C’est une succès story Made in France. Made in Sud-Ouest, où comment un jeune joueur de Pineuilh s’est retrouvé drafté par les légendaires White Sox de Chicago. Mathias LaCombe a validé toutes les étapes de progression vers les sommets. Le tout sous le regard bienveillant de son père Michael, qui s’est mis au baseball pour suivre son fils. Le baseball est donc devenu une affaire de famille désormais. Découvrez cette histoire, leur histoire.
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Au pays du rugby, difficile de se faire une place pour les autres sports et pourtant. A 8 ans, au moment de se lancer dans le sport, Mathias et son papa, Michael, se rendent au salon des sports pour découvrir les différentes activités proposées. D’abord attiré par l’aviron, le sport pratiqué son papa, c’est finalement le baseball qui attise la curiosité du garçon.
« Il y avait une longue file d’attente pour l’aviron » se remémore son papa, » et comme les sports étaient positionnés par ordre alphabétique, le stand juste à côté, c’était le baseball. Le club de Pineulh avait installé une cage de frappe. Et en attendant son tour pour l’aviron, Mathias est donc parti tester le baseball, et il a eu un véritable coup de foudre ».
Devant l’incertitude de la jeunesse, Michael se dit que son fils va finalement changer d’avis. Mais que nenni ! Dès le mercredi suivant, le premier entraînement, le jeune Mathias est enthousiasmé. Le samedi, c’est le début des matchs.
« Ce qui m’a le plus plu je pense que c’est les duels, j’adore la tension et le stress qu’ils créent » se rappelle Mathias LaCombe.
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C’est donc une découverte également pour son papa, qui peu à peu va lui aussi se faire embarquer dans la passion du baseball. D’abord pour venir encadrer, puis petit à petit, pour jouer et même pour finir par entraîner. Une cohabitation avec son fils qui va plutôt bien se passer même si, de ses propres mots « il a été plus exigeant avec Mathias qu’avec les autres, pour lui enlever l’étiquette de fils du coach ».
Mathias ne sort pas du lot mais sa passion pour le baseball est débordante. Il est le premier à vouloir, après l’entraînement, échanger des balles avec son père dans le jardin familial. Et toujours le premier à demander de s’entraîner encore et de joueur des matchs. « C’est un vrai travailleur, mature et très fort mentalement » évoque son agent américain Jesse Cook. « S’il a un mauvais match, il ne s’apitoie pas sur son sort. Il va chercher à comprendre ce qu’il a manqué et va tout faire pour le corriger. Mais surtout il est ultra compétitif, dans le bon sens du terme. Il veut être le meilleur, il ne veut pas juste être bon, il veut être drafté et aller en MLB. »
La force du travail commence à payer, et Mathias est repéré par le pôle Nouvelle-Aquitaine et commence à disputer des plateaux avec cette équipe. Toujours accompagné de son papa, qui est dans le coaching staff de l’équipe régionale.
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Le plan est simple, le tandem avance étape par étape. Après avoir validé le niveau à Pineuilh en régional et le niveau du pôle Nouvelle-Aquitaine, c’est tout naturellement vers le Pôle France de Toulouse que les yeux de la famille se tournent. Mathias y pose sa candidature. C’est le deuxième tournant.
Valider toutes les étapes françaises
Lors d’un interpôle à Clermont-Ferrand, un membre de la fédération, Boris Rothermund (futur sélectionneur de l’équipe de France et directeur national) demande à rencontrer Michael pour lui parler de son fils. Ce dernier décline d’abord sur le coup, pour cause de match à disputer mais donne rendez-vous le lendemain. A ce moment-là, le dirigeant déclare être embêté car il y a 3 votes pour l’entrée de Mathias au Pôle France et 3 votes contre. Il demande alors son avis à Michael Lacombe : « Ma réponse a été simple, je lui ai dit que pour évoquer le niveau de Mathias, je n’étais pas le mieux placé. Mais ce dont j’étais certain, c’est que s’il cherchait quelqu’un de travailleur, de bosseur, qui ne va pas poser de problème, qui n’allait pas tricher à l’entraînement, Mathias était son homme. J’ai même terminé en disant : Vous verrez bien ».
