On y est! Tous les ans à la mi-saison, il est l’heure de montrer ses muscles pour désigner quelle ligue est la meilleure. Pour le moment, l’American League mène 44 victoires à 43 et reste sur 6 succès de rang. L’an dernier c’est Alex Bregman, de nouveau titulaire cette année, qui avait été élu MVP de la rencontre. Alors qui remportera cette 90e édition qui se déroule à Cleveland ? Pour bien se préparer à l’événement, nos deux rédacteurs, Marion et Martin, font le point – ligne par ligne – des forces en présence pour tenter de les départager.
Catcher
AL : Gary Sanchez (Yankees)
Pour la première fois en 5 ans, le receveur de l’American League ne sera pas Salvador Perez, la faute à cette terrible blessure qui l’éloigne des terrains pour toute cette saison. Mais, heureusement son remplaçant n’est pas trop mal! C’est le moins que l’on puisse dire puisque son surnom n’est autre que “le Kraken”. Ça vous place le bonhomme. En 5 saisons dans la ligue, Sanchez a frappé 95 HR dont 33 sur la seule saison 2017. Blessé une grande partie de 2018, le receveur est tout de même parvenu à s’offrir 18 coups de circuit. Malgré un mois d’avril 2019 tronqué par une blessure, Sanchez a fait un retour tonitruant cette saison, puisqu’il affiche un total de 24 HR et 57 RBI en seulement 68 matchs. Affolant. Si sa puissance n’est plus à démontrer, on peut lui reprocher une défense un peu faible, ce qui lui a joué des tours dans le passé (les fans des Yankees se rappellent de cette balle relâchée face aux Astros lors de la postseason 2017).
NL : Wilson Contreras (Cubs)
La aussi, on a affaire à une belle bête. Lui aussi, comme son compère de l’AL, a une faiblesse en défense. Mais c’est bien la seule chose qu’on peut lui reprocher. Depuis son arrivée dans la ligue en 2016, Contreras en est à 61 HR et 215 RBI. Comme Sanchez, il a sorti une énorme saison 2017 (.276/20HR/74RBI) et a connu une année 2018 en demi-teinte. En même temps, le garçon est trimbalé un peu partout sur le terrain par Joe Maddon. Que ce soit en champ extérieur ou en première base, Contreras répond toujours présent. En 2019, il est l’un des fers de lance de l’attaque des Cubbies avec .286/18HR/52RBI. Petit avantage par rapport à son adversaire, ce sera sa 2e titularisation consécutive lors du All star Game.
Verdict : Deux profils similaires (des attaquants) de la même année, ils sont l’avenir et le présent au poste de receveur. Si au niveau de la batte, Sanchez est plus puissant, Contreras est lui plus complet. Et à aussi l’avantage d’avoir déjà été titulaire d’un All-Star Game. Avantage National League.
Première Base
AL : Carlos Santana (Indians)
C’est simple, Carlos Santana connait surement la meilleure saison de sa carrière. Après 8 saisons à Cleveland, le joueur de première base à fait une pige d’un an du côté des Phillies en 2018. Une saison à oublier pour le Dominicain. De retour à Cleveland en 2019, on assiste à une renaissance. Important dans le vestiaire mais aussi sur le terrain avec une ligne de stats impressionnante : .297/19HR/52RBI. C’est donc tout naturellement qu’il est sélectionné pour ce All-Star Game qui sera étonnamment sa première participation. Il aura également l’avantage de joueur sur son terrain. De quoi ne pas être trop dépaysé.
NL : Freddie Freeman (Braves)
Si Santana connait sa première sélection, Freddie Freeman est lui un habitué puisque ce sera sa 4e participation dont sa 2e titularisation d’affilée. Et c’est largement mérité puisque le première base d’Atlanta est tout simplement “instoppable” cette saison avec presque 31% à la batte, 23HR et 68 RBI. Surtout, il est le leader de la NL en terme de coups sûrs (déjà 110!). 4e au vote MVP la saison dernière, il n’a pas l’air de s’arrêter.

Verdict : Santana réalise une énorme saison mais Freeman est remarquable de continuité au plus haut niveau. Il prouve encore cette saison qu’il est l’un des meilleurs joueurs de la NL et peut-être de la MLB. Même s’il est moins flashy que d’autres. Meilleure saison et carrière plus complète. Le point va à la National League.
