Preview 2025 : San Diego Padres – S’emparer du Trône de l’Ouest

Le crissement de la terre sous les crampons, le bruit de la batte sur une balle, les gants qui chauffent à la réception de lancers à 99mph. On peut enfin le dire, BASEBALL IS BACK. Et oui, on y est, après une longue hibernation, on va pouvoir se délecter du retour de nos héros favoris. Le Spring Training bat son plein, et c’est dès maintenant que la saison se construit pour les 30 franchises. Cohésion d’équipe, rookies qui se battent pour découvrir la MLB et vétérans qui souhaitent prouver qu’ils ont encore une place. Les 26 places de l’effectif vont être ardemment disputées. Et pour vous aider à y voir plus clair à l’orée de cette saison 2025, TSO vous propose de retrouver votre série préférée : les 30 franchises en 30 jours. Chaque jour et cela pendant 30 jours, une équipe sera décortiquée par notre rédaction afin de vous la présenter en long et en large, afin d’être fin prêt pour le début de la régulière. Sortez les shorts et les lunettes de soleil pour ce voyage en Californie du sud, à San Diego, où les Padres voudront répéter leur belle régulière de 2024 et prendre une revanche sur les voisins angelinos en postseason.

Bilan : 93-69, 2e en NL West.

Postseason : victoire en Wild Card Series 2-0 face aux Braves ; défaite 3-2 en NLDS face aux Dodgers.

Après avoir manqué la postseason en 2023 (bilan de 82-80), les Padres ont fait un vrai bond en avant en 2024 avec cette 2e place de Division (à 5 matchs des Dodgers) et un retour aux matchs d’octobre. Mais il est certain qu’ils ont passé l’hiver à ruminer cette défaite en Division Series face… aux Dodgers après avoir pourtant menés 2 matchs à 1. Les Californiens du sud se sont ensuite effondrés dans les deux suivants (10-0 en cumulé), n’inscrivant pas le moindre point pendant 24 manches consécutives. Énorme déception donc de perdre face au grand rival et le voir remporter quelques semaines plus tard les World Series.

Déception mais aussi satisfaction d’avoir renoué avec le succès dans la régulière. Cette saison 2024 -débutée rappelons-le à Séoul face aux Dodgers était la première pour Mike Schildt à San Diego. Il a sans conteste ramené de la grinta et de l’énergie positive à cette franchise un peu en mode déprime face aux manques de résultats par rapport aux investissements réalisés ces dernières années. Les Padres ont ainsi remporté 38 victoires après avoir été menés au score (le 4e meilleur total de NL). Ils ont égalé le record de franchise de plus gros comeback dans un match : 8 points de retard face aux Cubs le 8 avril. Ils ont aussi gagné 10 de leurs 12 matchs qui sont allés en extra-inning, un an après avoir signé le pire pourcentage de National League dans ces matchs prolongés (14,3% avec 2 victoires pour 12 défaites). Des perfs et surtout un enthousiasme et de l’espoir retrouvés qui ont valu à Schildt la 2e place au vote du Manager de l’année et une extension de contrat de deux ans.

Arrivé pendant le Spring Training en provenance des White Sox, Dylan Cease s’est bien acclimaté au climat de la côte Ouest… même de ces violents orages qui peuvent éclater au coeur de l’été. Comme ce 25 juillet où le playball du match face aux Nationals a été repoussé de 76 minutes. Dans ces circonstances, les managers modifient parfois leurs plans et n’alignent pas le starter prévu qui a vu sa préparation contrariée. Schildt est resté sur son choix de Cease et bien lui en a pris… puisque 114 lancers plus tard (9K, 3BB), le garçon signait un no-hitter, le 2e de la franchise après celui de Musgrove en 2021. Anecdote sympa : en 2022 et sous les couleurs des White Sox, Cease avait amené un no-hitter jusqu’en 9e manche et deux retraits face aux Twins. C’est un certain Luis Arraez qui avait mis fin à la perf du lanceur. Ce même Arraez était cette fois dans le camp du « good guy » et c’est lui qui a officiellement présenté la balle symbolique du no-hitter à son coéquipier.

