Preview 2019 – Les Astros, la tête dans les étoiles

La NFL ? Terminée. La NBA ? Presque terminée. Ces deux sports majeurs aux Etats-Unis vont peu à peu laisser leurs places au 3e larron. La MLB. Un peu comme la nature, au printemps, la MLB sort de son hibernation et vient fleurir nos soirées (et surtout nos nuits). Alors qu’on se rapproche de plus en plus du début de la saison régulière, il est grand temps de se pencher sur les forces en présence. Du coup The Strike Out passe en mode présentation et vous propose de faire connaissance avec les versions 2019 des 30 franchises. Chaque jour, retrouvez une nouvelle équipe. Aujourd’hui, on retrouve l’équipe des Astros de Houston !

Retour sur 2018 : Des astres mal alignés ….

A l’aube de la saison 2018, personne ne voyait une équipe capable de rivaliser avec les Astros, fraîchement auréolés d’un titre durement acquis face aux Dodgers en novembre 2017. Mais c’était sans compter sur une série de blessures qui mineront l’effectif tout au long de la saison, n’épargnant aucune star texane, et sur des Oakland Athletics qui batailleront jusqu’aux dernières semaines face aux Astros, allant même jusqu’à prendre provisoirement la tête de la division en cours de saison. Pour AJ Hinch, il faudra donc s’adapter et subir. Malgré cela, la franchise va connaître la meilleure saison régulière de son histoire avec 103 wins. Alex Bregman va s’affirmer comme l’étoile montante du Minute Maid Park et le duo Verlander-Cole aura imposé ses K sur tous les marbres de la ligue. 

Face aux Red Sox en ALCS, un manque de réussite à la frappe, sans doute dû à la perte de rythme de joueurs souvent à l’arrêt en saison, aura raison des Astros. Désormais, Houston ne rêve que d’une chose, remettre la main sur le graal… . 

2019 : …. mais un présent et un futur brillant

Cette intersaison était celle de tous les dangers pour Jeff Luhnow (GM) et Jim Crane (propriétaire), confrontés à de nombreux joueurs en fin contrat et à des vétérans à prolonger. Et les deux têtes pensantes de Houston n’ont pas eu d’état d’âme lorsqu’ils ont refusé de prolonger Marwin Gonzalez, très apprécié dans le Texas et capable de jouer à tous les postes, ainsi que Dallas Keuchel, double All-star et Cy Young en 2015. Ce dernier espère toujours apposer sa signature en bas d’un contrat juteux alors que le Spring training touche à sa fin… 

Exit donc Keuchel, Gonzalez, le chouchou du MMP, Charlie Morton mais aussi Evan Gattis et Martin Maldonado. Bienvenue tout d’abord à Robinson Chirinos au catch, qui n’a fait pas un long voyage depuis Arlington. C’est sa faculté à se rendre sur base (0,757 OPS en 2018, 0,751 OPS en carrière) mais aussi sa réussite au bâton lorsqu’il y a des coureurs en position de marquer (0,322 BA en 2018 dans ce domaine) qui ont séduit Houston. On n’oubliera pas qu’il a un bras solide pour attraper les voleurs de 2nde base et vous avez là toutes les raisons de sa venue, qui n’est toutefois qu’un pari mesuré pour le Front office local, Robinson n’ayant signé que pour une saison. 

Bienvenue également à un autre joueur très utile pour la nouvelle vision stratégique de Hinch, c’est Aledmys Diaz. L’ancien all-star venu de Toronto pourra jouer en 1ère, 2ème, 3ème bases et shortstop mais également dans le champ gauche à de très rares occasions. C’est le nouvel utility-player des Astros. Lui aussi aime être présent sur base. En 2016 il avait une OPS de 0,879 et est également capable de frapper des HR (18 l’an passé). Sa signature va permettre à Hinch de moduler son infield et de permuter les joueurs sur le poste de DH, faisant ainsi reposer plus régulièrement ses stars. Il aura donc sous la main deux joueurs au profil correspondant parfaitement à son jeu offensif : capable de frapper et d’aller sur base.

