Après le marasme et la déprime de l’hiver 2020 accouchant d’une pandémie mondiale et d’une saison MLB raccourcie façon premier lavage à 60°C, TSO revient aux sources et à ses premiers amours : l’écriture. Et si pour le commun des mortels, l’arrivée du printemps signifie l’éclosion des bourgeons et les premiers chants d’oiseaux, pour la grande famille du baseball, printemps rime avec entraînement. Celui du spring training, des premières sorties avec de nouvelles couleurs pour certaines stars et de vieilles retrouvailles avec des rosters déjà bien armés pour d’autres. Que l’on soit fan de la petite balle blanche ou non, le printemps signifie surtout la préparation, le devenir. Et sans révolutionner votre quotidien, The Strike Out vous apporte son brin d’espoir : les fameuses 30 franchises en 30 jours. Aujourd’hui on fait connaissance avec la cuvée 2021 et très ambitieuse des Florida Buffalo Toronto Blue Jays.
Retour sur 2020
Séduisante sur le papier, cette équipe des Blue Jays faisait quand même face à plusieurs gros écueils avant même de mettre un pied sur le terrain : l’impossibilité de jouer à Toronto à cause de la fermeture de la frontière canadienne et cette hyper concurrentielle Division Est élargie. Les Blue Jays doivent déjà d’habitude se coltiner les Yankees, les Rays et les Red Sox en AL… mais là il fallait en plus affronter les Braves, les Nats, les Phillies, les Mets et même les surprenants Marlins de la NL. Malgré l’adversité, Toronto s’est illustré jusqu’à disputer la postseason pour la première fois depuis 2016 grâce à un bilan de 32-28. Pendant plusieurs semaines, les Canadiens ont même mis une grosse pression sur les Yankees mais ont finalement pris la 3e place de la AL East… Tout ça en jouant tous leurs matchs “à l’extérieur”. C’est chez leur équipe affiliée des Bisons à Buffalo dans l’état de New York qu’ils ont trouvé refuge pour cette saison 2020 puisque les championnats de Minor League avaient été annulés. Les Jays se sont senti comme chez eux au Sahlen Field avec un bilan de 17 victoires et 9 défaites.
Même s’ils n’ont ensuite pas pu inquiéter les Rays en Wild Card (défaite 2-0), les Blue Jays ont donc été très séduisants l’an dernier. En premier lieu grâce à leur recrue phare : le lanceur coréen Hyun-Jin Ryu qui arrivait sur la lancée d’une année 2019 exceptionnelle avec les Dodgers (ERA 2.32). Ses débuts sous ses nouvelles couleurs ont été réussis avec une ERA encore sous les 3 (2.69) et un bilan de 5 victoires et 2 défaites en 12 starts. Une saison plus compliquée pour deux autres vétérans : Tanner Roark et Chase Anderson, respectivement 6.80 et 7.22 de ERA en 11 et 7 starts. Les arrivées à la Deadline de Taijuan Walker et Robbie Ray viendront soulager une rotation au global moyenne (9e en AL avec une ERA de 4.55). Côté bullpen, Ryan Borucki (ERA 2.70 en 16.2IP), Rafael Dolis (ERA 1.50 en 24IP) ou encore Thomas Hatch (ERA 2.73 en 26.1IP) ont été importants.
Mais c’est d’avantage grâce à leur attaque que les Blue Jays ont décroché un sésame pour les playoffs. Ils ont affiché le 4e meilleur batting average de l’American (.255) et même le plus grand nombre de points marqués face aux adversaires de leur Ligue : 226 à égalité avec les Yankees (ça a été beaucoup plus compliqué face aux équipes de NL avec seulement 76 points marqués!). Leader offensif : Teoscar Hernandez dont on attendait enfin l’année de l’explosion… et bien c’était 2020 avec 16 HR (#1 de l’équipe) et une AVG de .289. Lourdes Gurriel Jr. a aussi franchi un cap (belle slashline .308/.348/.882 en 2020). On verra comment les deux enchaînent sur la longueur d’une saison classique. Randal Grichuk et ses 35 RBI (#1 de l’équipe) ont été une belle histoire des BJ. Vladimir Guerrero Jr. n’a pas encore eu l’explosion offensive attendue avec “seulement” 9 HR mais 33 RBI. Bo Bichette a lui été freiné par une blessure au genou alors qu’il était parti sur des excellentes bases (AVG .301 mais seulement sur 123 AB contre 221 par exemple pour Vladdy).