Au final, une bonne saison régulière pour Cease ponctuée de 14 victoires (n°1 de la franchise), une ERA de 3.47, une WHIP à un peu plus de 1.00, 224K en 189 manches. Cease est un starter sûr avec 32 ou 33 matchs débutés ces quatre dernières saisons. Après une 2e place en 2022, il a été classé 4e du Cy Young Award cette année. Un bémol ? Ses sorties en postseason face aux Dodgers : 5 manches lancées seulement en 2 starts pour 10 hits concédés, 8 points mérités encaissés, 3BB pour 6K. Sa seule expérience précédente en playoffs en tant que starter s’était soldée par le même genre de – mauvaise – performance (1.2IP, 3ER, 3BB, 2K en 2021 avec les White Sox face aux Astros).

2e plus gros contributeur de wins l’an dernier à San Diego ? La révélation Michael King, arrivé à San Diego dans le trade de Juan Soto chez les Yankees. Meilleur ERA des partants : 2.95, ERA+ à 139, 13-9, 201K en 173 manches.

Il n’avait que 40 manches dans les bras en MLB après ses débuts en 2023, Matt Waldron a très largement contribué avec 26 starts (ERA 4.91). Même situation pour Randy Vasquez (arrivé des Yankees avec King) qui est passé de 37 manches en 2023 à 98 en 2024. 20 starts pour lui avec une ERA de 4.87. Saison plus compliquée pour le chouchou du public de Petco Park : Joe Musgrove, limité à 19 starts. Compliquée pas forcément pour ses résultats : ERA 3.88, WHIP 1.1… mais parce qu’il s’est blessé au coude. L’opération Tommy John subie en octobre l’éloignera des terrains au minimum sur cette année 2025. Des blessures aussi pour Yu Darvish, le 2e favori des fans, et des soucis personnels l’ont tenu éloigné du monticule pendant une partie de la saison. A 38 ans, il a quand même montré qu’il en avait encore dans le bras : une ERA de 3.31, une ERA+ à 124 en 81 manches (16 starts). Et contrairement à Cease, il a assuré en NLDS (1 victoire au Match 2 ; 1 défaite au Match 5 surtout due à l’inefficacité de son attaque car il n’avait concédé que 3 hits et 2 points en 6.2IP).

Côté bullpen : le closer Robert Suarez a été nommé All-Star pour la première fois en 2024. Ses 36 saves le classe 3e en National League, 4e en MLB. Adrian Morejon, 26 ans, a réalisé sa meilleure saison en carrière avec une ERA de 2.83 et une FIP à 2.79 en 60 sorties (71K en 63 manches). Il a été utilisé dans des situations à tension et à enjeu… et a parfaitement géré.

Le bullpen des Padres est devenu l’un des meilleurs à la deadline avec les arrivées de Jason Adam en provenance des Rays (ERA 1.01, WHIP 0.788, 14 hits concédés et 31K exécutés en 26 manches… pour une ERA+ de 410 !) ; de Tanner Scott (ERA 2.73, ERA+ 152, 31K en 26 manches aussi) et Bryan Hoening (ERA 1.52 en 23 manches) en provenance des Marlins.

On descend du monticule pour s’intéresser aux joueurs de position. Et là encore, il y a eu de très très belles choses.

D’abord la confirmation que Manny Machado est bien le leader de l’équipe. Après un début de saison timide dû à une opération à l’épaule pendant l’hiver, il s’est révélé d’une grande régularité et importance, autant en attaque qu’en défense, une fois revenu à 100%. Le 10 septembre et pour sa 6e année chez les Padres, il est devenu le recordman de la franchise en nombre de homeruns 164, dépassant Nate Colbert qui attendait son successeur depuis un demi-siècle. Machado termine la saison avec 29 longues balles, 105 RBI, une slashline de .275/.325/.472, un OPS de .797 et un OPS+ de 120.

Transfuge des Marlins après quelques semaines de jeu (en mai) et auteur de 4 hits pour son premier match sous le maillot des Padres, Luis Arraez a inscrit son nom dans le grand livre d’Histoire de la MLB en devenant le premier joueur à finir avec la meilleure moyenne sur 3 saisons consécutives avec 3 équipes différentes : Twins en 2022, Marlins en 2023 et donc Padres en 2024 avec .314. Le Vénézuélien est le premier Padre à remporter le batting title depuis Tony Gwynn en 1997 (année du dernier de ses 8 titres). Nommé All-Star, il n’a pas pu participer aux festivités en raison d’une blessure au pouce qui l’a gênée toute la saison (quelle moyenne aurait-il signé s’il avait été à 100%?).

