La NFL ? Terminée. La NBA ? Presque terminée. Ces deux sports majeurs aux Etats-Unis vont peu à peu laisser leurs places au 3e larron. La MLB. Un peu comme la nature, au printemps, la MLB sort de son hibernation et vient fleurir nos soirées (et surtout nos nuits). Alors qu’on se rapproche de plus en plus du début de la saison régulière, il est grand temps de se pencher sur les forces en présence. Du coup The Strike Out passe en mode présentation et vous propose de faire connaissance avec les versions 2019 des 30 franchises. Chaque jour, retrouvez une nouvelle équipe. Aujourd’hui, les Twins du Minnesota.

Après une saison 2017 prometteuse, conclue par une bataille acharnée contre les Yankees lors d’un Wild Card Game fratricide, les Twins sont retombés dans leurs travers en 2018. Incapables de s’extirper d’une division faible, gagnée sans trop de difficultés par les Indians, les Twins auront vécu une saison en dents de scie, sans jamais donner satisfaction aux fans. Et le bilan de 78-84, malgré une deuxième place dans l’AL central, n’est qu’un écran de fumée. Car le mal était plus profond.
En 2019, ça passe ou ça casse
Pour pallier les carences offensives et défensives de l’effectif, la Twin City a fait l’acquisition de plusieurs joueurs solides à défaut d’être des superstars. C’est notamment le cas de C.J. Cron, auteur d’une saison prolifique avec les Rays (30HR, 0,253BA), qui devra s’imposer en 1ère base et confirmer sa saison floridienne s’il veut obtenir un contrat sur plusieurs années. Les Twins ont également signé sur le tard l’ex couteau suisse des Astros, Marwin Gonzalez. Capable de jouer à tous les postes, l’ancien homme à tout-faire d’AJ Hinch, qui possède une très bonne présence sur base, apportera avec lui toute son expérience des matchs à enjeux dans le Minnesota. Et ce même s’il a connu un exercice 2018 en deçà de ses performances habituelles.
Et puis les Twins ont aussi jeté leur dévolu sur le 2B Jonathan Schoop. Exceptionnel avec les Orioles en 2017 (32HR, 105RBI, 0,293BA), il a connu une saison 2018 mitigée à Baltimore puis Milwaukee.
Mais la recrue phare de cette intersaison n’est autre que Nelson Cruz. Le néo DH des Twins était convoité par de nombreux contenders. Or à la surprise générale, le dominicain âgé de 38 ans (203HR sur les 5 dernières saisons !) a été convaincu par le projet de la franchise. Certains s’interrogent sur son efficacité, l’âge le rendant plus vulnérable.
Un seul être vous manque…
Chez les « restants », on espère beaucoup de Jorge Polanco prolongé pour 5 ans et de Miguel Sano, qui s’est troué en 2018.
La véritable déchirure pour les fans des Twins, c’est la décision de Joe Mauer de se retirer du jeu. A 35 ans et après 1858 matchs principalement joués derrière le marbre, le natif de St-Paul, MVP en 2009, 6 fois all-star en 15 ans de service, créé un grand vide dans les vestiaires et sur le terrain. Jason Castro aura la lourde responsabilité de faire oublier l’enfant du pays, l’âme de cette équipe.
Forces et faiblesses
La force de cette équipe réside dans ses joueurs de champ. Avec Eddie Rosario (focus sur le joueur ci-dessous), l’allemand Max Kepler, auréolé d’un nouveau contrat sur 5 saisons, le jeune Byron Buxton, impressionnant en 2017 et l’arrivée de Gonzalez, l’équipe possède là de la jeunesse et de l’expérience à revendre !
A contrario, cette équipe inquiète par le manque de talent sur le monticule. Car si offensivement, les Twins ont 5 voire 6 joueurs capables de frapper chacun à minima 20 home runs, elle a autant de lanceurs capables d’encaisser des pluies de balles frappées en dehors du champ. L’ace Jose Berrios, auteur d’une saison 2018 sérieuse du haut de ses 24 ans (12-11, 3,84era) ne sera épaulé que de Kyle Gibson et de Jake Odorizzi, deux vétérans qui n’apportent aucune garantie sur le monticule comme 2ème et 3ème lanceurs. Et derrière eux, c’est Michael Pineda qui fait son retour avec une absence de 20 mois pour une Tommy John… .
Enfin côté bullpenn, aucune indication n’a été donnée sur les rôles de chaque releveur. Addison Reed apparaît être le mieux placé pour jouer closer, mais beaucoup trop de questions restent en suspens.
Le joueur à suivre : Eddie Rosario

Eddie Rosario n’a peur de rien. En tous cas n’a plus peur des balles rapides. Le portoricain, champ gauche des Twins, a réalisé deux très belles saisons de suite (51HR, 155RBI en 2 saisons, 0,290BA), mais a surtout réduit considérablement le nombre de K qu’il encaissait. Alors qu’il se faisait retirer au marbre plus d’une fois sur 4 en 2016, il ne prend désormais des K que 15% du temps. Et après 4 saisons chez les Twins, celui qui a déjà dépassé les 2000 présences au marbre (dont seulement deux « pleines ») sera à n’en pas douter la pièce-maitresse de l’équipe en 2019. Certains disent même qu’il pourrait viser au moins les 15 bases volées dans l’année mais chut… .
La Star à suivre : Nelson Cruz
Nelson Cruz n’a pas signé dans le Minnesota par hasard. Dans une division jugée encore faiblarde par rapport aux deux autres de l’American League, Nelson sait que les Twins ont un rôle à jouer avec des Indians proches de faire exploser la boutique en cours de saison. Il s’assure également une place au chaud comme DH et tentera à nouveau de franchir la barre des 40Hr et 100 RBI.
Notre prono pour 2019
Pour les Twins, les feux sont au vert. La concurrence sera moins rude que lors des saisons précédentes et les nouvelles recrues apporteront de l’expérience et pourront encadrer la jeunesse formée par le front office. L’équipe pourrait bien décrocher le titre de la division si tout se passe bien voire même être un poil à gratter en postseason si les joueurs, qui ont été dans le dur en 2018 retrouvent de leur superbe.
88 victoires – 74 défaites.