Que souhaiter aux franchises de l’AL pour 2025?

Ca y’est à peine remis de 2024, que 2025 pointe déjà le bout de son nez. Au milieu du mois de février, le bruit des balles entrant dans le gant du receveur vont de nouveau rythmer notre quotidien. Et à l’évocation de ce timbre si familier, des nouvelles attentes et espoirs vont indéniablement s’inviter dans nos petits cœurs de fans et de suiveurs du baseball. Alors quels sont justement ces espoirs que peuvent nourrir les 30 franchises de MLB et de leurs supporters. C’est ce qu’on va essayer de voir ensemble.

Et pour débuter on va d’abord se tourner vers l’American League puis on enchainera avec la National League dans un autre papier. Histoire de bien se préparer avant la reprise de la saison et surtout avant nos 30 previews en 30 jours qui reviendront, évidemment, au mois de mars et qui iront bien plus en profondeur.

American League East

Ca y est dans l’esprit de tout le monde les Orioles sont redevenus une franchise de premier plan. A la suite d’une lente et minutieuse reconstruction, le club de Baltimore récolte ses fruits. Grâce à ses pitchounes du cru (Rutschman, Rodriguez, Henderson etc…), les oiseaux oranges ramagent de plus belles avec deux participations en playoffs sur les deux dernières années. Oui mais voilà, les attentes ont changé et cela ne suffit plus devant tant de potentiel. Se faire éliminer en Wild Card par les Royals est un échec cuisant.

Il va falloir faire mieux et le club en a désormais les capacités avec l’arrivée d’un nouveau propriétaire, David Rubstein et ses 4 milliards de fortune perso (selon Forbes). Cependant, l’intersaison a été loin d’être convainquant puisque le club va perdre Santander et Burnes, deux piliers de la saison dernière. Pour l’instant, c’est Tyler O’Neill qui remplace numériquement le premier tandis qu’une combinaison de vétéran (Charlie Morton et le japonais Sugano) prend la place du second. Très loin de faire rêver surtout quand on voit les recrutements des autres mastodontes de la division.

Est-ce une saison de transition avant de sortir le chéquier afin de prolonger ses jeunes pousses, ou bien ça prépare un gros coup cet hiver ou au pire cet été ? A voir, mais il ne va pas falloir trainer sous peine de voir le projet se transformer lentement mais surement en cas Blue Jays.

Les Blue Jays, justement, avaient eux aussi un jeune cœur de joueurs formés à la maison et de grandes ambitions. Mais après 3 échecs cuisants en Wild Card (trois fois des défaites 2-0 en 2020, 2022 et 2023), le projet semble avoir du plomb dans l’aile. Et c’est un autre oiseau, un peu plus orangé qui semble avoir conquis le cœur des ornithologues. En effet Toronto, n’a pas su attirer de grands noms afin d’encadrer sa jeunesse prometteuse et cela l’a empêché de franchir cette petite marche qui lui manque. Après avoir tout tenté pour recruter Ohtani puis Soto, le Canada a fait chou blanc et se retrouve entre deux perchoirs.

Dernière danse de Bichette et Guerrero Jr avec les Blue Jays ? Photo DR

Celui de continuer à roucouler vers la postseason grâce à ses talents ou bien se tourner vers la migration et une reconstruction. On est effectivement à un carrefour : Bichette et Guerrero Jr sont en fin de contrat et les prétendants sont nombreux pour tenter des les recruter. Il faut dire qu’ils n’ont que 27 et 26 ans. Toronto pourra toujours tenter de les convaincre de rester au bercail, et on le souhaite pour la franchise et à ses fans, mais comment y parvenir quand tu as terminé dernier de ta division l’an passé ? Et que le roster n’est pas franchement meilleur loin de là.

La direction à prendre se montrera sûrement d’elle-même d’ici cet été. Si le club tourne bien, deux trois petits ajustements et une Wild Card pourrait être atteignable. Avant de tenter l’opération séduction. Sinon place à la migration et l’hibernation en tradant ces assets contre des prospects.