La troisième signature phare n’est autre que Michael Brantley, venu tout droit de Cleveland. Après une saison 2018 (enfin) complète, le Front Office espère qu’il restera en bonne santé, lui qui ,n’a joué que 101 matchs entre 2016 et 2017. Joueur redoutable lorsqu’il est épargné par les blessures (All-star en 2017 et 2018 et 3e à la course du MVP en 2014), il vient renforcer un outfield déjà bien garni par Springer, Reddick ou encore les spécialistes défensifs comme Jake Marisnick et Tony Kemp.

Enfin pour compenser le départ de Dallas Keuchel, les Astros ont jeté leur dévolu sur un autre gaucher, Wade Miley, incroyable avec les Brewers en 2018, et qui a montré dernièrement avec les Astros qu’il n’avait rien perdu ! 

Voilà, pour un effectif dont la profondeur de l’effectif des Astros a de quoi faire pâlir la totalité des franchises MLB. Mais à force d’avoir tanké durant plusieurs années, se concoctant ainsi un Farm system très efficace, Houston se retrouve également avec “trop” de jeunes dans son effectif. Et ils enverront à RoundRock en AAA (la lune de miel avec Fresno a pris fin cet hiver) bon nombre de prospects qui auraient leurs places dans les vestiaires de franchises en reconstruction. Jugez plutôt : Kyle Tucker, Derek Fisher, Myle Straw, Yordan Alvarez, AJ Reed… Et sur le monticule, Forrest Whitley ou encore JB Bukauskas… 

Enfin on ne peut faire l’impasse sur l’extraordinaire ambiance qui règne au sein de cette équipe. Les différentes célébrations lors des HR ou des victoires ont souvent fait le buzz, quitte à agacer les adversaires. Mais elles témoignent d’une véritable cohésion de groupe.

Mais, car il y a bien un mais, l’équipe devra toutefois composer avec une petite faiblesse. Avec les départs de Charlie Morton, Dallas Keuchel et la blessure pour toute l’année de Lance McCullers Jr, H-Town doit composer sa rotation avec Colin McHugh, qui n’a plus débuté un match depuis presque deux ans (blessure en 2017, bullpen en 2018), et Brad Peacock. Ce dernier a réalisé une saison entière comme 5ème lanceur en 2017 (13 wins, 3, 00era) mais n’a joué que comme releveur l’an passé. Ceci reste toutefois relatif, sachant que le bullpen de Houston est composé de solide releveurs, tels que Roberto Osuna (1,99ERA en 22 IP, 12 SV), Ryan Pressly (0,77ERA en 23 IP), Hector Rondon (3,20 ERA, 15SV, 59 IP) ou encore Chris Devenski, qui revient de blessure.

Le joueur à suivre : Forrest Whitley

On ne sait pas encore s’il foulera le monticule cette saison mais le meilleur lanceur prospect du pays, Forrest Whitley, attire déjà tous les projecteurs. Et ses très bonnes sorties en Spring training (En 12 manches, il affiche un ERA de 1,50 ainsi que 15K) attestent que le gamin a un potentiel extraordinaire. Celui dont la fastball dépasse allègrement les 100 miles à l’heure débutera en AAA à RoundRock et il y a de (très) fortes chance de le voir jouer sous les couleurs bleue et orange cette saison.

La star à suivre : Alex Bregman

Difficile d’en choisir une parmi autant de grands noms. Jose Altuve a connu une saison 2018 minée par les blessures, tout comme Carlos Correa, qui semble avoir retrouvé toutes ses sensations. J’aurai bien parlé de George Springer, qui a perdu du poids cet hiver pour tenter plus de vols de base. Mais on s’arrêtera au final sur Alex Bregman, auteur d’une saison 2018 historique. Celui qui vient se prolonger pour 6 années et 100 millions de dollars, a réussi une saison pleine : 105 runs, 51 doubles, 31 HR, 103 RBI, à 0,286 au marbre. Son charisme lui vaut d’être très suivi sur les réseaux sociaux et sa chaîne youtube cartonne. Attention à ce que le succès ne lui monte pas trop rapidement à la tête.

Prono pour 2019

La division de l’AL West ne devrait pas, sauf énorme retournement de situation, échapper aux Astros. Les Athletics et les Angels seront à surveiller de près car les effectifs sont solides et Oakland a une revanche à prendre. Mais Houston a effectué des transferts malins et conserve un groupe ultra-complet. Je pars sur une nouvelle saison à plus de 100 victoires. 

 


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