Postseason D1 : coup de balai pour les demies et les playdowns

Trois petits tours et puis s’en vont… voilà comment on pourrait résumer les demi-finales et la série pour le maintien en D1 ces deux derniers week-ends. Rouen, Sénart et Saint Just ont sweepé – ont passé un coup de balai en français – respectivement Montigny, Montpellier et Clermont-Ferrand. Rouen a contrôlé le promu ignymontain. Sénart a tout de même bataillé face aux Barracudas. Et Saint Just s’est maintenu en D1 après une première partie de saison sans victoire qui laissait penser le contraire. Retour sur ces deux week-ends entre surprises et confirmations.

PLAYOFFS : DEMI-FINALES D1

Série Sénart vs Montpellier : Sénart triomphe dans un festival d’erreurs

À l’issue du premier week-end, tout aurait pu être différent tant les deux matchs se sont joués à peu de choses et ont été indécis jusqu’au bout. Mais c’est bien Sénart qui est reparti avec deux victoires et neuf orteils en finale après les deux premières rencontres. Au final, comme Rouen, Sénart s’impose en trois matchs mais face à une opposition beaucoup plus relevée… en théorie (7-5, 14-13, 14-4).

La série s’est réellement jouée à l’aller chez les Barracudas. Le premier week-end fut plein de rebondissements, notamment un second match où les Templiers marquent 7 points en première manche puis voient les Barracudas en marquer 5 en deuxième pour recoller au score. Les équipes vont se chercher tout le match et Montpellier croit même au come-back en marquant quatre points pour revenir à une unité de l’égalisation en fin de 8ème. Hélas pour eux, ils vont finalement terminer le dos au mur ce premier week-end des demi-finales avec une faible chance d’en prendre trois à Sénart.

Et, effectivement, le troisième match sera pour les Templiers avec une large victoire 14 à 4. Cette série a confirmé les faiblesses entrevues côté héraultais face aux modestes Lions de Savigny, notamment au niveau de la défense. La faillite défensive face aux Lions fut sans conséquence (7 erreurs en deux matchs) mais face aux Templiers, cela n’a pas pardonné. Les Barracudas ont commis treize erreurs en trois matchs. Leur défense a compliqué les starts déjà poussifs de Yoan Antonac (3.2 manches lancées pour 6 points encaissés mais seulement 2 mérités) ou de Thomas Meley dans le troisième (3.2 manches lancés avec 8 points encaissés pour 3 mérités), ouvrant la voie royale à une victoire sénartaise. Quand on sait que les deux premiers matchs se sont joués à rien, de telles erreurs sont rageantes.

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Surtout que Sénart a commis onze erreurs de son côté. Et les lanceurs n’ont pas tous été dominants, loin de là. Comme chez les Barracudas, les apparitions au monticule furent d’inégales factures, donnant des possibilités à l’adversaire comme le premier start de Dan Urbina (4.2, 4H, 4R, 3ER, 2BB, 6K), qui s’est heureusement rattrapé au retour (8.0, 5H, 4R, 0ER, 5BB, 8K). Seule constante sur le monticule des Templiers, l’inusable Matthieu Brelle-Andrade, auteur de deux relèves impeccables.

Avec des performances inégales sur la butte et des défenses parfois proches de la passoire (24 erreurs cumulées en trois matchs contre 14 erreurs en demi-finale 2016 entre les deux mêmes équipes et en quatre matchs), ce qui est étonnant à ce niveau de compétition et avec des défenses généralement solides en championnat, les frappeurs s’en sont donnés à cœur joie, surtout les frappeurs sénartais. Ce qui rend les stats offensives un peu inopérantes pour préjuger du niveau qu’auront ces mêmes frappeurs face à Rouen et son personnel de lanceurs qui allie quantité et qualité (mais on vous en parlera quand même dans la preview, ne vous inquiétez pas). Un tout autre monde les attend en finale !

Série Rouen vs Montigny (3-0) : les Huskies tout en contrôle

On avait annoncé l’écart, pour ne pas dire le gouffre, entre les deux équipes quand nous avions présenté cette demi-finale. Nous nous sommes pas trompés. Les Cougars se sont battus vaillamment mais Rouen fut trop fort. Comme attendu.