A deux victoires seulement du titre en 2021, Boston n’est pourtant pas dans un cercle vertueux puisque cela fut sa seule participation aux playoffs en 6 saisons. Oui mais voilà cela pourrait bien changer. Alors que l’on attendait pas grand chose de cette équipe, elle a pourtant bien prouvé qu’en 2024, elle avait les armes pour embêter du monde. Un peu plus de consistance au pitching et on aurait très bien pu trouver les Red Sox en postseason. Et cela le très bon nouveau front office, l’a compris.

Le club est parvenu à arracher l’un des joueurs les plus convoités sur le marché, le gaucher Garrett Crochet en échange d’un énorme package de prospects. Mais ce n’est pas tout, tout juste auréolé d’une bague et d’un retour en fanfare en postseason, Walker Buehler rejoint lui aussi la franchise de Boston, avec un « prouve » deal d’une saison afin de voir s’il est bien rétabli de sa grosse blessure. Offensivement, le club est bien armé avec la révélation Rafaela et Duran tandis que le patron Devers est toujours présent, bien encadrés par ses lieutenants Yoshida et Casas.

Devant les balbutiements des Orioles, les problèmes des Blue Jays, et des Rays toujours entre deux eaux, Boston à une belle carte à jouer pour arracher une Wild Card et bien embêter l’ennemi héréditaire. Encore quelques additions dans le bullpen et il faudra se méfier très sérieusement de Boston.

Dans la franchise du Bronx, c’est une rengaine que l’on entend chaque saison. Gagner, gagner, gagner. C’est dans l’ADN de cette franchise mythique. Une ADN qui semble s’être tout de même un peu diluée depuis deux décennies (le dernier des 27 titres remonte à 2009). Alors pour changer cela, le club avait entamé les grands chantiers en allant chercher Juan Soto afin de renforcer son équipe. Parfait complément du captain Judge, l’alchimie a semblé bien fonctionné. Grandissime favori de l’American League, le club a répondu aux attentes en allant retrouver les World Series (première depuis 2009). Il faut dire que sa bête noire, les Astros n’était pas là pour lui barrer la route (de manière régulière ou non). Et là, tout s’est écroulé sur la plus belle des scènes. Dans une affiche de rêve face aux anciens pensionnaires de Brooklyn parti au soleil de Los Angeles, les Dodgers. Pourtant, qui aurait cru que fort d’une expérience plus que centenaire, ce club s’écroulerait de cette façon.

Devant cette faiblesse mentale, plus que de niveau, Juan Soto a décidé de faire faux bond et de rejoindre les Mets. Et on a eu peur que cela provoque un effondrement de cette équipe. Que nenni. Souvent critiqué, Brian Cashman s’est retroussé les manches et nous a sorti un mercato rarement vu. C’est ainsi que pas un mais deux ex-MVP sont venus renforcer les rangs des pinstripes : Goldschmidt et Bellinger. Ils apportent leurs talents mais surtout du leadership qui a semblé manquer à cette équipe. Dans l’enclos, c’est l’ancien ace des Braves, Max Fried qui vient garnir la rotation tandis que l’un des meilleurs closers de la ligue, Devin Williams, a tout pour devenir le successeur de Mariano Rivera.

Depuis longtemps, les Yankees n’avaient pas eu un closer du calibre de Devin Williams.

Et tout cela en gardant ses jeunes pépites comme Spencer Jones, Will Warren, Chace Hampton ou encore Jasson Dominguez dont on va enfin découvrir s’il porte bien son surnom de « The Martian ». Épatant travail du front office, tout semble en place pour enfin aller chercher cette bague tant attendue. Reste à voir si Aaron Boone, le coach, à les épaules pour cela, lui qui est sur la sellette depuis au moins 2021.

Comme chaque début de saison, on ne sait quoi attendre des Rays. En plus, cette année, son habitat naturel a été quasiment détruit dans un ouragan et il a fallu trouver une solution qui s’annonce assez onéreuse avec la location de l’enceinte du Spring Training des Yankees. Ajoutez à cela les réparations de sa propre enceinte.