Battu au classement du Rookie de l’année en National League par Paul Skenes, Jackson Merrill a été la véritable révélation/explosion/satisfaction du roster. Il se présente comme le futur visage de la franchise (voir plus bas). Celui que l’on imaginait être la superstar des Padres et de la MLB pour de longues années, Fernando Tatis Jr. a poursuivi – avec succès – son opération réhabilitation auprès des fans et du grand public et des suiveurs après ses multiples dérapages (blessures à la con, suspension pour dopage…). Malgré 2 mois d’absence, il a signé 21HR en régulière + 4 en postseason (dont 3 en 5 matchs face aux Dodgers, ses ennemis préférés). Une slashline de .276/.340/.492, une OPS de .833 et une OPS+ de 130. Il a aussi brillé par ses jeux défensifs en champ droit. On oublie vite que le Dominicain n’a que 25 ans, donc encore beaucoup d’années à briller et à garnir son armoire à trophées, surtout collectivement on l’espère pour les Padres.

Et puis soulignons la très bonne saison de Jurickson Profar en champ gauche. Sans aucun doute le meilleur rapport qualité-prix de la Ligue avec son petit contrat à 1M$ mais une grosse production : une moyenne de .280 avec 24HR, 85RBI, 94 points marqués, 10 bases volées, une présence sur bases de 38%, un OPS+ de 134, une sélection au ASG et un Silver Slugger Award.

Côté déceptions maintenant.

Une nouvelle saison terne de Xander Bogaerts. Le shortstop a trainé des blessures (111 matchs seulement) et n’a pas paru à l’aise ni en attaque (.264/.307/.381), ni en défense. Son contrat de 11 ans à 280M$ signé en novembre 2022 pendant la période des « frenzy signings » des Padres risque de peser très très lourd dans les finances et donc sur l’avenir de l’équipe. S’il est toujours solide défensivement, Jake Cronenworth a connu une année sans en attaque (AVG .241). Et puis Luis Campusano, 25 ans, projeté comme le catcher numéro 1, a été limité à 91 matchs à cause d’une blessure au pouce. Une slashline de .227/.281/.361 avec un OPS+ de 78 et une WAR négative (-0.7). Il a même terminé la saison en Triple A. Remplacé dans l’équipe première par Elias Diaz (le MVP du ASG 2023), arrivé courant en août de Colorado. A 34 ans, celui-ci a connu sa première expérience en postseason après 10 ans, 724 matchs de régulière dans 3 franchises) et 724 matchs de saison régulière.

On le sait, l’heure n’est plus à la dépense du côté des Padres car les gros contrats s’empilent déjà dans la franchise. Il faut donc bâtir sur l’existant et sur les pépites maisons, et réaliser des petits moves impactant à la marge. On va voir tout de suite comment s’est passé l’hiver en Californie du sud.

On en avait déjà parlé l’an dernier, mais ça s’est vérifié encore cet hiver : les Padres ne font plus de folie. Ils ne sont pas allés chercher de gros agents libres cet hiver et n’ont pas monté de blockbuster trades. Mais ils se sont quand même lancés dans la course à Roki Sasaki, avant de voir le jeune lanceur japonais s’engager avec – devinez qui – les Dodgers !

Justement cette rotation des Padres sera privé en 2025 du héros local, Musgrove, qui a subi une opération Tommy John en octobre dernier. Darvish est lui incertain pour les premières joutes de mars-avril. Il a contracté une inflammation du coude après une sortie en Spring Training mi-mars et a été mis au repos. Il pourrait être placé sur la IL à l’Opening Day. Cet Opening Day justement, prévu le 27 mars face aux Braves, a été confié à King. Un bon test pour lui face au NL Cy Young sortant, Chris Sale. King, on l’a dit, très très bon en 2024 et notamment contre Atlanta au Game 1 des Wild Card Series avec 12 strikeouts en 7 manches. Cease aurait pu prétendre à ce start pour le premier match de la saison, il lancera le deuxième. Déjà dans des rumeurs de transfert pendant l’hiver, il sera très convoité à la deadline estivale par les contenders car en fin de contrat le 1er novembre prochain.

Suivra dans la rotation, la recrue Nick Pivetta, parfait dans ce rôle de numéro 3-numéro 4. Le Canadien arrive de Boston. Il y a joué pendant 4 saisons et demi avec une ERA comprise 4.04 et 4.56, un max de 10 victoires en 2022 et 2023, une saison 2024 avec 172K en 145IP. Pour les deux spots restant (il n’y en aura qu’un au retour de blessure de Darvish), Mike Schildt a plusieurs options à sa disposition : Vasquez dans la lancée de sa bonne saison 2024, Stephen Kolek qui est essayé en starter pendant ce Spring Training après ses débuts MLB en releveur l’an dernier (ERA 5.21, 39K en 46.2IP) et Kyle Hart.