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Une réponse qui finit de convaincre Rothermund. Les deux hommes se remémorent d’ailleurs souvent cet événement lorsqu’ils se croisent. Et Mathias ne va pas faire mentir son père. En rentrant au pôle France de Toulouse, il n’était pas le meilleur, mais à la fin de son parcours, il était un lanceur dominant et parmi les meilleurs joueurs du championnat (NDLR : lorsque tu entres au Pôle France, tu peux évoluer avec les équipes du championnat de France. Mathias jouera donc pour le PUC puis pour Toulouse). Comme nous l’explique Mathias : « J’ai toujours eu ce « mindset » de : ce n’est pas important là où l’on commence mais plutôt comment on termine. Ce n’est pas important que je sois le moins bon de l’équipe à mon arrivée tant que je fais tout pour être le meilleur en partant. »
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Si bien que Rothermund, dans le cadre d’un partenariat avec l’Université américaine Cochise, propose le nom de Mathias, qui sera retenu. Place donc au début d’une nouvelle aventure outre-Atlantique. Et une nouvelle étape dans la relation père/fils.
« Avec Mathias on s’est crée une relation assez étroite. Nous avons appris à compartimenter notre temps afin de ne pas trop penser à l’autre lorsqu’il n’est pas là« , explique le papa. « Heureusement avec les nouvelles technologies c’est quand même plus simple de discuter. Ainsi tout les dimanches on s’appelait pour discuter de tout mais surtout de baseball ».
« J’ai observé Mathias et son père, et c’est clair qu’ils ont une belle et forte relation. Je pense que beaucoup des qualités de Mathias lui viennent de ses parents et qu’il est beaucoup plus mature que son âge », explique quant à lui Cook. « On lui a appris beaucoup de qualité mentale pour être un athlète de haut niveau mais surtout être une belle personne.«
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Dans cet écrin de verdure en plein milieu du désert de l’Arizona, il n’y a que peu de distractions et un véritable esprit de famille se crée dans l’équipe. Mathias devenant même très vite la mascotte de l’équipe avec un petit surnom « The Joker ». « Au début cela a sans doute été un peu compliqué pour lui, mais il sait parfaitement s’intégrer à un nouvel environnement grâce notamment à son humour.
Et puis le fait d’être français lui a aussi permis de bien s’intégrer. « J’ai toujours eu plein de questions de la part des autres joueurs qui étaient plus curieux que moqueurs à mon égard », raconte Mathias. « Faire sa place cela passe par le baseball, si t’es bon, les autres joueurs s’intéressent à toi. De toute façon, les stars des équipes ne sont jamais ceux qui sont moins bons ou ne s’entraînent pas à fond ».
« The Joker » à la conquête des États-Unis
Et c’est d’ailleurs une dualité qui a surpris le coach de Cochise College, Todd Ingelhart. Cette capacité à passer du « déconneur » à celui de tueur sur la butte. Car l’une des grandes qualités de Mathias LaCombe, c’est cette faculté à conserver son sang-froid sur le monticule.
« Sur le monticule c’est le seul moment où je suis sûr de moi, j’ai confiance en mes entraînements et ma préparation, je sais qui je suis. Alors qu’en dehors du terrain je suis plus calme et plus timide » confie le lanceur français. « Franchement le switch c’est juste l’excitation de jouer qui me boost, le baseball c’est toute ma vie alors je me donne à 100%« .
Un sang-froid qui va lui permettre de devenir closer de son équipe. Si au niveau des statistiques Mathias est largement au niveau, il ronge néanmoins son frein car il n’a que peu de situation de se montrer. Les scores étant souvent trop élevées pour faire entrer l’ange gardien. Suite à des discussions avec son coach et un problème de starter, notre français va pouvoir redémarrer des rencontres. Mais en voulant trop prouver, Mathias en donne trop et se fait bien frapper.
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Pas de panique, c’est une nouvelle étape à franchir. Il retourne travailler et comme souvent, le travail paye. Et la suite est radieuse.