Voici l’enceinte des Rays pour au moins 2025. Photo DR

Pour n’importe quelle franchise cela aurait été compliqué financièrement. Et pour les Rays cela l’est d’autant plus puisque c’est l’une des équipes avec le moins de budget de la MLB. Du coup sportivement cela s’est senti avec quasiment aucune arrivée si ce n’est celle du receveur Danny Jansen et d’un pari sur Eloy Jimenez (contrat de ligues mineures). Pour le reste on repart avec les mêmes. Et ce groupe a du potentiel avec uniquement 5 joueurs de plus de 30 ans dans le roster. Il y a une belle marge de progression. Surtout qu’offensivement le club ne peut pas faire pire. En effet, seulement la pire équipe de tous les temps (les White Sox) a marqué moins de points qu’eux en 2024 et avec seulement .212 de moyenne au bâton avec des coureurs en position de marquer. Difficile de se battre.

Évidemment on sait qu’au pitching le club répondra présent grâce au travail magistral de leurs coachs. Le club pourra également compter sur le retour de son ace Shane McClanahan, du prometteur Shane Baz ou encore de Drew Rasmussen. Le bullpen pourra compter sur Peter Fairbanks pour clôturer les matchs mais également sur l’intriguant Edwin Uceta.

Bref, l’équation est simple : si l’attaque hausse son niveau de jeu, cette équipe va être très dangereuse pour l’AL East mais également pour la Ligue.

American League Central

Chicago White Sox : Tester ses jeunes

Impossible de faire pire, c’est au moins ce que peuvent se dire les fans, enfin ceux qui restent, de la franchise. 121 défaites en 2024, un record dans l’Histoire de la MLB moderne (depuis 1901) ; deuxième pire bilan si on prend en compte les Cleveland Spiders de 1899 et ses 134 défaites (c’est cadeau pour d’éventuels quizz). Et pourtant, on ne voit pas trop comment l’équipe va pouvoir faire mieux. Elle a perdu son phare en la personne de Garrett Crochet qui a tout de même permis de récupérer deux joueurs du top 100 des meilleurs jeunes (Kyle Teel et Braden Montgomery) et seul Luis Robert Jr et Benintendi pourraient prétendre à une place dans un autre roster de la MLB (peut-être également Andrew Vaughn).

Mais si pour certains cela semble pessimiste, c’est au contraire, une bonne chose. Cela veut dire, que les White Sox sont parvenus, à renflouer leur farm system qui est désormais considéré comme l’un des tout meilleurs de la MLB. Et certaines de ces pépites sont toutes proches de l’équipe première. L’occasion rêvée pour le club de leur faire commencer l’apprentissage du très haut niveau, puisque il n’y a rien à perdre. Des joueurs comme l’arrêt court Colson Montgomery (37e meilleur jeune de la MLB) ou bien le receveur Kyle Teel (25e) pourraient ainsi découvrir la MLB. Même chose pour les deux lanceurs Noah Schultz (meilleur jeune de la franchise et 16e de MLB) et Hagen Smith (30e), même si cela semble encore un poil tôt.

Et puis on espère cette infusion de jeunesse profitera également à notre jeune français Mathias LaCombe, qui remis de sa blessure, pourrait rapidement gravir les échelons du farm system.

Cette équipe est parvenu à remporter 92 rencontres la saison dernière et sa division. Et pour une fois ce n’est pas grâce à sa rotation. Autrefois, l’une des forces indéniables de la franchise, la rotation à cette fois été le talon d’Achille. Heureusement l’attaque et surtout le bullpen étaient là pour colmater les brèches, mais cela n’a pas pardonné en postseason avec une défaite accrochée mais claire face aux Yankees (4-1) en finale de conférence.

