En 2016, la NL west envoyait deux équipes très compétitives en playoffs, les Los Angeles Dodgers et les San Francisco Giants. Et si ce n’est pour avoir croisé le chemin des Cubs, elles avaient chacune la capacité de disputer les World Series. La qualité de jeux de ces deux équipes est indéniable. Il en sera certainement de même pour 2017. Les Dodgers et les Giants devraient dominer leur sujet. Mais quid du reste de la division? Avec ces deux prétendants pesant lourdement, les Colorado Rockies peuvent encore tirer leur épingle du jeux, tandis que le plafond semble trop haut pour les Arizona Diamondbacks et les San Diego Padres pour rattraper le duo de tête.

Los Angeles Dodgers
Saison 2016 : 91 – 71, 1er – Elimination en NLCS (vs Cubs 2-4)
Principales arrivées : Sergio Romo (RHP), Logan Forsythe (2B), Franklin Gutiérrez (OF)
Principaux departs : Josh Reddick (OF, Astros), Howie Kendrick (2B/OF, Phillies), Jesse Chavez (RHP, Angels)
Prédictions 2017 selon Bleacher Report : 2ème / 87-75
Les Dodgers entreront dans la saison 2017 avec l’une des équipes les plus talentueuses et devraient en tout état de cause disputer les World Series.
Mais n’est-ce pas la même chanson que l’on entend depuis quatre ans. A chaque fois, champions de la NL West, les Dodgers n’arrivent toujours pas à décrocher le fanion de la National League.
Les Dodgers ont l’un des front office les plus intelligent, une tonne de jeunes joueurs talentueux et le meilleur lanceur du monde. Les indicateurs sont au beau fixe. Il est temps pour eux de se mettre au travail.

Les Dodgers peuvent se reposer tout d’abord tout ce que Corey Seager compte de talent et de productivité à la batte et en défense. Le shortstop était un légitime candidat MVP la saison dernière en tant que Rookie. Il peut tout faire sur le terrain.L’autre jeune talent majeur de cette équipe est le gaucher Julio Urias. A peine 20 ans et il a déjà tous les attributs d’un titulaire numéro 1. Sa fin de saison 2016 était remarquable. Sur ses 8 dernières apparitions il compile : 4-0, 1.34 ERA, 33 K.
Sans oublier Joc Penderson, qui malgré un contact a la batte faible ne manque pas de puissance. Andrew Toles sort d’un exercice 2016 exemplaire. Et Yasel Puig malgré la controverse n’a que 26 ans et a encore des chances devant lui.
Une autre clé du succès : le roster est renforcé par la présence de nombreux vétérans qui sont garant de l’esprit de corps au sein du Club. Justin Turner est le cœur et l’âme de cette équipe et il reste décisif en attaque et essentiel en défense sur la troisième base. Chase Utley, même si il est pressenti comme remplaçant, apporte ses sept années d’expérience en playoffs. Et c’est sans oublier l’ajout de Logan Forsythe, joueur de caractère, pour boucher le trou laissé sur la deuxième base. Les jeunes loups des Dodgers ont les bonnes personnes vers qui se tourner.
Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’épiloguer sur ce que Clayton Kershaw apporte au Dodgers. Pour les deux qui ne suivent pas dans le fond, Kershaw est simplement le meilleur lanceur sur Terre. En 2016, il poste : 1.69 d’ERA et 0.72 WHIP en 149 reprises jouées, 172 strike outs et 3 shutouts. Une vraie sécurité de ce côté de la balle. L’autre gaucher Rich Hill ne démord pas. Il est le légitime ace numéro 2 avec 2.00 d’ERA, 0.93 WHIP et 165 strikeouts en 2016. On a déjà mentionné Julio Urias plus haut. Il a le potentiel d’exploser cette saison. Le retour de Kenley Jansen est important pour les Dodgers. Il sera l’un des tous meilleurs releveurs de la NL et l’apport de Sergio Romo en plus de Pedro Baez soulagera la pression qui pèse sur ses épaules.
Le pronostic de The Strike Out : 1er
San Francisco Giants
Saison 2016 : 87 – 75, 2ème – Elimination en NLDS (vs Cubs 1-3)
Principales arrivées : Mark Melancon (RHP), Jae-Gyun Hwang (3B)
Principaux départs : Sergio Romo (RHP, Dodgers), Angel Pagan (LF, Free Agent), Gregor Blanco (OF, Diamondbacks), Santiago Casilla (RHP, Athletics), Jake Peavy (RHP, Free Agent)
Prédictions 2017 selon Bleacher Report : 1er / 92 – 70
2016 fut la première année paire depuis 2008, dans laquelle les Giants n’ont pas remporté les World Series. Cependant, ils ont participé aux playoffs une nouvelle fois cette saison, et plus de profondeur dans le bullpen aurait pu leur permettre de tenir tête aux Cubs.