Nous sommes le 18 mars 2023, et Cochise College rencontre Eastern Arizona. Mathias est sur le monticule et s’apprête à lancer une masterclass qui va changer le cours de sa carrière. Un match complet (9 IP) pour seulement 5 hits concédés, aucun point encaissé et surtout 11 strikeouts ! Des scouts sont présents dans les gradins. Ils étaient venus pour voir évoluer des joueurs d’Eastern Arizona. Au final c’est Mathias qui aura retenu l’attention.
Une attention qui ne perturbe pourtant pas le jeune français, au contraire. « J’avais comme objectif de jouer pro et discuter avec des scouts et les savoir présents à mes matchs fait partie du chemin, je voyais ça comme un boost d’égo, un signe me disant que je faisais du bon boulot et était sur la bonne voie« , détaille Mathias.
Et dans cet univers du scouting, tout va très vite. Son nom est sur toutes les lèvres des scouts de la région. Ainsi le 20 avril, ce ne sont pas moins de 15 recruteurs qui sont dans les gradins pour observer le français.
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« J’ai eu la chance d’être dans les gradins, et tu vois à chaque lancer les radars qui se lèvent. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est lorsque Mathias est sur le terrain, tous les recruteurs sont concentrés, mais dès qu’il descend du monticule, il ne s’occupe plus du terrain. C’est hallucinant de se dire que ces gars ont fait 4 heures de route pour venir voir mon fils ».
En même temps, il faut dire que Mathias a enchaîné les grosses performances avec pas moins de 4 Complete games à son actif. L’un des premiers scouts à s’être déplacé n’est autre que John Kazanas, recruteur de la région pour les White Sox. Pour lui, à la base Mathias n’était qu’un joueur « lambda » mais à partir de ce printemps 2023, sa perception change devant les progrès du français et son potentiel. Il fait même venir le directeur du scouting de la région pour la franchise, Ryan Dorsey.
Il faut dire aussi que Mathias a entre temps participé aux qualifications pour la World baseball Classic avec l’équipe de France, et a une nouvelle fois démontré toutes ses qualités.
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Ensuite tout s’accélère. Des agents commencent à approcher la famille LaCombe dont celui de l’ancien Major Leaguer, José Bautista. Ce dernier téléphonera même à Mathias pour lui déclarer sa volonté de l’attirer dans son giron. C’est 3 agences qui s’intéressent au profil du français et Mathias va alors demander l’avis de son père. « Je ne voulais pas donner ma réponse à Mathias pour ne pas qu’il ait des regrets si cela se passait mal. Je lui ai simplement dit, c’est toi qui a la main » explique Michael LaCombe. « Tu vas donc leur faire passer un entretien d’embauche. Tu vas leur poser des questions sur leurs agences comme : qu’est ce qu’il vous manque, dans quel domaine voulez-vous progresser etc.. Et tu verras tout de suite celles qui sont sincères et qui croient vraiment en toi. «
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Et après ces entretiens, ce n’est finalement pas l’agence de Bautista qui est retenu. Notre français pensant qu’il ne serait qu’un joueur lambda parmi la ribambelle de joueurs de cette agence. Il a préféré choisir celle de Jesse Cook.
« C’était très long et difficile de faire un choix parmi les nombreuses agences et agents qui m’ont contactés. Ce qui a le plus pesé dans la balance je pense que ça été son implication dès le départ », décrit Mathias. « Jesse Cook était investi dans mon projet. Il est venu à plusieurs de mes matchs et a pris le temps de conduire 4h pour juste manger à midi avec moi et discuter du projet qu’était la draft.«
Ce dernier lui avouant en tête à tête qu’il n’avait pas présenté de joueur à la draft depuis deux ans, mais qu’il ferait tout pour y emmener Mathias. « C’est marrant car moi aussi j’avais choisi l’agence de Jesse, et sans se concerter, on avait choisit la même avec Mathias » sourit Michael.
N’ayant plus rien à prouver en NJCAA (le niveau Juco), il était grand temps de passer au niveau supérieur. Soit jouer au niveau universitaire supérieure dans l’Université de Lafayette soit tenter sa chance à la draft. Et devant l’engouement des équipes MLB, c’est donc vers la draft que se dirige notre petite troupe.