Deuxième base
AL : DJ LeMahieu (Yankees)
Après 4 ans de José Altuve, le poste de 2e base a trouvé un nouveau titulaire. Et il n’y a pas l’ombre d’un doute tant LeMahieu a été ahurissant cette année. Arrivé du Colorado dans un relatif anonymat, LeMahieu a tenu à bout de bras la maison Yankees qui titubait à cause des blessures. Sous-estimé à cause de sa présence à Coors Field, malgré une moyenne de .298 sur ses 9 saisons en NL., il a fait taire pas mal de critiques cette saison. Avec .336 à la batte, il est en tête de cette catégorie en American League. Mais ce n’est pas nouveau, LeMahieu est une machine à hits (déjà 113 cette saison!). Ce qui est nouveau en revanche, c’est qu’il a ajouté de la puissance et de la “clutchitude” à son jeu offensif avec 12 HR (à 3 unités de son record en carrière) et 63 RBI. Il est déjà devenu indispensable au line-up des Yankees. Ce sera sa 3e participation au All-Star Game, sa première du côté de l’AL.
(correct tweet)
DJ LeMahieu with RISP This Season:
.478 (32-67)
42 RBI
4 HR— Katie Sharp (@ktsharp) 23 juin 2019
NL : Ketel Marte (DiamondBacks)
Joueur plutôt moyen jusqu’en 2017, Marte s’est transformé en un joueur de gros calibre, depuis. En 2018, il commençait à montrer qu’il pouvait atteindre un nouveau niveau et il le prouve en 2019. C’est simple, c’est le meilleur joueur des Dbacks cette saison. Il est dans une forme incroyable avec une moyenne au bâton de .311 grâce notamment à ses 110 coups sûrs (record en National League à égalité avec Freeman). Il s’est aussi découvert une puissance en 2019 avec 20 HR (soit 6 de plus que son précédent record en carrière). Il a largement mérité sa première sélection.
Verdict : Marte nous sort une grosse saison mais ce n’est que la première fois qu’il atteint un tel pallier. Alors que LeMahieu est régulier à un tel niveau. Sous-estimé à cause de Coors Field, il a prouvé que ses stats n’étaient pas dû à un stade mais bien à son talent. C’est serré mais point à l’American League
Arrêt-Court
AL : Jorge Polanco (Twins)
C’est la surprise de ce All-Star Game puisque le poste d’arrêt-court est très bien fourni avec Lindor ou Correa. Malheureusement, les deux sont blessés et Machado est passé en National League. Pourtant, Polanco ne doit à personne sa sélection puisque il est au milieu d’une remarquable saison avec les surprenants Twins. Véritable machine à hits (111), 5e meilleur moyenne au bâton de l’AL (.312), il a aussi frappé 13 HR égalant, déjà, son record en carrière. Impressionnant.
NL : Javier Baez (Cubs)
2e à la course au MVP en 2018, Javier Baez s’est imposé comme un cador de la National League mais aussi de la MLB. Pour la 2e fois de suite, il sera titulaire lors du All-Star Game grâce à une première partie de 2019 de haute voltige : Avec .289 à la batte, 22 HR et 62 RBI, il est sur les bases de sa saison 2018 (.290/34HR/111RBI).
Verdict : Baez était un candidat légitime au trophée du MVP, mais il est tombé sur un Yelich stratosphérique. Et cette année encore, il est bien placé dans la course au trophée. Polanco sort une grosse saison mais impossible de ne pas donner le point à Baez. Avantage NL
Troisième base
AL : Alex Bregman (Astros)
C’est la nouvelle star des Astros, et peut-être la future star de la MLB, sur et en dehors du terrain. Le tout en seulement 4 saisons et à 25 ans. Après une très belle saison 2017, il est entré dans une nouvelle dimension en 2018, finissant 5e à la course au MVP. Cette année, sa moyenne au bâton est un peu en-dessous de ses standards (.265 contre .284 en 2017 et .286 en 2018), mais c’est aussi parce qu’il s’est mis une pression supplémentaire lors des absences de Springer, Altuve et Correa. Et aussi car il a été trimbalé à différentes places dans l’alignement offensif de Houston. Néanmoins, il en est déjà à 56 RBI et 23 HR soit à 8 unités de son record en carrière, le plaçant à la 4e place de cette catégorie en American League. Joueur complet et MVP du dernier match des étoiles, on risque de le voir longtemps dans cet événement et au plus haut niveau
NL : Nolan Arenado (Rockies)
Est-ce le joueur le plus sous-estimé de la MLB ? Surement. Toujours placé dans la course au MVP, il subit la loi du Coors Field (comme LeMahieu) rendant plus sceptique les observateurs sur ses performances. Pourtant Arenado n’a rien à envier aux meilleurs joueurs. La preuve, il affiche en carrière une moyenne au bâton de .293 avec 35 HRs et 115 RBI. Et c’est une moyenne… en carrière !!! Et cette saison ne déroge pas à la règle puisque à la moitié de cette saison 2019, le natif de Californie affiche déjà une moyenne de .312 avec 20 HR et 67 RBI. Il est bien parti pour rentrer dans sa moyenne. Une telle régularité à un tel niveau, c’est fou. Est-il vraiment nécessaire de rappeler que sa défense est déjà légendaire et qu’il est sans doute le meilleur défenseur de la Ligue ? Ah oui, on a oublié de dire qu’il n’a que 28 ans. Voilà, voilà…

Verdict : C’est le duel XXL de ce All-Star Game avec deux joueurs magnifiques tant offensivement que défensivement. Bregman semble suivre les traces d’Arenado, ce qui serait une bonne nouvelle vu le niveau du joueur des Rockies. Il m’est impossible de trancher entre ses deux joueurs. J’utilise mon joker. Egalité.