Mais ça c’était l’année dernière. 2017 est une autre affaire. Quelles sont les réponses que les Giants peuvent apporter cette saison ?
Tout d’abord ils peuvent compter sur un champ intérieur de compétition. Une unité dont tous les membres font leur retour. Posey reste le fer de lance de l’attaque, notamment grâce à son pourcentage de contact à la balle (.434). Même si des questions se posent quant à sa puissance (seulement 2 homeruns en 64 matchs en fin de saison). Le retour de Brandon Belt, Joe Panik, Brandon Crawford et Eduardo Nunez apporte de la production à l’effectif. Panik devrait retrouver son niveau d’avant blessure en dépit d’un Spring Training un peu chaotique. Nunez, Belt et Crawford offrent une grande palette de talents qui apporte une flexibilité non-négligeable en attaque.
Maintenant le point d’ombre, c’est le champ extérieur. Hunter Pence et Denard Span vieillissent et leurs statistiques décroissent. Ce n’est pas encore la catastrophe. Mais une fois que leur pourcentage à la batte passera sous les 25%, il sera temps de trouver un remplacement. Le trou laissé par Angel Pagan dans le champ gauche semble avoir trouvé un pensionnaire en la personne de Jarrett Parker. Il poste une ligne décente .316/.435/.658. Mais ça reste juste du Spring Training et il semble mal à l’aise face aux lanceurs gauchers.

Heureusement pour San Francisco, le club possède l’une des meilleures paires d’Aces du Championnat avec Madison Bumgarner et Johnny Cueto. Ils ont fini respectivement quatrième et sixième dans la course au Cy Young en National League. Bumgarner (15-9, 2.74 ERA, 251 K, 1 SHO, 1.03 WHIP) et Cueto (18-5, 2.79 ERA, 198 K, 2 SHO, 1.09 WHIP) sont tous les deux au summum de leur art. Ils ne montrent aucun signe de ralentissement et après la déconvenue de 2016 seront très motivés a ajouter une nouvelle bague à leur collection.
Derrière eux on retrouvera Jeff Samardzija et Matt Moore. Samardzija semble avoir trouvé une nouvelle forme à San Francisco après une impasse chez les White Sox. La performance de Matt Moore dans le match 4 des NLDS (8 IP, 2 H, 1 ER, 10 K) est un bon indicateur de ce dont il est capable. Une autre saison au sein de l’équipe devrait lui profiter grandement.
Le closing fut la perte des Giants en playoffs. Le problème a été reglé. En signant Mark Melancon, San Francisco s’offre les services d’un closer d’élite. Ces 4 dernières années il totalise 1.80 ERA, 0.91 WHIP en 290 manches, incluant seulement 42 walks non-intentionnels. La neuvième reprise sera verrouillée cette saison.
Le pronostic de The Strike Out : 2ème
Colorado Rockies
Saison 2016 : 75 – 87, 3ème
Principales arrivées : Ian Desmond (INF/OF), Mike Dunn (RHP), Greg Holland (RHP)
Principaux départs : Nick Hundley (C – Giants), Boone Logan (LHP – Indians), Ryan Raburn (OF – Reds)
Prédictions 2017 selon Bleacher Report : 3ème, 84 – 78
A l’entame de la saison 2017 les Rockies sont une équipe qu’il sera intéressante de garder à l’œil. Il y a beaucoup de jeunes talents en quête de progression, un nouveau manager, Bud Black, déjà candidat pour le meilleur manager de la NL et un bullpen a l’épreuve de la compétition.

Une des intrigues de l’intersaison fut la signature pour 70 millions de dollars d’Ian Desmond pour l’assigner à la première base. Une décision qui fit se gratter la tête à nombre d’analyste, lui qui a joué arrêt court à Washington puis Champ Centre avec les Rangers. Mais il est impossible d’ignorer les qualités offensives de Desmond quel que soit son poste en défense. Adjoignez-lui Nolan Arenado, l’un des meilleurs joueurs de baseball du circuit, la puissance de Trevor Story, le contact de DJ LeMahieu et les dispositions naturelles de Charlie Blackmon en tant que leadoff et les Rockies possèdent un line-up de grande qualité capable de marquer beaucoup de points. Il y a aussi un fantastique potentiel offensif derrière le marbre si Tom Murphy réussi sa transition depuis les mineures. Cette attaque a le potentiel d’être dangereuse face à n’importe quelle équipe.