La draft, ton univers impitoyable
Déjà il faut savoir que pour entrer à la draft, il faut être recommandé par une équipe pour être inscrit dans le « pool » des joueurs disponibles. Et ce sont les Washington Nationals qui vont s’en occuper pour notre français. Les tractations et les rumeurs peuvent commencer.
« Mathias a rendu mon boulot très facile. Il a prouvé qu’il pouvait être un lanceur élite, et c’est pour ça que quasiment toutes les équipes sont venues aux renseignements. Je n’avais « plus » qu’à protéger Mathias des différentes sollicitations. Notamment celles de venir lancer pour les équipes. Il avait déjà énormément lancé en 2023 et n’avait plus rien à prouver » raconte pour The Strike Out, son agent Jessy Cook. « Ensuite, on a établi une stratégie tous ensemble pour se positionner pour un prix, sans demander trop pour ne pas repousser les franchises. Il y a toujours énormément de choses à préparer pour la draft, mais je le répète Mathias a rendu tout cela facile, il s’en tenu au plan malgré les pressions des équipes. »
Car oui, ce que le papa retiendra de la draft, c’est que c’est un « univers impitoyable« . Ainsi vient le grand moment. De nombreux scouts et experts avaient annoncé une sélection de Mathias entre le 5e et le 7e tour. En effet, son potentiel intéresse notamment sa slider dévastatrice et on évoque qu’il a le profil pour évoluer un jour en MLB. Nous sommes le 10 juillet, deuxième jour de la draft, et là les Kansas City Royals appellent Mathias pour lui proposer de signer avec eux au 5e tour. Oui mais voilà, alors qu’ils avaient promis un montant, ils arrivent avec un autre montant. Refus catégorique de Mathias, malgré la promesse d’un appel de son nom au 5e tour. « Je me rappelle de la fermeté de Mathias ce jour là, ça m’a vraiment impressionné » se remémore Michael. « Il leur a dit, soit vous me prenez avec le montant qu’on avait dit, soit je retourne joueur en universitaire à Lafayette et l’année prochaine vous le regretterez. » (NDLR : car oui, avant de s’avancer à la draft, Mathias avait prévu de rejoindre l’université de Lafayette, en première division universitaire. )
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Son nom ne sera pas prononcé par les Royals ni par aucune autre équipe durant ce deuxième jour de la draft.
« La draft c’était vraiment des montagnes russes d’émotions » se remémore notre français. « J’avais fixé mon objectif de contrat avec mon agent et lors du deuxième tour j’ai eu des propositions de contrat notamment les Royals au 5ème tour que j’ai refusées car elles ne correspondaient pas à mon objectif. À la fin du deuxième jour de draft je n’y croyais plus, je ne pensais pas que des équipes pouvaient me donner le contrat que j’espérais le troisième jour.«
Il faut savoir qu’à partir du 10e tour (ndlr : début du 3e jour), chaque joueur sera signé avec le même montant soit 150 000 dollars. Un montant assez éloigné des prétentions de Jessy Cook et de la famille LaCombe. Mais il reste une solution, les équipes étant parvenues à économiser assez sur les tours précédents peuvent tout de même offrir le montant de leurs choix.
Les Royals reviennent alors à la charge en augmentant leur offre (dépassant la limite des 150K) mais toujours éloignée des attentes. Refus catégorique, une nouvelle fois. Viennent ensuite les White Sox avec une première offre, se rapprochant du montant voulu. Nouveau refus de nos français. Viennent alors les Orioles qui arrivent et qui annoncent « Mathias tu seras un Oriole au 12e tour ». La franchise de Baltimore a posé sur la table un montant jugé acceptable. Mais voilà, petit hic pour la franchise aux multiples top prospect, c’est qu’ils sont assez loin, c’est alors que la magie de la draft va opérer. Les White Sox vont venir aux nouvelles, Jessy Cook annonce alors que les Orioles ont posé ce montant et qu’il a été accepté par nos français. Chicago lâchera alors un ok, « qui ne laissait pas espérer quelque chose » raconte Michael LaCombe. Et pourtant ce 11 juillet 2023, avec le 359e choix, les White Sox sélectionnent Mathias LaCombe.