Champ gauche
AL : Michael Brantley (Astros)
Il est le moins connu des Astros sélectionnés, mais pas le moins talentueux! Arrivé discrètement à Houston cet hiver avec une belle réputation mais aussi un gros passif de blessures (101 matchs cumulés sur les saisons 2016 et 2017), Brantley vit une nouvelle jeunesse. Il affiche la 2e meilleure moyenne en AL derrière LeMahieu, son coéquipier d’un soir avec .324, affiche un très faible taux de K et a déjà dépassé les 100 hits (108 à ce jour). Pour sa 4e participation au ASG, Brantley ne sera pas en terrain inconnu ce soir, puisqu’il retrouve Cleveland où il évolué de 2009 à sa signature dans le Texas avant cette saison. Le vétéran de 32 ans pourrait partir favori de ce duel sauf que…
NL : Christian Yelich (Brewers)
… Sauf que c’est tout simplement le MVP en titre de National League qui sera son adversaire direct du soir. Un positionnement en champ gauche inhabituel pour Christian Yelich, habitué au côté droit à Milwaukee. Que dire sur ce phénomène que nous n’ayons pas déjà dit ces derniers mois? Dans la lancée d’une 2e partie de saison exceptionnelle en 2018, le joueur originaire de Californie n’a absolument pas levé le pied : déjà 31HR (à 5 longueurs de son record en carrière établi l’an dernier), 67 RBI, une moyenne de .329 (4e en NL) et tout simplement la meilleure moyenne de présence sur base en NL (.433 juste devant Bellinger, derrière Trout). Yelich fait tellement peur aujourd’hui qu’il a déjà “subi” 15 BB intentionnel contre 2 sur l’ensemble de la saison 2018! Il a aussi ajouté une corde à son arc : 19 bases volées (22 en 2018, record actuel en carrière).
Verdict : Brantley s’est imposé comme l’un des joueurs indispensable aux Astros dans la course à une nouvelle finale après 2017… mais difficile à ne pas donner le point à “Yeye” qui convoite un deuxième trophée de MVP consécutif et qui fête sa deuxième participation au ASG. Avantage NL
Champ centre
AL : Mike Trout (Angels)
Il n’a jamais manqué le match des étoiles depuis sa première saison complète en MLB en 2012 et est en route vers un 3e trophée de MVP de l’American League après 2014 et 2016… Trout continue de truster les “highlights” défensifs et offensifs soir après soir. Meilleure moyenne de présence sur base de MLB (OBP .453), 2e meilleur marqueur de points (71), il est aussi celui qui provoque le plus de BB (76). En American League, il est leader en HR (28) et RBI (67). Trout est surhumain sur un terrain, et humain en dehors. Tout le monde du baseball a été ému par ses larmes en conférence de presse au lendemain du décès de son coéquipier Tyler Skaggs. Déjà incroyable depuis mars, le joueur des Angels joue en plus pour deux désormais… Où sont ses limites?
NL : Ronald Acuña Jr. (Braves)
NL Rookie de l’année en 2018, titulaire du All-Star Game en 2019… l’ascension de Ronald vers les sommets de la Ligue est impressionnante! Le Vénézuélien fait partie de cette vague de jeunesse et de fraîcheur qui fait du bien à la Ligue. Son sourire et sa décontraction en font l’un des nouveaux chouchous du public! On ne peut que mettre en parallèle son éclosion avec la résurrection des Braves (vainqueurs de la NL east l’an dernier et leaders encore cette année). Acuña Jr. affiche une ligne de stats propre bien que juste en-deça de certaines de la saison passée mais c’est le lot de beaucoup de sophomores et sachant qu’il n’a manqué qu’un seul match cette saison (.292/.377/.506 mais 21HR et 53RBI).

