Une nouvelle année commence et bientôt une nouvelle saison du championnat de France D1 de baseball. Une saison qui pourrait être la dernière avec huit équipes au plus haut niveau. Une saison qui pourrait aussi rebattre les cartes au niveau sportif avant l’inclusion de quatre nouvelles équipes en 2019. The Strike Out vous fait un petit résumé de l’actualité mouvementée de la D1 française.
Une D1 en mode expansion pour 2019
Une véritable révolution agite le baseball français. Dès 2019, les championnats nationaux offriront un nouveau visage. La D1 passera à 12 équipes. La D2 et la Nationale 1 fusionneront pour donner une nouvelle D2 à 20 équipes et la Nationale 2 deviendra la D3, en restant de super playoffs pour les meilleures équipes régionales.
Si la formule, proposée par la Commission Nationale Sportive Baseball (en autres), sera définitivement validée lors du prochain Comité Directeur de la FFBS en février, elle semble déjà actée dans les esprits, qu’on soit pour ou contre. Ce sera le nouveau visage de la vitrine du du baseball français.
Alors que la D1 offrait déjà une division à 2-3 vitesses, le choix de la CNSB semble étrange. Malheureusement, la D2, qui devait être le chaînon manquant entre la D1 et la N1, n’a pas réussi à s’installer durablement dans sa formule actuelle, qui a d’ailleurs connu bien des péripéties. Devenant difficile de maintenir le format de ces trois niveaux de jeu, la CNSB a opté pour une révolution par le haut, au risque de créer une division à 4-5 vitesses.
Premier effet dès 2018 : aucune descente en 2018 pour la D1. De quoi tranquilliser les clubs de bas de tableau. Si la D1 n’offrait pas de surprise sur le champion (Rouen), elle n’en offrira pas en 2018 sur la descente. Il faudra donc se contenter d’un éventuel bouleversement des places derrière le club normand.

Les réserves en D2 et un risque de concentration des « pouvoirs »
Autre surprise pour la saison 2018, la D2 sera composée de 8 équipes, réparties en 2 groupes géographiques (poules nord/sud). Pour stabiliser les formules, les réserves pourront accéder à la D2, la FFBS revenant sur la règle d’une division d’écart. S’il est surprenant de voir Sénart 2 finalement rester en N1, le PUC n’a pas manqué de sauter sur l’occasion et sera avec Rouen 2, champion N1 2017, et Montpellier 2, la troisième réserve de la division.
Ce qui laisse cinq clubs pour quatre places en D1 2019 : Nice, Clermont, pensionnaire D1 2017, Toulouse, qui était encore en D1 en 2016 avant sa descente volontaire, Metz et Boé Bon Encontre, le promu.
Sportivement, le choix est plus qu’acceptable. Les réserves des clubs D1 font des merveilles en N1 depuis plusieurs années, notamment Rouen, champion de la division depuis deux ans. Seulement, cette situation présente le risque d’accentuer l’attractivité de certains clubs au détriment des autres et de concentrer les talents dans un nombre réduit de clubs. À terme, pour ne pas être lésé par cette concurrence, les autres clubs de D1 pourraient vouloir intégrer leur réserve à la D2, laissant des miettes aux autres.

Cette concentration des « pouvoirs » peut-elle amener à une quasi ligue fermée en D1 ? La question se pose et l’avenir reste incertain au sommet du baseball français. La CNSB apporte une solution à des problèmes immédiats mais elle pourrait en créer de nouveaux à court ou moyen-terme si des garde-fous ne sont pas mis en place rapidement.
Les problèmes qui bousculent et fragilisent les clubs nationaux et donc les championnats ne sont pas réglés. Manque de financements, d’infrastructures et de joueurs français au niveau, une communication qui s’améliore mais qui reste loin des standards actuels du haut niveau dans les autres sports… la FFBS, les clubs et les championnats nationaux ont encore de nombreux défis à relever. Des défis que l’horizon olympique rend encore plus pressant à surmonter pour la fédération.