Or on s’attendait à ce que le front office se focalise sur ce point. Et bien non! Le club a échangé deux piliers de son attaque, Andres Gimenez (dont le contrat semblait un peu lourd) et surtout Josh Naylor qui semblait être devenu le parfait lieutenant de Ramirez. Pour les remplacer, le club a misé sur des options moindre avec le retour au club de Santana, tandis que c’est le prospect Juan Brito qui tient la corde pour récupérer le deuxième coussin (Gabriel Arias est lui aussi candidat). Ces trades ont au moins permis de faire des économies pour prolonger l’ace Shane Bieber qui devrait faire son retour de blessure dans le courant de la saison. Mais aussi d’attraper dans les filets, le prometteur lanceur Luis Ortiz, que j’ai hâte de voir passer dans le laboratoire des pitchings coachs de Cleveland. Tandis que Taner Bibee et Gavin Williams qui sont devenus des lanceurs émérites, vont devoir franchir un pallier.

Offensivement, le club a un peu perdu même si dans malheur, il a eu l’immense surprise de récupérer le premier choix de la draft 2024 (suite au tirage au sort) et de repartir avec le talentueux australien Travis Bazzana (joueur de 2e base) qui semble déjà quasiment immédiatement tailler pour la MLB (fin 2025, sans doute 2026). En attendant, la baisse de l’attaque est compensée dans la rotation. Et le bullpen sera encore le meilleur de la ligue avec évidemment l’exceptionnel Emmanuel Clase et ses lieutenants Hunter Gaddis et Cade Smith. Est-ce que ce sera suffisant pour calmer les ardeurs des autres franchises de la division ?

On n’attendait rien de ces Tigers 2024 et pourtant ce fut la « success story » de la saison. Autour de son excellent coach, AJ Hinch et de ses jeunes joueurs, le club est parvenu à arracher une place en Wild Card, en finissant la saison en 31-13. Se permettant même le luxe d’abattre le mastodonte des playoffs en American League, les Astros. Avant de chuter à une petite victoire d’une place en finale de division face aux rivaux des Guardians. Frustrants ? Qui aurait pu parier sur un tel sentiment avant cette fin de saison incroyable. Mais maintenant le plus dur débute. La confirmation. Les jeunes joueurs ont pris une belle expérience avec cette épopée, il ne manque plus que des patrons pour les encadrer. C’est ce que le club a commencé à faire au moment où j’écris ces lignes. Gleyber Torres a débarqué de New York tandis qu’Alex Bregman est très courtisé par la franchise et notamment par son ancien coach, un certain … AJ Hinch. Une éventuelle arrivée de Bregman serait un boost exceptionnelle pour la franchise tant sportivement que dans l’expérience et le leadership.

Au pitching, Detroit possède le Cy Young en titre en la personne de Tarik Skubal, bien épaulé par Reese Olson et Casey Mize. Le club a recruté l’expérimenté Alex Cobb pour encadrer ses lanceurs, tandis qu’il aimerait faire revenir Jack Flaherty à la maison. Mais surtout, on va assister aux débuts tant attendus du meilleur jeune du club et pépite de la MLB, le lanceur Jackson Jobe.

La franchise semble se diriger dans le bon sens à l’instant T et semble en passe de se mêler à la lutte pour une place en postseason. Elle pourrait entrer dans une autre dimension, si les deux joueurs très convoités sont finalisés (Bregman et Flaherty). Il faudra suivre de près cette équipe en 2025 (Riley Greene, Tarik Skubal, Jace Jung et Jackson Jobe).

Avec Detroit, ce sont les deux belles histoires de 2024 en AL. Au coude à coude toute la saison, les deux jeunes loups se sont hissés ensemble en postseason. Et ont connu le même parcours. Une élimination en Division Series. Mais si la frustration peut ressortir, c’est surtout l’expérience engrangée qu’il faut retenir. Et évidemment un point fort le pitching.