Le manager Charlie Montoyo a su tirer le meilleur de ce roster au profil mixte entre vétérans et jeunes issus de la formation. Il en a été récompensé d’une 3e place au vote du Coach de l’année en American League. Les Jays ont semblé en avance sur leur tableau de marche sur cette saison raccourcie, à eux de prouver que ce n’était pas un feu de paille.
La saison 2021
Après Buffalo en 2020, les Blue Jays seront une nouvelle fois contraints à l’exode en 2021, au moins pour une partie de la saison. Les premières séries se dérouleront à Dunedin en Floride, là où se situe le complexe de Spring Training. Un retour dans l’antre des Bisons est envisagé en juin à cause de la météo – chaleur et humidité – qui deviendra plus difficilement supportable dans le Sunshine state (les Marlins et les Rays jouent dans des stades fermés rappelons-le). Le président de la franchise, Mark Shapiro, espère retrouver le Canada dans le courant de l’été avec l’aval des autorités gouvernementales et si les conditions sanitaires le permettent. En attendant, c’est donc les spectateurs du TD Ballpark qui verront ces Blue Jays lancer leur saison. Le stade devrait ouvrir dans un premier temps 15% de ses 8500 places. On est loin des 49000 fans qui peuvent se masser au Rogers Centre, où l’équipe a joué pour la dernière fois le 29 septembre 2019! Mais quand on voit le complexe floridien des Blue Jays, inauguré il y a quelques jours, on en vient à ne pas vraiment regretter l’antre canadienne…
Sur la lancée de la belle saison 2020, le front office canadien a décidé d’accélérer encore d’un cran. Après avoir déniché l’Ace l’hiver précédent (Ryu), il a mis la main cette fois sur le joueur d’expérience dans son “prime” pour encadrer les pépites formées au club, celui qui doit fermer passer le cap entre “équipe séduisante” et “équipe prétendante”. George Springer s’est engagé pour 6 ans et 150 millions de dollars. Alors oui peut-être que 150 millions c’est trop pour l’ancien outfielder des Astros mais pour un marché comme celui de Toronto c’est obligatoire de sortir le très gros chèque pour attirer les agents libres les plus convoités. C’est déjà ce qui c’était passé avec le lanceur coréen mais ça fait deux belles pioches en deux ans. Les Blue Jays étaient en concurrence avec les Mets sur le dossier Springer et les 150 millions ont fait la différence, mais aussi la durée du contrat. Selon les fuites dans la presse, les New-Yorkais n’étaient pas prêts à mettre cette 6e année sur la table. Comme les autres équipes n’avaient pas voulu mettre la 4e année sur le contrat de Ryu…
Si Springer est clairement le gros coup de l’hiver (voir plus bas), les Blue Jays ne s’en sont pas contentés. Autre recrue de poids : Marcus Semien, 3e du vote MVP en American League et élu dans la All-MLB Team en 2019, sous le jersey des Athletics. Reconverti titulaire en short-stop en Californie, il devrait retrouver sa position naturelle de joueur de 2e base. Son bâton a bien suivi sa progression en défense (AVG .285) et il sera donc un réel atout à tout niveau. Troisième beau nom ajouté au roster, cette fois côté lanceur, Kirby Yates. Le poste de closer lui est réservé après le départ de Ken Giles. Yates en 2019 c’était 41 saves / 3 blown saves avec les Padres pour sa première vraie saison complète comme finisseur, une réussite donc! Pas comme sa saison 2020 marquée par des perfs totalement inhabituelles : 6 ER concédés en 6 matchs et une ERA de 12.46 qui lui ont valu de rester sur la touche lors de la campagne de postseason de San Diego. L’origine du mal a semble-t’il été trouvée puisqu’il s’est fait opérer pour retirer un morceau d’os qui se promenait dans son coude lanceur. Les Blue Jays ont misé sur un Yates version 2019.
