Pendant toute cette année 2020, The Strike Out vous propose de revenir sur le meilleur du meilleur de la décennie 2010. Après les starters, les équipes, les managers, les rookies et les moments WTF, une nouvelle catégorie : les power hitters ! Quels joueurs ont été de vrais machines à homeruns ? Quels joueurs ont le plus impressionné avec leur force de frappe ? Découvrez notre top 10 des power hitters de la dernière décennie.
10/ Albert Pujols
Quand il était aux Cardinals, Pujols était au firmament. Il était l’un des rois des années 2000 et il entame les années 2010 avec un deuxième titre en World Series (2011). Puis en 2012, il débarque chez des Angels prometteurs. Des anges qui resteront à l’état de promesses. Et Pujols rentre alors dans le rang, laissant la lumière à son coéquipier Mike Trout et à une nouvelle génération de stars. Au plus, peut-il savourer un All-Star en 2015. Pourtant, Pujols dans les années 2010, c’est tout simplement 290 homeruns soit le 4ème meilleur total de la décennie. Il y passe la barre des 600 homeruns et 3000 hits, même si sa moyenne de frappe ne dépasse plus les .300 depuis 2010. Malgré son déclin le long de la décennie, il est resté un frappeur de homeruns redouté. Le Hall of Famer en puissance a su claquer assez pour arriver au 6ème rang all-time (656) dans le classement des homeruns leaders en carrière, juste derrière un certain Willie Mays (660).
9/ Chris « Crush » Davis
Ces dernières années, Chris Davis, la star déchue des Baltimore Orioles, est devenu un sujet de raillerie chez les fans de la MLB. La raison à deux saisons en dessous de .200 en 2018 et 2019 et au record MLB de matchs sans coup sûr établi en 2019. Pourtant, au milieu des années 2010, Chris Davis était l’un des power hitters les plus redoutés des Majeures, terminant même leader de toutes la MLB en 2013 (53 HR, 138 RBI, 3ème au vote MVP) et 2015 (47 HR, 117 RBI). On le surnommait avec Crush Davis, pour sa capacité à frapper la longue balle et pour le jeu de mots avec Crash Davis, le personnage culte et cogneur de homeruns du film Bull Durham, interprété par Kevin Costner. Malgré une moyenne qui a rarement était exceptionnelle (. 234 en carrière) et une fin de décennie catastrophe, Crush Davis se place au 9ème rang des frappeurs de de homeruns avec 257 unités. Pas mal pour un crush qui s’est crashé.
8/ David « Big Papi » Ortiz
Le puissant DH des Red Sox a mis fin à sa carrière en 2016 avec quelques lignes de stats et de palmarès qui pourraient l’amener au Hall of Fame. Le MVP des World Series 2013 a quitté le show avec 541 homeruns (17ème total All-Time) et le 31ème rang de homeruns par at-bat. Comme le montre son titre de MVP des séries mondiales de 2013, Ortiz a continué à se montrer aussi décisif pour les Red Sox durant la dernière décennie où il a accumulé 5 de ses 10 participations au All-Star Game et 3 de ses 7 Silver Slugger Awards.
Sa dernière saison est peut-être la meilleure de l’histoire du baseball ou, du moins, des 50 dernières années. Il frappe 38 homeruns et 48 doubles, affiche .315 de moyenne à la batte, un OPS de 1.021 et un oWAR de 5.1, sans compter une 6ème place aux votes pour le AL MVP, une participation au All-Star Game, un Silver Slugger et son 2ème AL Hank Aaron award. A se demander pourquoi Big Papi, alors âgé de 40 ans, a pris sa retraite. Peut-être pour s’amuser à cabotiner à l’antenne avec son rival des Yankees Alex Rodriguez. Logiquement, la MLB l’a élu comme DH de sa deuxième équipe pour la dernière décade.
7/ Khris « Khrush » Davis
Après Crash et Crush Davis, Khrush Davis. Le jeu de mots est le même mais s’adapte au prénom du Davis des A’s d’Oakland. Le DH et champ gauche des Athletics, qui a débuté en MLB en 2013 avec Milwaukee, a connu trois saisons offensives de premier ordre dès son arrivée dans la Bay en 2016. 42, 43 puis 48 homeruns, terminant leader MLB en 2018 et 8ème au vote de MVP de l’AL. Un joueur emballant qui a vu son nombre de homeruns descendre à 23 la saison dernière. Sa moyenne, déjà pas bien haute, a également chuté à .220, signe que le slugger pourrait ne plus connaître le succès des années 2016-2018. Pourquoi alors cette 7ème place dans le classement. Parce qu’à l’heure actuelle, Krush Davis est 10ème all-time aux nombre de homeruns par at-bat, en compagnie de Manny Ramirez et juste derrière la légende Ted Williams. Assez fort pour un joueur qui n’a connu qu’une seule saison au-dessus des .250 en moyenne à la batte (.279 lors de la première saison en 56 matchs).
