La saison galère de Chartres en D1 : “La mayonnaise n’a jamais pris entre les recrues et les anciens chartrains”

Alors que Chartres attaquait sa troisième saison en D1, l’espoir de voir les French Cubs bousculer les grandes écuries du championnat, était grand. Après tout, ils venaient d’engager un coach/lanceur habitué au haut niveau européen tout en recevant la colonie latine du PUC avec notamment la meilleure batte de la dernière décennie en première division, Douglas Rodriguez.

Un recrutement à la hauteur des ambitions d’un club dont le développement le portait naturellement à revendiquer, un jour, une place parmi les grands du championnat. Avec un tel recrutement, la création d’un club Entreprise et l’accueil de plusieurs grandes compétitions nationales et européennes, 2016 devait marquer une nouvelle étape pour le club.

Malheureusement, les résultats sportifs de l’équipe première furent loin des ambitions affichées. Très loin même puisque les Chartrains ont terminé à l’avant dernière place de la saison régulière avant d’être sèchement battus en trois matchs (6-2, 6-2, 7-2) par les Lions de Savigny/Orge, derniers du championnat, dans la série du barrage pour le maintien en D1.

Désormais, le sort de Chartres en D1 dépend d’une nouvelle série contre le champion de la D2, encore inconnu, qui aura lieu mi-octobre. La descente des French Cubs est tout à fait envisageable mais on aurait tort d’enterrer l’un des clubs français de haut niveau les plus structurés de France. Malgré la mauvaise saison, Chartres ne renonce pas pour autant. Et pourrait, en cas de descente, renaître plus fort à la lumière de la D1.

Quand on essaie de résumer la saison du club.
Quand on essaie de résumer la saison du club.

Pour en savoir plus sur la saison des French Cubs, The Strike Out est allé à la rencontre de Manu Préveaux, président du club, manager et joueur de l’équipe 1. Un homme aux multiples casquettes, un réaliste qui n’a pas perdu ses ambitions.

Chartres a effectué un sacré recrutement à l’intersaison avec l’objectif de briller vers le haut du tableau cette saison mais dès le début du championnat, cela a semblé coincer bien qu’offensivement, les recrues venant du PUC ont répondu présents si on regarde les statistiques. Alors qu’est-ce qui n’a pas fonctionné au sein de l’équipe ?

La mayonnaise n’a jamais pris entre les recrues et les anciens chartrains. Tout au long de la saison, il y a eu deux groupes et cela n’aide pas à construire un groupe solide. De plus, nous avions un groupe de chartrains vieillissant, et dès que nous avons perdu nos jeunes, pour cause de championnat d’Europe, cela fut compliqué de gagner les matchs importants : les matchs retours au PUC, contre Savigny et surtout à Clermont.

Comment jugez-vous le championnat D1 2016 ?

Très bon. Tous les ans, les clubs de D1 s’offrent l’aide d’imports avec un niveau très très bon. Cela aide à élever le niveau de notre championnat. De plus, le niveau de jeu des internationaux français, grâce à une très bonne politique fédérale, s’améliore chaque année. Lorsque l’on combine de très bon imports et de très bon internationaux français, cela fait un bon championnat, où il est compliqué d’aller chercher les playoffs.

Comment analysez-vous la série perdue face à Savigny en phase de maintien ?

Je n’ai pas vraiment de réponse. Je dirais que Savigny avait sans doute plus envie que nous de se sauver en D1, sur les deux matchs aller. Les deux blessures, de Douglas (Rodriguez) et de Ronny (Materano), lors du match 2, n’ont pas aidé.

Le match retour à Chartres fut une catastrophe, sans envie, sans motivation de notre part. Cela s’est ressenti sur le terrain et dans les tribunes.

A quoi ressemblera l’équipe pour le barrage avec le champion de D2 en octobre ? Comment sera préparé ce rendez-vous crucial ?

L’équipe sera la même que lors de la saison régulière, je pense…

Chartres a fait un gros effort de structuration ces dernières années tant sur l’accueil de compétitions majeures (Challenge de France, Coupe d’Europe, Championnat d’Europe U15…), l’un des plus beaux terrains de France, de vrais efforts de communication, la multiplication de sponsors locaux et la création d’un club Entreprise… une descente en D2 serait-elle une catastrophe pour le club ou a-t-il les reins assez solides pour faire face et revenir en D1 rapidement ?

Oui, nous avons voulu montrer notre capacité à organiser des grands événements à Chartres. Je pense que nous avons réussi nos événements mais cela fut fait au détriment de nos jeunes. C’est pour cela que nous allons nous réorienter vers la formations des jeunes. Nous voulons pour 2017, et les années suivantes, privilégier le jeu chez les jeunes chartrains, toutes catégories jeunes confondues, en leurs proposant un maximum de stages, de matchs et de tournois.

Je ne pense pas qu’une descente en D2 serait une catastrophe, à partir du moment où nous allons nous concentrer sur les filières jeunes, afin de revenir en D1, dans quelques années avec une équipe compétitive, faites à 90%, de joueurs issus de la formation chartraine.

Même si la saison n’est pas finie pour l’équipe 1, les leçons apprises cette année vont-elles induire un changement de cap au niveau des objectifs sportifs, de la formation interne ou encore sur le recrutement ?

Oui, il va y avoir du changement, mais c’est un peu tôt pour en parler. Mais promis, d’ici fin octobre, j’annoncerai les grandes lignes du nouveau projet chartrain.

Résumé de l'interview
Résumé de l’interview

 


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