La joie gagne la maison familiale en France : « J’en ai encore la chair de poule rien que d’y repenser. Mathias sautait partout dans la maison et moi je pleurais comme un bébé » se rappelle plein d’émotion Michael. « Et à partir de là, le téléphone n’a pas arrêté de sonner ».
Ouvrir la voie
Après un passage par les qualifiers de la World Baseball Classic, Mathias LaCombe arrive en ce début d’année 2024 au Spring Training des White Sox dans l’Arizona. Évidemment, en étant sélectionné au 12e tour, peu de chances d’évoluer avec les grands ou même les équipes de ligues mineures. Mathias devra, comme d’habitude prouver depuis le bas de l’échelle au niveau Rookie Ball. Mais l’objectif est clair : rapidement monter en simple A et continuer son ascension. « Mon objectif et le sien aussi, est de faire de lui le premier joueur français à atteindre la MLB. Je sais qu’il y a eu des joueurs qui sont nés en France qui ont eu des beaux parcours mais il peut être le premier a avoir été formé en France« , explique Jesse Cook. « Moi et pas mal de monde qui ont vu jouer Mathias ici aux États-Unis, pensent vraiment que c’est possible. Et les White Sox n’ont pas mis un tel montant pour le laisser en ligues mineures. »
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Par le passé, des joueurs comme Joris Bert (1er français drafté en 2007 par les Dodgers), Yoann Antonac, Andy Paz ou encore Ernesto Martinez se sont retrouvés en ligues mineures, mais sans jamais parvenir au sommet. Mathias LaCombe est en train d’ouvrir la voie pour les joueurs français grâce à son parcours. « Je pense qu’il a été sous-estimé car de nombreux observateurs ne pensent pas que les français peuvent être bons au baseball (NDLR : il rajoute « pour l’instant »). Mais il les a rapidement fait mentir et ses succès vont pouvoir lever cette barrière des a priori« , explique l’agent. « Je pense que ce qu’il manque aux joueurs français, c’est de l’exposition au niveau international. Quand j’ai rencontré Mathias et son père, j’ai expliqué que Tony Parker avait placé la France sur la carte de la NBA lorsqu’il est arrivé. Je pense que la même chose pourrait se passer en baseball quand Mathias arrivera en MLB. Recruter un français ne sera plus une nouveauté ou une belle histoire, mais une sélection légitime ».
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Désormais place au terrain, là ou Mathias se plait le plus. Et comme depuis ses débuts à Pineulh, il va franchir les étapes, unes à unes pour arriver à son objectif.
« Pour l’instant je suis au plus bas niveau la rookie league, le niveau n’est pas terrible, il y a beaucoup d’erreurs et les frappeurs de sont pas disciplinés, mais ce n’est pas facile n’ont plus, n’importe qui peut te sortir la balle sur un mauvais lancer » relate le lanceur. « Heureusement les White Sox sont en reconstruction, ce qui pour moi est plutôt une bonne chance, l’organisation appellera plus facilement des jeunes prospects à monter en MLB et tenter leur chance. «
Il devait d’ailleurs faire ses débuts avec l’équipe de Rookie Ball des White Sox le 7 mai 2024. Malheureusement, une blessure, la première de sa carrière, est venue contrarier ce moment.
« C’est très compliqué mentalement de rester motiver pendant une blessure, surtout qu’elle est survenue pendant l’échauffement de mon premier start de la saison. Mon objectif désormais est de me concentrer à fond sur ma récupération, faire sérieusement mes exercices de kiné pour revenir plus vite sur le monticule. »
Ce n’est que partie remise, et une nouvelle étape à valider.
Crédits Photos : Glenn Gervot, Armand Lenoir, Jerry Espinoza, Marriette Photos, Phrake Photos, Jean-Marie Grémen et Michael LaCombe.
Merci à Mathias LaCombe pour son temps et sa disponibilité. Ainsi qu’à Jesse Cook pour ses réponses. Et grand merci à Michael LaCombe pour son aide précieuse.