Verdict : Acuña est l’un des joueurs les plus enthousiasmants de la Ligue depuis ses débuts mais comment ne pas mettre le point à monsieur Trout. Avantage AL
Champ droit
AL : George Springer (Astros)
Avant d’être stoppé par une blessure, Springer réalisait un début de saison canon, digne d’un MVP : une moyenne folle de .368 sur le mois de mai, avec .432 d’OBP et .779 de slugging, 19RBI en 18 matchs… Mais le MVP des World Series 2017 a manqué un mois de compétition et n’a repris que le 25 juin Pourtant ça ne lui a pas coûté sa 3e sélection au ASG. Puissant, rapide, dynamique, enthousiaste, ce rendez-vous est fait pour lui.
NL : Cody Bellinger (Dodgers)
Une saison rookie exceptionnelle en 2017 éclipsée simplement par la saison rookie exceptionnellissime d’Aaron Judge, puis une saison sophomore 2018 décevante avant une explosion cette année. Bellinger c’est la 2e meilleure moyenne de MLB (.336), le 2e plus grand nombre de HR (30), le 2e total de RBI (71), le 2e slugging (.692), le 2e OPS (1.124), le 3e OBP (.432), le 3e plus grand nombre de points marqués (70)… bref un candidat tout désigné pour le trophée de NL MVP. La lutte avec Christian Yelich s’annonce passionnante.
Verdict : Désolée pour les fans des Astros, mais ce duel est un peu la copie conforme du duel entre champs gauche… Springer c’est la classe et une des valeurs les plus sûrs de la ligue, mais Bellinger c’est la grande grande classe… donc avantage NL.
DH
AL : J.D Martinez (Red Sox), remplace Hunter Pence (Rangers)
A l’image de son équipe, il est en retrait cette année. Le joueur des Red Sox n’affiche “que” 18HR à ce moment de la saison, alors qu’il avait parfaitement digéré sa signature événement de 2018. Il est sur les bases d’une petite centaine de RBI cette saison contre 130 la saison dernière. Alors sa moyenne sur base est plus qu’honnête (.304) mais son impact plus limité que par le passé. Tous les observateurs sont d’accord : Boston va se réveiller après le Break pour attraper l’une des wild-cards, Martinez pourrait suivre la tendance.
NL : Josh Bell (Pirates)
Un Home-Run Derby un peu décevant, éliminé au premier tour par Acuña, mais une première moitié de saison impressionnante. Bell c’est LA révélation 2019 du côté de la NL! Après une bonne saison 2017 (26HR et 90RBI), on l’attendait haut la saison suivante et il a été décevant (12HR et 62 RBI) en quasiment autant de matchs, avec même un passage sur le banc pendant trois matchs de septembre. Le coaching staff des Pirates n’a cependant pas perdu espoir en son joueur de première base, ce dernier a aussi beaucoup travaillé cet hiver en Californie. Un travail qui porte ses fruits avec un titre de meilleur joueur NL du mois de mai, cette première sélection au ASG et cette belle ligne de stats : .302/.376/ .648 ; 27HR ; 84 RBI (leader en MLB).

Verdict : trois sélections au ASG pour Martinez avec aussi l’expérience d’une victoire en World Series, la première sélection pour Bell… mais sur la forme du moment et de la saison, il n’y a pas photo, le point va à “Josh la Cloche”. Avantage NL
Starter
AL : Justin Verlander (Astros)
L’Ace de Houston réalise encore une saison exemplaire : 10 victoires et 4 défaites en 19 starts ; ERA 2.98 ; WHIP de 0.81 (meilleure en carrière pour le moment). Un bémol à signaler cette saison, qui pourrait d’ailleurs lui jouer des tours cette nuit pour le match des étoiles : Verlander est le starter de MLB qui concède le plus de longues balles cette saison : 26 HR sur 76 hits concédés, ce qui lui vaut d’avoir déjà 43 points (dont 42 mérités) à son bilan, contre 63 (60 ER) sur toute la saison dernière. Le vétéran devra donc se méfier notamment face au lead-off de la NL, un certain Yelich. C’est sa 8e sélection au ASG, la 2e sous le maillot des Astros.

