[ 2007-2017 ] : Dix ans après, que sont-ils devenus ?

En cette période de Draft 2017, The Strike Out a décidé de remonter le temps, histoire de dépoussiérer les archives. À l’orée de la saison 2007, et comme chaque année, les très respectables médias « Baseball America (BA) » et « Baseball Prospectus (BP) » sortaient leur annuel « Top 100 prospect » servant de base incontournable à tout fan.  Une décennie plus tard, nous avons décidé de voir ce qu’ils sont devenus. Qui a déçu, crevé l’écran ou confirmé ? Voici un petit bond dans les 2000’s. Installez-vous calmement sur votre fauteuil et embarquez avec nous pour un « ten years after » croustillant.

 

TOP 3 2007

 Première partie de ce « retour vers le futur » version TSO, avec le top 3 2007.

#1 : Alex Gordon 1e Baseball Prospectus – 2e Baseball America

Présenté comme LE prospect de l’édition 2007, Alex Gordon débarque aux Royals avec une première saison très correcte pour un rookie (.247 avg, 15 HR, 60 RBI) en jouant quasiment chaque rencontre. Ce n’est cependant que 4 ans plus tard que le 3e base de l’époque obtiendra un peu de lumière avec un 1e Gold Glove dans l’escarcelle. Le début d’une période dorée pour le 2e pick de la draft 2005 qui l’amènera aux sommets avec sa franchise. Deux American League remportées (2014-15) et une Série Mondiale plus tard (WS 15), le meilleur joueur des Minors 2006 a répondu présent aux attentes. Individuellement aussi puisqu’il possède aujourd’hui 4 Gold Glove sur l’étagère et 3 expériences au All-Star Game.

Verdict : Confirmé

#2 : Phil Hughes 2e BP – 4e BA

Tout avait pourtant (très) bien débuté pour l’ancien lanceur des Yankees. Début 2007, pour son deuxième départ dans le grand show, il envoyait 6 manches sans le moindre hit avant de… sortir sur blessure. Les mauvaises langues diront que c’était tout de même un sacré signe. Une belle promesse qui fit très vite pschitt. Alors bien sûr il a une bague de champion et une photo souvenir au All-Star Game 2010. Mais le pitcher des Twins est passé à côté des évènements de sa carrière à chaque fois postant un ERA de 8.53 en postseason 2009 (l’année du dernier sacre des Bombers) et un ERA de… 54.00 au ASG 2010. Une catastrophe avec la défaite en prime. Les attentes sans doutes trop grandes auront eu raison d’un joueur pas vraiment aidé par son physique.

Verdict : Flop

#3 : Delmon Young 3e BP – 3e BA

L’OF des Orioles a vécu son heure de gloire. Automne 2012, le premier choix de la draft 2003 envoie du très lourd en ALCS face aux Yanks avec 2 longues balles et 5 RBI en 4 matchs. Un sweep plus tard, Young est élu MVP des American League Championship Series. Voilà, rideau.  On a fait le tour d’une carrière bien décevante par rapport à ce qu’on pouvait légitimement imaginer d’un joueur qui frappait régulièrement au-dessus de .300 en Minors. Une marque jamais atteinte sur une saison complète chez les « grands ».

Verdict : Flop

TOP 3 2017

Seconde partie avec cette fois le podium dix ans après. Avec un trio ô combien différent…

#1 : Clayton Kershaw 24e BA – 16e BP en 2007

2 initiales pour une empreinte de mammouth dans l’histoire du baseball. 2 initiales pour une décennie de distinctions personnelles, de records, de chefs d’œuvres accomplis qui font de Clayton Kershaw un des tous meilleurs lanceurs que la MLB ait eu la chance d’observer. À 28 ans il est au sommet de son art et a déjà tout remporté à l’exception d’un seul titre, collectif cette fois, les World Series. Doté de la plus belle curve des Majors, le futur Hall-of-fame a envoyé du K, beaucoup, plus de 2000 déjà. Et du rêve aussi, pour tous les fans de « strike out ». 3 fois CY, une fois MVP, une fois vainqueur de la « Triple Couronne », 3 fois leader du classement des « K » et 4 fois en tête à l’ERA, il est difficile de trouver de nouveaux superlatifs pour une légende vivante.

Verdict : 7e merveille du monde

 #2 : Andrew McCutchen 13e BA – 15e BP en 2007

5 fois All-Star, 4 fois Silver Slugger, une fois Gold Glove et surtout une fois MVP, Andrew McCutchen est sans aucun doute la surprise, en dehors de l’extra-terrestre Kershaw, de ce classement 2007. On l’attendait plus bas et il a été à un niveau incroyable, pour ne pas dire plus, pendant des années. Même si McCutch sort d’une saison 2016 très compliquée et n’a toujours pas retrouvé les sommets qui étaient les siens dans le passé, son sol à lui reste encore le plafond de bon nombre de joueurs MLB, il ne faut pas l’oublier. J’ai beaucoup de respect pour ce joueur qui a déjà bâti une carrière incroyable. McCutch est McCutch et je me garderai bien de l’enterrer. En attendant le voici bien présent sur le podium dix ans plus tard.

Verdict : Top

#3 : Joey Votto 43e BA – 53e BP en 2007

Peut-être la plus belle progression en dix ans, avec celle d’Elvis Andrus non classé par Baseball Prospectus. Le visage des Reds depuis dix ans, c’est lui : Joey Votto, l’étoile de Cincinnati. En 2007 il débute par frapper pour .321 en 24 matchs histoire de bien montrer quel phénomène était en

train de débarquer sur la rive droite du fleuve d’Ohio. Lui aussi MVP, lui aussi All-Star, lui aussi Gold Glove, Votto est une machine à monter sur bases. Il a d’ailleurs fini 5 fois leader de NL à l’OBP. Classé bien loin par les spécialistes il y a dix ans, celui-là pour le coup, personne ne l’avait vu venir.

Verdict : Top

Mentions :

On aurait pu mentionner d’autres très bonnes progressions comme celles de Troy Tulowitzki (24e BP), Ryan Braun élu mvp en 2011 et classé seulement 26e par Baseball America ou comme je vous le disais plus haut Elvis Andrus, même pas classé par BP.

Il y eu aussi les joueurs qui ont confirmé à l’image d’Alex Gordon. On pense forcément à Andrew Miller ou Evan Longoria tous deux classés dans le top 10 en 2007 et qui ont, une décennie plus tard, confirmé les attentes placées en eux.

Enfin il reste l’inclassable. Celui dont on ne peut dire s’il est un top, un flop, tant ce joueur reste un mystère, une énigme à deux vitesses. On veut parler de l’ancien Cy Young Tim Lincecum, victorieux de ce trophée à deux reprises en 2008 et 2009. Lui a tout gagné, tout connu. Des premières sélections au All-Star Game à la lumière des World Series, ‘The Freak’ s’est brûlé les ailes à voler trop près du soleil. Comme un ange qui ne serait que de passage, une météorite qui aura fait vibrer tout un peuple à SF. Avant de s’éteindre telle une étoile filante dans la baie de San Francisco, tout à l’Ouest de l’Amérique.

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