble pas à ce niveau là, n’est-ce pas les Yankees…). Pour les Braves, l’heure de vérité ce sera en octobre. Ils ne peuvent pas se permettre une nouvelle élimination prématurée. Ils sont les énormes favoris de cette saison aux côtés des Dodgers. Je ne sais pas vous mais une NLCS entre ces deux là je signe tout de suite!

Acuna, Olson et Riley passent tous la barre des 40HR et forment à eux trois le podium du NL MVP, Chris Sale évite les blessures et retrouve une seconde jeunesse à Atlanta. Strider est comme prévu le meilleur lanceur de toute la Ligue. Les Braves déroulent en saison régulière avant de retrouver les Phillies en Division Series. Et là…


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