Jon Gray est au sommet de la rotation de Colorado pour 2017 malgré le fait qu’il ne fut pas le meilleur rookie pour Colorado en 2016. Cet honneur revient à Tyler Anderson. Mais sa fastball et sa slider sont ce qu’il se fait de mieux. Anderson a pris son temps pour atteindre la ligue majeure mais maintenant qu’il y est, il peut faire montre de son talent et de son contrôle. Gray et Anderson forment une paire de sophomore à suivre de près. Tyler Chatwood, en grande difficulté à domicile avec un ERA de 6.12, est pourtant impérial à l’exterieur avec un ERA miniscule de 1.69. S’il soigne ses stats à la maison tout en gardant ses performances à l’extérieur, il sera un soutien essentiel pour faire de cette rotation l’une des plus intéressantes de la NL.
En ajoutant le potentiel de l’attaque à celui de la rotation, on obtient un sacré trouble-fête en l’équipe des Colorado Rockies. Mais pour que cela se réalise, il va falloir un sacré bullpen. En 2016, il était dernier de league en ERA pour l’ensemble du groupe. Beaucoup d’argent a été dépensé cette intersaison sans pour autant apporter de réponse ferme. L’addition de Greg Holland semble être un élément de cette réponse, mais rien n’est certain. Puisque ce dernier sort d’une longue blessure.
Pour conclure, l’arrivée de Bud Black en tant que skipper devrait apporter la bonne mentalité au sein du clubhouse.
Le Pronostic de The Strike Out : 3ème
Arizona Diamondbacks
Saison 2016 : 69 – 93, 4ème
Principales arrivées : Jeremy Hazelbaker (LF), Chris Iannetta (C), Jeff Mathis (C), Fernando Rodney (RHP), Ketel Marte (SS)
Principaux départs : Welington Castillo (C – Orioles), Daniel Hudson (RHP – Pirates), Mitch Haniger (CF – Mariners), Jean Segura (2B – Mariners)
Prédictions 2017 selon Bleacher Report : 4ème, 81 – 81
2016 n’a pas été facile pour les D-Backs. Avec l’ajout de Zack Greinke et Shelby Miller, ils espéraient atteindre les playoffs pour la première fois depuis 2011. Mais voilà AJ Pollock se blesse quelques jours à peine après le coup d’envoi de la saison. Greinke n’est pas au top (4.36 ERA) et Miller est juste horrible (3-12, 6.14 ERA). Les Diamonbacks perdent 93 matchs. Le General Manager Dave Stewart est renvoyé. Le manager Chip Hale est renvoyé. Et pour les remplacer, en provenance de Boston arrivent le nouveau GM Mike Hazen et avec lui Torey Lovullo en tant que skipper. Ils apportent avec eux une direction plus « nouvelle école » que ce que Stewart proposait. C’est un excellent changement, qui mettra l’équipe dans la bonne direction à long terme. Mais pour la saison prochaine, c’est beaucoup en demander.
L’attaque ne semble pas poser de problème en 2017. L’année dernière les Diamondbacks étaient cinquième en termes de runs. Et ce, malgré l’absence de AJ Pollock. Il y a peu de raison de croire qu’Arizona dégrade son nombre de runs marqués. C’est empêcher l’encaissement des runs qui a été un problème dans le passé. Et il semble que cela va continuer à être un problème.
Le problème qui existe avec les lanceurs est réel. Mais la défense n’est pas vraiment mieux. Les Diamondbacks étaient l’une des 10 équipes à encaisser plus de 100 erreurs la saison passée. Ils étaient aussi classé 29eme en Efficacité Défensive (66,2% des balles en jeu étaient converties en élimination). En comparaison, les Cubs étaient premier (72,8%).

Certes les lanceurs étaient catastrophique (5,09 ERA pour l’ensemble de groupe) et en particulier Greinke et Miller. Mais la défense n’a certainement pas amélioré la situation.