Une autre recrue hivernale : l’ancien starter des Mets, Steven Matz. Catastrophique en 2020 (0 W-5 L ; ERA de 9.68 en 9 matchs dont 6 starts), le gaucher de bientôt 30 ans espère retrouver le goût de la victoire sous ses nouvelles couleurs. Dans la rotation des Blue Jays, on retrouvera à ses côtés l’Ace Hyun Jin Ryu, Robbie Ray (arrivé à la Deadline l’été dernier) et Tanner Roark… d’autres vétérans de la Ligue. Ils encadreront le prospect #1 de la franchise : Nate Pearson qui n’avait pu assurer que 18 IP la saison dernière avant d’être arrêté par une blessure. Le garçon semble un peu fragile puisqu’il a été touché aux adducteurs dès les premiers jours du Spring Training. S’il ne peut débuter la saison, Charlie Montoyo aura plusieurs options. Les plus vraisemblables : Thomas Hatch excellent en 2020 en sortie de bullpen (ERA 2.73) ou le vétéran Ross Stripling. Comme pour plein d’équipes, les releveurs auront un important rôle à jouer cette saison en raison du retour à une saison classique à 162 matchs. On l’a dit Yates sera le closer, les rôles se distribueront ensuite entre Jordan Romano, Rafael Dolis, Ryan Borucki, Tyler Chatwood, David Phelps, A.J. Cole, et donc on l’a vu Ross Stripling et Thomas Hatch.
Dans leur roster de 40 joueurs, Toronto compte 5 catchers. Si Adams et Moreno iront sans surprise en Minors, des questions se posent autour de Reese McGuire qui lui ne peut être renvoyé dans les étages inférieurs. Il pourrait se révéler la pièce en trop car les deux places principales semblent dévouées à Danny Jansen et Alejandro Kirk. Ce dernier a été une belle découverte en 2020 (.375/.400/.983 mais sur un échantillon réduit de 24 AB) avec son physique atypique (version light de La Tortuga des Twins). Il est passé quasi sans sourciller du Simple A à la MLB et était même de l’équipe qui a disputé la postseason. On l’imagine rester dans la Grande ligue sauf si le staff pense que Kirk a besoin d’un tout petit passage en Minors avant de remonter… En tout cas, il y a des options.
Des options aussi en 1e base avec 2 beaux bébés prétendants : Vladimir Guerrero Jr. et Rowdy Tellez. Le premier semble toujours décider à s’imposer sur le troisième coussin mais c’est sur le premier qu’on l’imagine sur le long terme, avec quelques piges en 3. On guettera ses progrès défensifs en début de saison après un hiver passé justement à bosser là-dessus mais aussi à perdre du poids. Rappelons que Vladdy n’a que 22 ans et on peut lui laisser encore un peu de temps pour s’affirmer en défense. Il pourrait donc alterner en 1B et au poste de DH avec Rowdy Tellez. En 2e base : la recrue Marcus Semien qui formera avec Bo Bichette l’un des meilleurs middle infield de l’American League, surtout offensivement. Très polyvalent (il a joué en 2e base, 3e base et SS en 2021), Joe Panik devrait être le remplaçant naturel de Semien en cas de jour off du titulaire. Pas de jour off prévu pour Bichette, sauf blessure évidemment et dans ce cas Semien glissera de nouveau en short-stop. Bo a cassé la baraque depuis ses débuts en MLB en 2019 (OPS .896 sur ses 75 premiers matchs) et s’impose comme un futur (très) grand. La différence se fera justement sur l’aspect défensif de son jeu (voir plus bas). Autre membre du trio magique issu de la pépinière canadienne : Cavan Biggio. A bientôt 26 ans, il est plus âgé que Vladdy et Bo, a peut-être un plafond plus bas mais il s’inscrit clairement dans le présent de la franchise. Il peut jouer un peu partout dans l’infield et l’outfield. En attendant un éventuel renfort à la Deadline, Biggio devrait occuper la 3e base.