Hart, lanceur gaucher, n’a plus joué en MLB depuis la saison écourtée de 2020, c’était avec les Red Sox qui l’ont ensuite envoyé dans le circuit des Minors en 2021 et 2022. En 2023, quelques apparitions en Triple A avec les Lehigh Valley IronPigs (Phillies) et les Tacoma Rainiers (Mariners) avant de s’envoler pour la Corée du Sud. Un contrat d’un an pour la franchise de KBO des NC Dinos qui s’est révélé des plus concluant pour Hart : 13 victoires pour 3 défaites, une ERA de 2.69 et un nouveau record de strikeouts dans l’histoire du championnat élite sud-coréen avec 182… une saison qui lui a permis de remporter le « Choi Dong-won Award », l’équivalent du Cy Young Award pour la KBO… et de retrouver une place dans un roster MLB avec sa signature en février avec les Padres (un an + option club en 2026). Intéressant de suivre ce retour.

Kyle Hart (2e sur la vidéo) a été récompensé du « Cy Young Award » de la KBO, la ligue sud-coréenne, la saison dernière

Dans le bullpen, le coup dur c’est la perte de Scott, parti pour… les Dodgers. Adam est lui toujours là, comme Jeremiah Estrada et Adrian Morejon. Le Cubain de 25 ans a eu des discussions avec ses coachs pendant l’hiver pour envisager une transition vers la rotation, mais il sortira de nouveau de l’enclos, au moins pour le moment. Importance aussi de l’année 2 en MLB de Yuki Matsui. Pour son année rookie, le Japonais a signé 64 apparitions pour une ERA de 3.73, 69K en 62.2IP. Sa marge de progression sera sur les buts sur balles. Il en a concédé 27 l’an dernier, contre 13 en 2023 (sur 59IP) dans le championnat NPB.

Comme pour Cease, on a entendu des rumeurs sur Arraez tout l’hiver, pour un éventuel trade. Opéré du pouce pendant l’hiver, le Vénézuélien part à la conquête d’un 4e batting title consécutif… avec une 4e équipe différente s’il est transféré en cours de saison ?

Un départ important dans l’outfield : celui de Profar à Atlanta. Sa production offensive sera difficile à remplacer par le vétéran Jason Heyward (35 ans), arrivé à San Diego après avoir passé 2024 chez les Dodgers et les Astros (.211/.288/.412, 10HR, 37RBI). La venue de Heyward se présente comme une transition vers la prise de pouvoir en champ gauche de Tirso Ornelas, mexicain de 25 ans (signé en 2016 par le Farm System des Padres), prospect #11 de la franchise.

Enfin au poste de catcheur c’est un peu l’incertitude après le départ de Kyle Higashioka cet hiver chez les Rangers. Un deal n’est pas à exclure rapidement dans la saison. Diaz va concurrencer Campusano, mais ça parait assez faible comme duo. A ce poste aussi, il y a de la jeune pépite en réserve : Ethan Salas (18 ans), prospect #2 de la franchise, #33 de MLB.

On ne peut pas enlever que les Padres sont une équipe fun à regarder avec Tatis Jr., Merrill, Machado… et Petco Park propose l’une des meilleures ambiances de tous les stades MLB, ce qui porte bien l’équipe (111 HRs l’an dernier à la maison, record de franchise). Le titre de Division sera forcément très dur à aller chercher face aux Angelinos, mais il y a du potentiel dans ce roster général pour aller chercher un paquet de victoires et une belle Wild Card, à condition de garder les Cease et Arraez, ou de les remplacer par du encore mieux. Le plus excitant dans tout ça? C’est qu’on a cité dans cette preview pas mal de prospects attendus dans les prochains mois/prochaines années en MLB, dont celui qui suit.

La future pépite des Padres. Photo MLB.com

On est encore loin de ses premiers pas en MLB (2026? 2027?) puisque le joueur dominicain a eu 18 ans en octobre dernier… mais j’ai vraiment hâte de vous le présenter.

DeVries est l’un des prospects les plus attendus de ces prochaines années. Il est déjà le #1 de sa franchise, #18 de la MLB, d’ailleurs le 2e plus jeune joueur du Top 100 de MLB Pipeline. Un an après son désormais coéquipier Ethan Salas, il a été signé par les Padres en tant que numéro 1 de la Draft internationale en janvier 2024 avec un contrat de 4,2 millions de dollars. Saluons à cette occasion, l’excellent travail de scouting de la franchise.

