Désignés grandissimes favoris en National League, les Dodgers n’ont, pour l’instant, pas déçus les bookmakers. Avec un bilan de 111 – 51, pulvérisant le record du nombre de victoire de la franchise en une saison, ils sont loin devant leurs rivaux, que ce soit en NL West ou dans le reste de la Ligue. Mais arriveront-ils à conclure cette brillante saison avec un titre tant attendu ? Wait and see…
Petit résumé de la saison 2022
Malgré un départ un peu raté avec une première série perdue chez les Rockies – ce sera d’ailleurs la seule fois de l’exercice où ils seront en négatif – les Dodgers ont survolé leur division. Et pourtant, on leur promettait une adversité considérable cette année. Les Giants ont réalisé une saison 2021 remarquable, terminant devant les Dodgers avec 106 victoires contre 105, et n’ont que très peu modifié leur effectif. Quand aux Padres avec leur effectif All-Star qui s’est encore étoffé avec l’arrivée de la superstar Soto en provenance des Nationals à la trade deadline, tout le monde s’accordait à dire qu’ils pouvaient rivaliser avec les Dodgers pour le titre de NL West.
Et pourtant… Les Dodgers ont laissé les Padres à plus de 20 matchs, et les Giants à 30. Ils ont enregistré plusieurs séries de victoires (3 séries de 7, 1 de 8 et surtout une de 12 en août) qui ont permis de distancer leurs prétendants très rapidement. Bref, ils ont survolé cette division, mais aussi la National League, puisqu’ils ont 10 victoires de plus que le deuxième bilan (les Mets et les Braves). Ils auront donc l’avantage du terrain lors des playoffs, mais aussi, et surtout lors des World series (s’ils ils y vont…).
Joueurs de champ

Arrivé durant l’intersaison en tant qu’agent libre, Freddie Freeman a été à la hauteur des attentes placées en lui : .325, 100 RBI et 21 HR. Très fiable au bâton, il a été 84 fois sur base en BB, pour 102 strike-outs. Il est le plus prolifique au bâton des Dodgers avec un OPS de .918 et un OPS+ de 152. On ne peut pas dire qu’il a porté l’attaque, tant l’effectif est conséquent.
Nous pouvons aussi parler de Mookie Betts : arrivé en 2020, il explose cette année (.269, 35 HR, 82 RBI), sans parler de sa défense, toujours irréprochable.
Et puis il y aussi Will Smith (le receveur, pas l’acteur ou le releveur). Toujours précieux, aussi bien en défense qu’en attaque : .260, 24 HR et 87 RBI; Trea Turner, qui sera agent libre en fin de saison (.298, 21 HR, 100 RBI); ou encore le vétéran Justin Turner (37 ans), toujours fidèle au poste (.278, 13 HR, 81 RBI).
Par contre, la grosse déception de cette saison (encore) est Cody Bellinger. Depuis son titre de MVP en 2019, il déçoit pratiquement chaque saison. Et celle-ci n’a pas fait exception : .210, 19 HR et 68 RBI. Il n’a plus du tout l’impact qu’il avait, mais cela ne se voit pas dans cette équipe, tant le danger peut venir de partout.
Les lanceurs partants : une indéniable force des Dodgers
Excepté Andrew Heaney qui a longtemps été blessé, mais qui est revenu en fin de saison, tous les lanceurs partant culminent à plus de 10 victoires, avec un ERA à peine supérieur à 2.00.
On passe sur le cas de Walker Buehler (opération Tommy John, absent le reste de la saison et probablement toute la prochaine), une des satisfactions reste Tony Gonsolin, qui a explosé cette année. Bien que blessé sur cette fin de saison (il devrait faire son retour avant les play-offs), il a rendu une feuille de 16 victoires contre une seule défaite pour 24 matchs débutés. Avec 2.14 d’ERA, il a le meilleur WHIP de l’alignement (0.875). Un candidat sérieux au titre de Cy Young 2022.

Tyler Anderson (15-5, 2.57 d’ERA) et Julio Urias (17-7, 2.16 d’ERA) complètent la rotation des Dodgers 5 étoiles. Du solide on vous dit…
Et il reste le meilleur pour la fin… le vétéran Clayton Kershaw (34 ans), toujours aussi impérial sur le monticule. 12-3 cette saison, avec un ERA de 2.28. Le lanceur gaucher a encore répondu présent. Il ne lui reste que 3 victoires à acquérir pour atteindre la barre des 200 victoires en MLB, et il a dépassé le célèbre Cy Young en nombre de Strikes Out en carrière (2 807).
Par contre, le bullpen apparaît (peut-être) comme la faiblesse des Dodgers. La moitié des défaites est à mettre aux crédits des lanceurs de relève. Si Evan Phillips (7-3, 1.14 d’ERA) et Alex Vesia (5-0, 2.15 d’ERA) ont été irréprochables, tout comme Brusdar Graterol (2-4, 3.26 d’ERA), d’autres ont montré quelques inquiétudes.
Phil Bickford a un bilan correct de 2 victoires pour une défaite, mais un ERA de 4,72… Et le point faible des Dodgers peut être le poste de closer. C’est le vétéran de 34 ans, Craig Kimbrel, qui est le préposé au poste, mais il est loin d’être impérial cette saison. Un bilan de 6-7, 3.75 d’ERA, 22 saves, mais 5 blown saves, ce qui a amené Dave Roberts, le manager des Dodgers, à l’enlever de ce poste. Pour performer en playoffs, il faut absolument un closer hyper fiable pour sécuriser les précieuses victoires.
Maintenant, place aux playoffs…
Les playoffs, justement… l’un des grands mystères pour ces Dodgers. Ils sont capables du meilleur avec :
– Vainqueurs des World Series en 2020 contre les Rays (saison écourtée).
– Finalistes des WS en 2017 contre les Astros (et le scandale de la triche, mais ce n’est pas le sujet ici).
– Finalistes des WS en 2018 contre les Red Sox.
Mais, ils sont aussi capable du pire, avec une élimination en NLCS la saison dernière contre les Braves et en NLDS en 2019 contre les Nationals, alors qu’ils avaient un meilleur bilan.
Le souci est là : cette équipe a-t-elle les moyens de supporter la pression des playoffs et aller jusqu’au bout cette année. La réponse est oui. L’effectif est là, la qualité aussi. Le tout est de maintenir le niveau de jeu de la saison régulière, voire l’augmenter, mais ils en sont largement capables. Les cartes sont dans leurs mains, et on ne voit comment ils pourraient perdre cette année. Ils affronteront en NLDS leurs rivaux de division, les Padres, vainqueurs de la Wild Card contre les Mets.
Mon pronostic : vainqueur des World Series contre les Astros 4-1… La revanche de 2017!