Menés par un Cole Ragans, exceptionnel, les Royals peuvent compter sur des princes de qualité pour l’épauler avec les revanchards Lugo, Wacha et Lorenzen. Ces deux derniers ont même décidé de prolonger l’aventure durant l’intersaison. Dans le bullpen, Lucas Erceg arrivé cet été a directement pris le poste de closer et il a montré, notamment en postseason, qu’il a largement les épaules pour ce rôle. Maintenant c’est offensivement que le club semble galéré. Si le statut de top 3 des meilleurs joueurs de la MLB de Bobby Witt JR n’est plus à prouver, il semble encore un peu esseulé.

Après avoir gouté aux joies de la postseason, Bobby Witt JR aimerait bien y retourner mieux armés.

Le vétéran Salvador Perez continue de faire très bien le boulot, mais les jeunes pousses comme Massey, Pasquantino ou Maikel Garcia vont devoir franchir un cap pour faire des Royals, une dynastie qui compte.

Et cela semble être le pari du front office, qui fait confiance à ses ouailles pour la saison prochaine puisque outre les deux prolongations, seul Jonathan India a débarqué. Un pari avant de tenter sa chance sur des joueurs de renoms ?

Si Detroit et Kansas City ont été les belles histoires de 2024, pour Minnesota c’est tout l’inverse. Après avoir enfin vaincu la malédiction et remporté sa première série de playoffs en 21 ans en 2023, les Twins se sont écroulés en 2024… finissant 4e de l’AL Central avec certes un bilan positif mais un ressenti plus que négatif. Il faut dire que terminer la saison en 12-27 a de quoi instaurer une ambiance délétère. Et pour couronner le tout, les propriétaires ont annoncé que la franchise était à vendre. Donc les investissements dans un futur proche seront limités. Et c’est bien cette ambiance qui semble limiter la franchise. Car sur le papier l’équipe a fière allure. Pablo Lopez et Joe Ryan forment un formidable duo dans la rotation, tout comme Jhoan Duran et Griffin Jax dans le bullpen. Offensivement, avec des joueurs comme Correa, Buxton et Royce Lewis, tu peux prétendre aux places en postseason. Mais ces noms trustent plus souvent l’infirmerie que les trophées de joueurs de la semaine.

Pour l’instant, aucun sang neuf dans l’effectif et pourquoi pas tenter de changer le mood? Petit conseil, investissez dans un psy et un bon docteur. Et cela devrait suffir pour le Arsenal de la MLB.

American League West

Est-ce qu’on est en train (enfin) d’assister à la fin d’une dynastie ? Après avoir gagné 106 matchs en 2022, 90 en 2023, le club n’en a gagné « que » 88 la saison dernière. Et pour la première fois depuis 2017, il n’est même pas parvenu à atteindre les Divisions Series. Le départ de ses légendes se poursuit, après Springer, Correa ou bien Cole, c’est au tour de Bregman de ne pas prolonger tout comme Verlander. Si ces joueurs semblaient sur la pente descendante, ce qui est le plus surprenant, c’est de voir que le club a dû se séparer de l’une de ses jeunes stars en la personne de Kyle Tucker (comme je l’avais annoncé ici).

C’est au tour de Bregman et Tucker de quitter les Astros. Photo DR

La faute notamment aux erreurs du propriétaire qui a voulu jouer les GMs en 2023, en offrant des contrats mirobolants à José Abreu et Rafael Montero. Néanmoins, le club texan reste sur le papier un acteur majeur de l’American League. Le départ de Bregman a permis de s’offrir les services de l’excellent défenseur et puissant Christian Walker qui vient immédiatement renforcer le poste de 1ère base, à l’abandon depuis le départ de Yuli Gurriel. Tandis que le trade de Tucker a ramené le remplaçant de Bregman avec le jeune Isaac Paredes et celui de Verlander avec Wesneski (en plus du prospect Cam Smith, immédiatement devenu le meilleur jeune prospect de la franchise). Les Astros peuvent toujours compter sur des gros noms de la ligue comme Altuve, Alvarez, Valdez ou encore Hader. Et des joueurs en grosse progression comme Yanier Diaz et surtout Hunter Brown, qui semble tout proche de ce statut d’ace après avoir appris aux côtés de son idole, Justin Verlander.