Le front office n’a pas hésité à le lancer dans le circuit pro 3 mois seulement après sa signature et pour le début de saison des Minors. Après une période d’adaptation bien compréhensible, il s’est illustré à partir du mois de juillet : une OPS de .996 en 35 matchs avec une slashline de .284/.407/.589. Il est switch-hitter avec pour le moment un léger meilleur slugger côté droit, mais sa vitesse de batte est excellente à gauche. Ce qui devrait lui permettre de continuer à développer cette double capacité. La saison de deVries en Single A s’est arrêtée en août à cause d’une blessure musculaire à l’épaule puis elle a repris en novembre pour la Arizona Fall League. Il était le plus jeune joueur tous les rosters confondus et a eu un peu plus de difficultés à s’exprimer (12 hits dont 2HR, 9 RBI en 18 matchs et 67 at-bats).

Une autre de ses qualités : c’est un coureur sur bases agile et malin. Il dit le tenir de son expérience de basketteurs et de meneur de jeu sur son île de République Dominicaine. Ses capacités physiques pourraient lui permettre de rester en shortstop en grimpant les échelons des Minors, malgré un petit manqué de puissance de bras. Il a d’ailleurs fait quelques apparitions en tant que 2e base lors de la Fall League.

A seulement 18 ans et 4 mois, celui qui grandi en s’inspirant de ses compatriotes José Ramírez et Franmil Reyes (ancien Padre) a été invité au Spring Training 2025. DeVries a pris part à 9 rencontres (18AB) pour 2 hits dont un double, 3BB et 6K. Il a ensuite été réassigné en Minors. Son General Manager, A.J. Preller, a salué l’amour du jeu et de la competition de son jeune protégé : “Even in the brief time in big league Spring Training. You can tell he has a love for the competition, a love for the game of baseball”.

J’espère vous avoir convaincu de suivre la progression de cette petite pépite dominicaine.

Il était notre « joueur à suivre » en 2024 et il devient déjà notre « star » en 2025! Il faut dire que les débuts de Jackson Merrill en MLB ont été explosifs, spectaculaires et très très réussis.

Arrivé au Spring Training 2024 à 21 ans pour essayer de gratter une place dans le roster, il a été repositionné en champ centre, lui le shortstop de formation. Un poste d’outfielder qu’il n’avait jamais occupé auparavant, même étant gamin, et auquel il s’est très vite adapté. Son manager Schildt lui a démontré une grande confiance en le lançant dans le Show dès le Game 1 des Seoul Series face aux Dodgers. Et toute la saison, Merrill a régalé par ses actions défensives. Il n’a commis que 3 petites erreurs en 148 matchs et surtout réalisé 8 assists, soit le meilleur total de l’année en NL pour un centerfielder.

S’il n’y avait que la défense… mais offensivement Merrill c’est du costaud. Déjà quand on voit sa slashline finale : .292/.326/.500, une OPS de .826, 24HR, 90RBI, 16 bases volées!!! Tout ça pour un rookie rappelons-le!!! Et puis quel mental : sur la saison, il a frappé 5HR en 9e manche ou extra-inning pour permettre à son équipe soit d’égaliser soit de l’emporter ! Une preuve de maturité exceptionnelle récompensée par une sélection au All-Star Game dès sa première saison et une 9e place au classement MVP.

On attendait plutôt Holliday et Chourio l’an dernier, mais c’est le 3e des Jacksons, Merrill qui s’est révélé aux yeux du grand public. L’important et le plus dur pour lui sera de confirmer pour sa saison sophomore. S’il y parvient alors les Padres tiennent leur star pour la décennie à venir!

93-69, comme en 2024.

Les Padres ne doivent pas faire moins bien pour décrocher une place en postseason car les Wild Cards vont s’arracher dans leur propre division avec les Dbacks et surtout à l’Est entre les Phillies, les Mets et les Braves.

Une fois la place en postseason assurée, l’objectif des Padres sera de passer l’obstacle des Dodgers. S’ils y parviennent, je les vois très capables d’accéder aux World Series pour la 3e fois de leur histoire (après 1984 et 1998). Un parcours à la Rangers 2023 me semble tout à fait possible : grosse attaque, excellent bullpen… pour aller chercher un premier Commissioner’s Trophy!


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