6/ Miguel « Miggy » Cabrera
Miggy a été la grande star du début de la décennie, gagnant la triple couronne en 2012, une première depuis 1967. Il enchaîne également deux titres MVP en 2012 et 2013, années où il gagne également ces deux Hank Aaron awards, et participe au All-Star Game de 2010 à 2016 sans discontinuer. La décennie le voit gagner également 5 de ces 7 Silver Slugger. Cabrera est allé très haut dans la performance et s’il n’est pas plus haut dans ce top, c’est pour un brutale déclin vers la fin des années 2010. Néanmoins, Cabrera finit la décade avec le 8ème total de homeruns (268) et 1ère base de la première équipe de la décennie selon la MLB. Personne ne le contestera.
5/ José Bautista
Jose Bautista, c’est un batflip de légende et 285 homeruns dans les années 2010, le positionnant à la 5ème place de la décennie, derrière Pujols. Sans une fin de décade également compliquée, l’ex-star des Blue Jays, où il a rayonné durant la première moitié de la décade, serait plus haut dans ce classement. Il termine leader de la MLB en 2010 (54) et 2011 (43), enchaînant également 6 participations au All-Star Game de 2010 à 2016, période où il gagne ses trois Silver Slugger. Le joueur, qui ne faisait pas toujours l’unanimité, fut l’un des power hitters les plus marquants de la décennie.
4/ Mike Trout
Encore et toujours. Mike Trout. Inévitable. Le meilleur joueur de baseball du moment, marchant sur les traces des plus grands, est aussi un power hitter. Tout comme Bautista, il est au 5ème rang des frappeurs de homeruns durant la dernière décennie (285), récoltant deux Hank Aaron awards et sept Silver Slugger. A 28 ans, il a connu sa meilleure saison MLB en la matière en 2019 avec 45 longues balles alors que la star des Los Angeles Angels vient de rentrer dans son prime. Bien qu’il faille se demander si son prime n’a pas débuté quand il est arrivé en MLB… Mike Trout pourrait bien se retrouver dans ce top pour les années 2020.
3/ Edwin Encarnacion
Même si son dernier passage aux New York Yankees pour finir la décennie ne s’est pas franchement bien passé, ne répondant pas aux attentes placés en lui, Encarnacion fut l’un des power hitters les plus prolifiques des années 2010, cumulant 335 homeruns, le 2ème plus haut total de la décennie, principalement sous le maillot des Blue Jays de Toronto et des Indians de Cleveland. Comme Trout, celui qu’on surnomme Parrot n’a pas connu une année où il aurait dominé les Majeures (son meilleur total est de 42 en 2012 et 2016) mais c’est sa régularité à frapper des longues balles qui l’ont amené à cette troisième place. Pas de Silver Slugger pour lui mais tout de même trois participations au All-Star Game. Le gars sûr.
2/ Giancarlo Stanton
Stanton en a frappé moins qu’Encarnacion mais l’ex-joueur des Marlins obtient tout de même le 3ème meilleur total de homeruns sur les 10 dernières années (308). S’il devance dans ce top Encarnacion, c’est qu’à sa régularité à frapper la longue balle, il a ajouté une saison exceptionnelle en 2017 où il a frappé 59 homeruns, devançant son futur coéquipier des Yankees Aaron Judge (52) pour être le roi des homeruns en MLB cette année-là. Une saison qui lui a valu le NL MVP. Parmi ses autres titres, deux Silver Sluggers et deux Hank Aaron awards. Peut-être aurait-il pu obtenir le plus grand nombre de homeruns de la décennie sans la saison 2019 où il a rejoint longuement le rang des blessés du côté du Bronx. Stanton cumule également les 3ème et 6ème plus longs homeruns de la décennie, frappés avec les Marlins en 2012 (494 Ft) et 2016 (504 Ft). Statistique hallucinante : dans la liste des frappeurs de homeruns par at-bat, Stanton est actuellement à la cinquième place derrière Mark McGwire, Babe Ruth, Barry Bonds et Jim Thome. Excusez du peu.
1/ Nelson Cruz
A la première place, le leader de la décennie en nombre de homeruns, Nelson Cruz (346). « Boomstick » n’a pas le rayonnement des Judge, Stanton, Harper et autres mais c’est pourtant une véritable machine à homeruns. Il a fini la décade avec six saisons consécutives à 37 homeruns ou plus et il a connu durant les années 2010 quatre campagnes à 40 homeruns ou plus, dont trois d’affilée entre 2014 et 2016, malgré être sorti de son prime (il avait entre 33 et 38 ans lors de ces saisons). Son meilleur total fut de 44 en 2015 et il en frappait encore 41 la saison dernière, aidant les Twins du Minnesota a frappé le record de homeruns sur une saison. Résultat, le DH, passé également par Rangers, les Orioles et les Mariners, a participé à 5 All-Stars Game depuis 2013, a reçu 3 Silver Slugger , 2 Egdar Martinez award (récompense pour les DH) en plus d’un titre de MVP des ALCS 2011 et une sélection dans la All-MLB First Team de la décennie. Il a également frappé le 8ème plus long homerun des années 2010 (493 Ft en 2016). Le gars plus que sûr.
Mentions honorables : Bryce Harper, Justin Upton, Joey Gallo, Jay Bruce, Nolan Arenado, JD Martinez, Aaron Judge
Photo Une : David Ortiz – crédit YesNetwork
Une réflexion sur “[Top 10 2010’s] – Les Power Hitters”