Vous êtes désormais 900 à nous suivre sur Twitter et 600 sur Facebook, à cette occasion nous vous avons proposé de devenir auteurs pour notre site en nous racontant votre histoire personnelle avec le baseball. Vous avez été très (très) nombreux à nous écrire et nous vous en remercions, du coup, on publiera vos récits en plusieurs fois à intervalles réguliers. Nous poursuivons aujourd’hui avec deux histoires particulièrement intéressantes qui vous feront voyager.
Fan de baseball par alliance par Fabien Henocque
Comment un français, qui en plus vit à Lima au Pérou (nation ou le seul sport qui a de la valeur est le sacro-saint football) peut s’ intéresser au baseball ? Un sport aussi inexistant dans mon pays d’origine que dans mon pays d’adoption. Pour bien comprendre mon histoire, il est nécessaire de faire un peu de géopolitique.
Aujourd’hui, le Venezuela traverse une crise sociale et humanitaire terrible. Au Pérou, on estime entre 500 et 1000 le nombre de vénézuéliens qui arrivent chaque jour. C’est ainsi que j’ai rencontré ma femme, vénézuélienne qui a la nationalité péruvienne. Du fait de la crise que traverse son pays d’origine, nous prenons la décision de faire des efforts afin de faire venir son frère et sa mère, afin de pouvoir leur offrir une vie meilleure.
Un jour, mon beau frère, revient du travail très rapidement, c’était jour de World Baseball Classic et le Venezuela jouait. Me voici donc à chercher un streaming en direct pour Venezuela – Italie . Le début est difficile, pas facile de comprendre un sport assez compliqué en quelques minutes. Petit à petit, et grâce a l’aide de toute la famille, je commence à comprendre les termes techniques ; Bola (ball), strike , fuera (out) , joron (home run) , simple, doble (double) ….
C’est ainsi qu’est né mon amour pour le baseball. Dans le sport , comme dans la vie , nous sommes marqués par des expériences , des moments… Je me suis retrouvé à parler baseball avec ma belle mère de 59 ans qui m’explique pourquoi le pitcher a éliminé 2 batteurs en une action et les principes généraux de ce sport.
Une famille qui vit baseball, les Vénézuéliens ont de manière générale le baseball dans le sang. Difficile de ne pas s’intéresser à un sport, quand il vous est expliqué avec passion ! Et me voilà, à vibrer à l’arrivée de Odor et de Miguel Cabrera à la batte… Le Venezuela n’a pas fait une grande classique, mais c’est ainsi que je suis devenu un nouveau fanatique de baseball.
Initiation au contact des légendes par Alessandro Gaillard
J’aime le baseball depuis 2004 en fait. J’avais 10 ans. Mon père m’a amené pour la 1ere fois à Fenway lors d’une visite aux Etats-Unis chez des amis. Il avait étudié dans les années 70 à Boston, et avait un season ticket. Il était donc un fan invétéré des Sox. Il etait à Fenway lors du fameux 6eme match de 1975 et le home-run de Fisk.
Donc en 2004 il m’a amené voir les Sox et m’a expliqué le fonctionnement du jeu. Pas facile à 10 ans. J’ai rapidement pris goût et je suis tombé amoureux du jeu de Nomar Garciapara, au point de me faire offrir un de ses maillots et de me promener avec pendant des jours. J’y suis depuis retourné deux fois, notamment en 2013 (et les Sox ont encore gagné les WS) et en 2009, le jour de l’hommage rendu à Jim Rice, nouveau membre du Hall of Fame.
Le baseball a toujours été pour moi représenté par David Ortiz. Suivre à distance le baseball avant les réseaux sociaux n’étaient pas facile, mais à chaque fois que je retournais à Boston je savais que David serait sur le diamant à balancer des home runs. Son départ en 2016 m’a fendu le cœur, c’était la fin de ma période “enfance” par rapport au baseball, qui a bien duré 12 ans.
J’ai eu l’honneur d’être au Yankees Stadium pour voir l’un des derniers matchs de Derek Jeter en 2014, qui frappa un single sur son dernier coup qui fit trembler la foule. Ces moments m’ont toujours confirmé que le baseball n’est pas un sport comme les autres, même chez les ennemis.
Mot de la fin : I support two teams. The Red Sox and whoever beat the Yankees.