Dans l’outfield, il y a forcément une redistribution des cartes avec l’arrivée de Springer. Teoscar Hernandez, Lourdes Gurriel Jr. et Randal Grichuk se partageront les deux places restantes. La batte explosive d’Hernandez devrait lui garantir une place de titulaire. Gurriel est moins puissant mais plus régulier. Reste donc le cas Grichuk qui a été décisif à de nombreuses reprises la saison dernière. Ces trois là devraient se répartir les rôles entre les jours off, les éventuelles blessures, ou même le poste de DH.
Le jouer à suivre : Bo Bichette
Il a fêté début octobre ses 23 ans, l’âge idéal pour se faire définitivement un nom dans la Ligue! Drafté en 2016 à la sortie du lycée, Bichette a fait ses début chez les grands en 2019. Entre les deux, il s’est développé dans le farm system des Blue Jays aux côtés et même dans l’ombre d’un autre “fils de”. Vladdy Jr. et Bo (ajoutons le 3e larron de la bande Cavan Biggio) sont vus comme les futurs stars maisons de la franchise. Moins attendu que son camarade et donc avec beaucoup moins de pression sur les épaules, Bo en a profité pour lancer sa carrière sur des bases très intéressantes. On se souvient de sa série de 11 matchs avec un hit sur ses 11 premiers matchs, y compris 9 matchs consécutifs avec un double (record MLB)! De quoi terminer avec une plus qu’honorable moyenne de .311 en 46 matchs. Dans la foulée (enfin presque vu le décalage du début de saison 2020), Bichette pointait à .361 et un OPS de 1.063 sur les 14 premiers matchs avant une blessure au genou qui lui coûtera 31 matchs d’absence soit la moitié de la saison. Son retour sur les 15 derniers matchs fut un peu compliqué, peut-être un peu précipité en raison des ambitions de Toronto d’accrocher cette fameuse place en postseason.

Désormais totalement rétabli, Bo a faim de résultats. Il découvre en ce printemps son nouveau camarade de double jeu en la personne de Marcus Semien, shortstop pendant 6 ans chez les A’s et reconverti 2e base à Toronto (le poste auquel il a commencé sa carrière). On ne peut rêver meilleur mentor pour notre jeune Jay que l’on sait aussi très bien entouré par son père Dante, quadruple All-Star. L’arrivée de Springer va encore lui permettre de tracer sa route sans être sous les spotlights, un rôle qui va très bien au jeune homme très pieux qui partage sa foi sur ses réseaux sociaux. Enfant de Floride (natif d’Orlando, lycéen à St-Petersburg), il doit en plus apprécier le fait de prolonger de quelques semaines/mois le séjour des Jays dans le Sunshine State. Mais première priorité pour Bichette : rester en bonne santé toute la saison (il avait aussi été victime de blessures en 2019). Les performances devraient suivre.
La star : George Springer
On l’a dit, Springer est vraiment LA recrue phare des Blue Jays, un très gros poisson sur le marché des agents libres qu’a réussi à capturer le GM Ross Atkins. L’ancien des Astros apportera toute son expérience des grands rendez-vous dans l’optique bien sûr de nouveaux playoffs après ceux de 2020. C’est simple, Springer (31 ans) compte 63 matchs de postseason dans sa carrière débutée en 2014… c’est autant que la franchise des Blue Jays dans toute son histoire débutée en 1977!!! Au cours de ces 63 matchs d’octobre, l’outfielder s’est distingué avec 19 HR et 38 RBI avec des moyennes AVG et OPS de .269 et .895… et même un OPS de 1.295 en 14 matchs de World Series (lors des campagnes victorieuse de 2017 puis malheureuse de 2019). Plus les enjeux sont grands et plus Springer semble à l’aise sur un terrain, ce dont le manager Charlie Montoyo se réjouit d’avance : “That experience is going to be huge. “He knows what it takes for a team to get to October, so I’m looking forward for that to happen. And then when we’re in October, to see our kids follow his lead, because he’s been there and he’s done great on that stage. I’m looking forward to that. That will be great.” [Cette expérience va énormément compter. Il sait ce qu’il faut à une équipe pour arriver au mois d’octobre et j’ai vraiment hâte que cela arrive. Quand nous serons en octobre, j’ai hâte de voir nos gamins suivre ses pas car il connait déjà ça et il excelle à ce moment-là”].