De quoi rester positif pour les Astros, même si l’outfield reste un chantier sans nom et qu’on se dirige sûrement sur le pire trio de la ligue (même les White Sox ont au moins Luis Robert). A eux de prouver qu’ils peuvent maintenir le club en postseason pour une 9e saison de suite.

Auréolé d’un titre en 2023, le club a bel et bien connu le terrible hangover des World Series. Fléau qui touche de nombreuses équipes suite à un titre. Ainsi en 2024, les Rangers terminent à une piteuse 3e place de l’AL West avec un bilan négatif. La faute à une perte conséquente de puissance. Après avoir frappé 233 HRs lors de la saison régulière 2023 (et un record de 30 en postseason), ce total n’affiche que 176 en 2024. Une baisse drastique fatale pour cette équipe qui se reposait énormément là-dessus pour briller. Ajoutez à cela de nombreuses blessures et vous avez le cocktail parfait pour une saison ratée.

Les Rangers espèrent enfin pouvoir compter sur Jacob DeGrom. Photo DR

Pour 2025, l’équipe semble enfin remise que ce soit mentalement et physiquement. Jacob DeGrom pourra enfin porter les couleurs des Rangers. Tandis que Gray, Mahle et Bradford feront leur retour également. Offensivement, on repartira avec le même trio d’attaque Semien, Seager et Garcia. Avec en lieutenants deux nouvelles recrues, les puissants Pederson et Burger. On espère aussi que les jeunes pousses Carter et surtout Langford passent un cap conséquent et se mettent aux niveaux de leurs ainés. Enfin dans le bullpen, le front office est parti au charbon en allant chercher pas moins de 5 nouveaux joueurs. Avec notamment Chris Martin et Robert Garcia qui se disputeront le poste de closer.

Tout semble réuni pour que les Rangers soient de retours aux affaires. Si et seulement, elle prouve que ce n’était pas qu’un état de grâce en 2023.

C’est désormais bien connu, Seattle possède l’une des meilleures rotations de la MLB, mais son attaque ne parvient pas à se hisser au niveau de ses pitchers. Offensivement, les Mariners semblent bloquer dans un schéma qui ne marche pas : celui de swinguer sur tout et n’importe quoi. C’est ainsi que pour la 6e saison de suite, elle est dans le top 5 des attaques qui concèdent le plus de strikeouts.

Et pour l’instant, le front office, pense que son nouveau coaching staff mené par Dan Wilson, qui a pris les rênes en fin de saison dernière, trouvera la solution en interne. Car au moment où j’écris ces lignes, aucune arrivée n’est à noter dans le roster de Seattle. Même si le club est dans des rumeurs pour trouver des solutions offensivement. En incluant notamment Luis Castillo dans des tractations de trade. Car ce qui permet aux Mariners de rester en lice pour des places qualificatives, c’est cette rotation extraordinaire. Ses 5 partants possèdent un ERA moyen inférieur à 3.64. Et surtout, ils semblent épargnés par les blessures, je touche du bois, pour l’instant. Dans le bullpen, le club a trouvé son closer en la personne d’Andres Munoz.

Bref comme pour 2023 et 2024, il faut que Seattle se trouve une attaque consistante, ou bien qu’elle s’inspire des Rangers 2023, et frapper des HRs de manière record.

On s’attendait à ce que le départ d’Ohtani soit compliqué à gérer pour les Angels. Mais pas à un tel niveau. Pour la première fois depuis 1991, le club a terminé à la dernière place de sa division, mais surtout avec le pire bilan de son histoire (99 revers). Il faut dire que sans Mike Trout et Ohtani difficile de cacher la forêt plus longtemps. Certes des jeunes joueurs comme Schanuel ou Neto semblent prometteurs et le retour de Trout ne peut être que bénéfique. Mais peut-il tenir ? Sa seule présence suffit à faire des Angels des prétendants. Et c’est sans doute la le problème. Comment tanker alors qu’on a un hall of famer dans ses rangs ?