Rouen s’impose en trois matchs (6-2, 10-3, 9-3) en exploitant parfaitement la profondeur qualitative de son personnel de lanceurs et une attaque tout à tour puissante et constante. Owen Ozanich, Yoann Vaugelade, Jean Carlos Granados, Keino Perez et Leo Cespedes ont offert peu d’opportunité à l’attaque de Montigny, Owen Ozanich retirant sur prise 9 joueurs en 8 manches dans le premier match. Granados fait mieux avec 14 retraits en 7 manches dans le second.

En face, l’ace des Cougars, Tomas Cabaniel, a failli, subissant dans la première rencontre la loi des normands avec trois points encaissés en première manche. Première manche qu’il ne finit pas puisque Maximin Monbeig entrera pour une bonne relève mais pas suffisante pour stopper la meute des Huskies. Il en sera de même pour les jeunes frères Esteban, Maxence et Clément, encore trop justes pour contrer l’offensive rouennaise dans les deux matchs suivants.

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Il faut dire que du côté des Huskies, certains ont brillé de mille feux, en premier lieu, le leadoff Dylan Gleeson, qui a été performant sur l’ensemble des trois matchs (9 pour 15, 7R, 1RBI), et Leonel Cespedes (5 pour 9, 6R, 6RBI) qui a frappé deux homeruns dans le dernier match.

En plus d’avoir préservé les bras de ses lanceurs, Rouen a su faire fonctionner une attaque tant sur la constance que la puissance, réveillant à merveille les battes de leur léthargie estivale. Mais l’opposition des lanceurs de Sénart sera deux crans au-dessus de celles des Cougars, et la force principale des normands reste l’insolente qualité de leur personnel de lanceurs.

PLAYDOWNS : SÉRIE DE MAINTIEN EN D1

Série Saint Just vs Clermont-Ferrand : le promu se maintient

Avec le début des demi-finales, on aurait presque oublié que deux équipes jouaient leur peau en D1 : les Ducks de Saint Just (prononcé « Sain Ju ») Saint Rambert (pas de souci là) face aux Arvernes de Clermont-Ferrand. L’un des deux promus 2017 face au promu de 2016.

Depuis le Challenge de France, fin mai, la dynamique était du côté de Saint Just qui avait gagné les deux rencontres de championnat des matchs retour. De plus, les Ducks avaient dépassé les auvergnats au classement pour finir 7ème avec une victoire de plus que Clermont. La série a confirmé cette dynamique et Saint Just s’est imposé sans forcer en trois matchs (11-2, 9-2 et 13-7).

Bien que sur l’ensemble de la saison, Clermont possédait un meilleur ERA collectif, les lanceurs des Ducks ont semblé prendre le pas sur la rotation auvergnate dans les matchs retour. Cette série a mis en évidence ce fait avec notamment deux beaux starts d’Harvey Garcia dans le premier match (9.0, 6H, 2R, 2ER, 1BB, 10K) et de Rafael de Freites dans le second (9.0, 4H, 2R, 1ER, 4BB, 7K), Garcia assurant un nouveau complete game dans le dernier (9.0, 7H, 7R, 4ER, 1BB, 11K). En revanche, côté Arvernes, les lanceurs n’y étaient, y compris leur ace, le japonais Ryo Sanogawa, généralement performant.

En plus de ça, Saint Just a pu retrouver la batte de Douglas Rodriguez qui, après un faible .197 de moyenne en première partie de saison, a fini à .282, signe d’une confiance retrouvée. Ce qui s’est vu dans la série (5 pour 10, 4R, 7RBI, 1HR). Les Ducks ont aussi pu compter sur Hasely Medina, Rafael Jimenez Marte ou encore Francisco Perez.

Les Clermontois n’ont pu compter sur Brice Lorienne et Luis Sayol qui ont frappé en deçà de leurs performances habituelles. Sans leur leadership offensif, l’attaque auvergnate fut éteinte par les lanceurs de Saint Just. Clermont enregistre également deux matchs à 5 erreurs (plus un autre à zéro erreur tout de même). Des lanceurs en souffrance, une attaque atone, une défense perméable et un balayage dans cette série de maintien… le barrage à venir face au champion de D2 s’annonce dur pour les Arvernes. Pour les Ducks, ils survivent en D1, remplissant leur premier objectif mais loin de la surprise qu’ils voulaient éventuellement créer avec leur roster aux forts accents sud-américains.


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