C’est en 2019 qu’il a connu sa meilleure saison offensive (.270/.361/.491)… une saison à l’issue de laquelle a été révélé le gros scandale de triche de la franchise texane lors de la saison 2017. Contrairement à d’autres de ses désormais anciens coéquipiers (Altuve et Bregman pour ne pas les nommer), Springer a exprimé des regrets, remords et reconnu avoir appris la leçon : ““I regret everything. I feel horrible for our sport, our game, you know, our fans, our city, our organization — just fans in general.”, a-t-il déclaré avant la saison 2020. Le garçon, MVP de ces désormais très contestables World Series, veut mettre ce passé derrière lui, sans pour autant remettre en question son propre potentiel – “I believe in myself and I believe in my performances.” Pour sa défense, on répètera qu’il a obtenu des meilleures stats en 2019 et même en 2020 que sur la saison 2017. Les Astros l’an dernier (donc Springer) ont eu la chance finalement de jouer dans des stades vides, ce ne sera pas le cas cette année… à voir donc comment Springer gèrera les éventuels sifflets ou insultes qui descendront des tribunes lors de ces passages au bâton (notamment à New York ou Los Angeles battus en postseason 2017 par Houston).
Comme à Houston ces dernières saisons, le line-up de Toronto a de quoi faire trembler n’importe quel lanceur. Après les Altuve, Bregman, Gurriel, Correa… ce sont les Bichette, Vladdy, Semien ou autre Hernandez qui vont entourer Springer et le mettre dans les meilleures dispositions pour performer. Lui dit venir à Toronto car le potentiel est énorme, et les jeunes Jays ont vraiment à y gagner à ses côtés. La différence majeure quand même entre les deux équipes c’est sans doute le pitching, Toronto n’est pas une équipe terminée. Ryu était la première pièce, Springer la deuxième, la troisième ou la quatrième ou la cinquième doivent arriver d’ici à l’an prochain pour faire de l’équipe canadienne plus qu’une darling et une équipe à suivre, un vrai prétendant en American League. Il faut voir par exemple ce qui est en train de se bâtir du côté de San Diego. Les attentes sont déjà grandes cette saison mais Springer a voulu s’inscrire dans la durée avec ce contrat de 6 ans, il y a donc un peu de temps, mais les fans sont déjà très hypés!
Le prono
Toronto sera incontestablement l’une des équipes à suivre cette saison. Si la qualification à la postseason 2020 étaient en partie due au format élargi, ce ne pourra pas être le cas cette année et il faudra aller arracher une place aux deux équipes qui possèdent encore un cran d’avance dans la Division Est : les Yankees et les Rays. Mais ces derniers ont quand même perdu lourd en Snell et Morton donc pourquoi pas envisager une 2e place cette saison et glaner l’une des deux wild-cards? Habitué à un niveau d’excellence avec Houston, Springer va vouloir continuer à gagner, Semien est discret mais ô combien performant, Vladdy, Bichette et Biggio vont encore gagner en expérience, Ryu en leader de rotation et Yates pour terminer les matchs… il y a des atouts. Si ça ne passe pas cette saison, ça ira loin l’année prochaine j’en suis persuadée.
Prono TSO : 89 -73, 2e place en AL East
Projections PECOTA : 85 – 77
En bonus : retrouvez ici notre épisode “En Toute franchise” consacré aux Blue Jays.
Une réflexion sur “Preview 2021 – Toronto Blue Jays : l’épouvantail de la AL East”