Y a-t’il de l’espoir pour une amélioration en 2017 ? La paire de vétérans Jeff Mathis/ Chris Iannetta apporte expérience et contrôle derrière le marbre. Paul Goldschmidt est dans le top 5 des meilleurs 1B et Jake Lamb (29 HRs et 91 RBIs) sort d’une grosse saison. En dehors de ces joueurs-là, le champ intérieur ne promet rien de bon. Et les coins du champ extérieur (David Peralta, Yasmany Tomas) sont encore pires sur le plan défensif. Jeremy Hazelbaker est peut-être une solution à long terme à gauche ou à droite, mais il devra se montrer plus impactant en attaque s’il veut être titulaire. Seul trace d’espoir pour le champ extérieur, un AJ Pollock en bonne santé et toute la saison. Cependant en considérant tous les paramètres et malgré les améliorations apportées par le retour de Pollock et l’arrivée rassurante des catchers Mathis et Iannetta, le secteur défensif reste plus que moyen.
En attendant le problème des lanceurs reste irrésolu. Il faudra que Greinke et Miller résolvent leurs problèmes de la saison dernière et performent au plus haut niveau pour vraiment apporter une autre dimension à la défense des Diamondbacks. Taijuan Walker, nouvel arrivant, a le potentiel pour être un très bon élément mais il va devoir trouver une régularité. Robbie Ray a la possibilité de changer la donne. Il a démontré notamment grâce à ses 218 strikeouts qu’il est capable de contrôle, mais il doit améliorer son ERA (4.90 en 2016).
Pas d’amélioration en vue pour 2017 en Arizona. Plus de 75 victoires semble tenir du miracle. Cette saison sera centrée sur la reconstruction. Lovullo tentera de sauver les meubles sur le terrain et de garder une cohésion d’équipe. Tandis que Hazen cherchera à apporter de la profondeur a l’effectif pour les années à venir.
Le Pronostic de The Strike Out : 4ème
San Diego Padres
Saison 2016 : 68-94, 5ème
Principales arrivées : Jhoulys Chacin (RHP), Jered Weaver (RHP), Trevor Cahill (RHP)
Principaux départs : Derek Norris (C – Rays), Oswaldo Arcia (OF – Diamondbacks)
Prédiction 2017 selon Bleacher Report : 5ème, 57-105
Pas la peine de tourner autour du pot, la saison 2017 des Padres, à l’image de la cuvée 2016, ne sera pas fameuse. Nombre sont les analystes qui les projettent en-dessous des 60 victoires. Et il y a peu de raisons de penser qu’il en sera autrement.
Pour ne pas sombrer dans les abysses et peut-être espérer passer les D-backs dans la NL West, les Padres devront compter sur leurs deux rookies d’exception : Hunter Renfroe et Manuel Margot. Renfroe, notamment, apporte de la puissance à une attaque qui en a bien besoin et si il se développe correctement, est un candidat certain au Rookie de l’Année.

Imposer à des rookies de porter une équipe est certainement un tâche ardue, mais ils pourront bien sur compter sur Will Myers. Il est sans aucun doute le visage de la franchise et le meilleur joueur sur le terrain. Austin Hedges, le catcher, était excellent en triple-A la saison dernière (.326/.353/.597). Travis Jankowski et Yangervis Solarte apporte du contact et de la vitesse au haut de la liste. La vitesse qui était l’un des éléments principaux de l’attaque de 2016 puisque les Padres pointaient a la 5eme place du vol de base.
Malheureusement, ces éléments ne seront pas suffisant pour que les Padres sortent la tête de l’eau cette saison.
En 2016, la défense était un tas de fumier en feu. Avec un DRS (defensive runs saved) de -32, San Diego se trouvait dans le bas du classement des majeures. Et ce notamment à cause des performances désastreuse d’Alexei Ramirez et Ryan Schimpf au shortstop et deuxième base, deux positions essentielles sur le champ intérieur. L’addition de Luis Sardinas à la place de Ramirez a déjà apporté une amélioration au shortstop mais c’est encore trop juste. Et se débarrasser de Schimpf reviendrait à se priver de sa production en attaque. Une amélioration dans le champ intérieur est impérative à long terme pour sortir du fond de la division.
La tête de la rotation est tenue par Clayton Richard mais sa production est catastrophique et aucun des ajouts de l’intersaison ne semble adéquat pour relever le niveau (Weaver, Chacin …). Probablement l’une des pires rotations des majeures. Trevor Cahill a peut-être un coup à jouer. Il pointe a 2.74 ERA mais sur seulement 65.2 manches jouées. Inutile de parler du bullpen, il est inexistant.
Les Padres abordent 2017 avec de la jeunesse dans leurs rangs. À force de développement et d’expérience, ces jeunes peuvent devenir l’espoir pour les saisons à venir. Will Myers est un bon exemple. Mais pour ce qui est de 2017, ils ne vont pas aller bien loin.
Le Pronostic de The Strike Out : 5ème