Mike Trout, une légende encombrante ? Photo DR

Impossible, le club est donc dans une spirale de tenter de gagner pour permettre à la légende de goûter aux joies de la postseason (pour rappel : seulement 3 matchs en playoffs en carrière). Du coup, le club tente de l’épauler du mieux possible… mais ne parvient pas à attirer de grands noms et se retrouvent à surpayer des joueurs d’un calibre moindre. La preuve encore cette intersaison avec 63 millions de dollars offerts à Yusei Kikuchi sur 3 ans. Alors oui, il a prouvé qu’il pouvait être un très bon lanceur lors de sa fin de saison à Houston. Mais de là, à lui offrir un contrat d’ace … Ou bien d’offrir un contrat au lanceur Kyle Hendricks qui n’est plus que l’ombre de lui même.

Il y a un peu de positif tout de même avec les arrivées de Soler et surtout de Travis d’Arnaud, qui sera un véritable atout pour diriger et améliorer le pitching staff. Mais il ne pourra pas faire des miracles.

Et si la solution, n’était pas de définitivement tirer un trait sur ces faux espoirs et tenter une reconstruction ?D’autant que le club est en vente, alors repartir sur des bases saines ne serait-il pas une bonne idée ? Le problème est qu’il n’y a pas trop d’assets à échanger dans le club. Affaire à suivre.

Difficile de s’y faire, mais ça y est Oakland n’est plus attaché à la franchise des Athletics qui pose ses bagages à Sacramento en attendant sa nouvelle antre de Las Vegas. Et si on est triste de voir ce mythe être détaché de sa légende, on peut tout de même être optimiste pour l’équipe. En effet en 2024, contre toute attente, les A’s ont été plutôt intéressants et les joueurs ont fait preuve d’une volonté admirable malgré le contexte. Alors attention, on est loin d’être dans le positif avec tout de même 93 défaites au compteur, mais on s’attendait à ce qu’on soit plus autour des 102. Et surtout, le club n’a pas terminé dernier, ce qui est plutôt pas mal pour la confiance. Cela a permis de commencer à déceler des profils intéressants autour desquels construire. D’abord la star de l’équipe Brent Rooker. Auteur de 39 HRs et 112 RBis, il a prouvé qu’il pouvait être le patron offensif de cette équipe en signant des stats de star. Et il a été récompensé avec une 10e place au trophée MVP et un nouveau contrat de 80 millions à la clé.

Mais en 2024, on a surtout assisté à l’éclosion de joueurs que l’on attendait pas ou plus comme Lawrence Butler (.262/22HR/18SB) et JJ Bleday (.243/20HRs). Surtout, nous avons vécu l’éclosion d’une probable superstar en la personne de Mason Miller. Le closer a été éblouissant sur le monticule avant sa blessure, avec 28 sauvetages et 104 strikeouts en 65 manches. Le club a résisté aux offres des grosses franchises pour l’attirer cet été. Et compte bien sur lui pour être l’un des visages des nouveaux Athletics.

Mason Miller, le nouveau visage des Athletics ? Photo Dr

Et alors que l’on s’attendait à ce que le front office soit plutôt calme, ils ont surpris le monde de la MLB en offrant le plus gros contrat de l’histoire de la franchise à Luis Severino. S’il est un lanceur de qualité, il est bien loin d’un statut d’ace. Mais c’est plus le message qu’autre chose qui compte. On veut investir. Alors est-ce une volonté de suivre des éventuelles consignes de la MLB, qui aurait autorisé le départ de la franchise en échange d’investissements sportifs ? On ne sait pas, mais le fait est que les Athletics semblent déterminés à se renforcer. La preuve avec le trade de Jeffrey Springs, qui vient lui aussi grandement améliorer la rotation des verts et or. Ce qui était la grande faiblesse la saison dernière.

Costaud offensivement, et avec une rotation un peu plus costaud, Oakland pourrait jouer des mauvais tours cette saison en AL West.


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