NL : Hyun-Jin Ryu (Dodgers)
En montant sur le monticule ce soir, Ryu entrera dans l’histoire de son pays : il sera le premier joueur coréen à débuter un All-Star Game aux Etats-Unis, après avoir eu cet honneur déjà à quatre reprises en ligue coréenne. La place de titulaire en NL se jouait cette année entre le lanceur des Dodgers et l’Ace des Nationals, Max Scherzer qui est sur une autre planète depuis début juin. Le choix de Ryu n’est en rien volé pour autant : meilleure ERA de MLB avec 1.73 (!!!), il compte aussi 10 victoires et seulement 2 défaites en 17 starts. Dans sa carrière américaine, le lanceur coréen a jusque-là toujours été handicapé par des passages réguliers à l’infirmerie, c’était d’ailleurs encore le cas en tout début d’année, mais s’il est épargné pour le reste de cette campagne, il sera bien évidemment dans les clous pour un titre de Cy Young.
Verdict : Dur dur de départager ces deux monstres! Verlander est une machine à strike et il écœure les batteurs adverses (.168 de batting AVG) mais il concède beaucoup de longues balles et pour un All-Star Game ça peut être embêtant. Face à lui, un Ryu impérial qui aura à cœur de représenter son pays. Si Martin a utilisé son joker pour la 3e base, j’utilise le mien pour ne pas les départager ces deux monstres. Egalité
Bullpen
AL : José Berrios (Twins), Gerrit Cole (Astros), Shane Bieber (Indians), Lucas Giolito (White Sox), Masahiro Tanaka (Yankees), John Means (Orioles), Liam Hendriks (A’s), Ryan Pressly (Astros), Brad Hand (Indians), Shane Greene (Tigers) et Aroldis Chapman (Yankees).
La très belle surprise de cette liste c’est Lucas Giolito, 11 victoires (1er ex-aequo en MLB) et élu meilleur lanceur en mai pour la AL. Ancien grand espoir destiné au qualificatif de “bust”, il sort enfin de sa coquille sous le maillot des White Sox. Autres starters qui pourraient changer de rôle ce soir : José Berrios qui emmène les Twins dans les sommets de la AL (ERA 3.00), l’acolyte de Verlander, Gerrit Cole, 2e en nombre de K en MLB (derrière Scherzer), ou encore Shane Bieber qui prend sa place dans une rotation des Indians affaiblie par les blessures et qui donc évoluera à domicile. Côté releveurs, il y a du très lourd : le local Brad Hand (23 saves en 24 opportunités), Chapman (24 saves), Greene (22 saves et surtout une ERA de 1.09!), Pressly qui n’a concédé que 7 points en 32 manches cette saison ou encore Hendriks et ses 63K en 50IP!
NL : Walker Buehler (Dodgers), Luis Castillo (Reds), Jacob deGrom (Mets), Sonny Gray (Reds), Clayton Kershaw (Dodgers), Mike Soroka (Braves), Brandon Woodruff (Brewers), Sandy Alcantara (Marlins), Will Smith (Giants), Felipe Vázquez (Pirates) et Kirby Yates (Padres).
Ok il y a aussi du lourd côté NL : Woodruff et ses 10 victoires, Buehler et son WHIP de 0.99, le jeune Soroka des Braves avec ses 9 victoires et ERA 2.41, le tout petit .169 de moyenne adverse concédée par Castillo… sans oublier le NL Cy Young en titre deGrom (bien qu’en petite forme à l’image de sa franchise) ou l’inamovible Kershaw. Pour les dernières manches, le NL pitching staff fera confiance à Will Smith (pas lui, l’autre!) et surtout au roi des saves, le vétéran Kirby Yates : 30 sauvetages en 31 opportunités, ERA 1.15 et WHIP 0.79.
Verdict : Il ne s’agit bien sûr pas de bullpen classiques puisqu’on retrouve des starters habituels aux côtés des releveurs et des closers. Difficile donc d’établir une vraie hiérarchie et stratégie pour un All-Star Game. Je donnerai un avantage à l’American League grâce à des machines à K comme Cole ou Bieber… côté fin de match un combo Hendricks, Pressly, Green, Hand et Chapman peut faire très mal… C’est un peu plus faible en releveurs purs côté NL à l’exception bien sûr de Yates.
Verdict final
Si on fait les comptes, la Nationale League l’emporte 8 à 6 face à l’American League dans ce duel des lineups. Une victoire aux points mais pas au poings car l’ensemble des duels sont très serrés. Mais dans un All-star Game tout est possible et c’est la beauté de cette rencontre. Et si le match a perdu de son enjeu, cela reste un bon moyen de fêter le baseball tout en jetant un œil aux meilleurs joueurs de ce jeu. Y a pire comme soirée.
*Par Martin Keuchel et Marion Jeter
Merci pour ce super article !