Preview 2024 – Toronto Blue Jays : Une hype qui retombe

Il y a un an à cette même période, le monde du baseball était en pleine effervescence avec la perspective de la World Baseball Classic et le début de la saison MLB. Et on peut dire que l’année 2023 nous a régalés entre le titre du Japon d’Ohtani face à Team USA, le retour des London Series et la première victoire en World Series des Texas Rangers. Nous avons eu droit à notre lot d’émotions, de beau jeu, de surprises, de déceptions, de rencontres, d’au-revoir (bye-bye Waino et Miggy)… et nous voilà déjà au départ de la saison 2024! Même sans compétition internationale à venir (il faudra attendre 2028 pour revoir le baseball/softball au programme des JO), on a hâte d’entendre PLAYBALL. Et pour tout savoir de cette saison MLB qui approche aussi vite qu’une balle lancée par Nolan Ryan, la rédac de The Strike Out vous propose sa traditionnelle série de previews. On prend le passeport aujourd’hui pour passer la frontière et visiter les Toronto Blue Jays, qui voit leur statut de contender s’étioler.

Comme la saison précédente, les Blue Jays avaient le bon profil du contender mais pas trop, de l’équipe bien armée pour surprendre les grands favoris, mais un peu dans l’ombre. Mais comme la saison précédente, le parcours s’est terminé bien trop vite. Il avait pourtant bien commencé avec un bilan de 17-10 en avril qui permettait à Toronto de rester dans les spikes des Rays, auteurs d’un début de saison encore plus fou dans la AL East. Mais l’écart va se creuser en mai (11-17 sur le mois) sur les Floridiens et même sur les Orioles qui commençaient à montrer leurs ambitions. Juin et juillet sont de nouveau positifs (respectivement 16-11 et 14-10) avant un mois d’août à l’équilibre (14-13) puis de nouveau un bon septembre (16-11)… Problème : les rivaux n’ont eux jamais eu de coup de mou et c’est à une 3e place que terminent les Blue Jays, rois de l’inconstance. Des Blue Jays d’ailleurs incapables de dominer leurs rivaux directs (bilan de 3-10 contre les Orioles, 6-7 contre les Rays, Yankees et même les Red Sox). Sur l’ensemble de la saison, on a jamais imaginé les Canadiens passer en postseason par une qualif directe, impression confirmée donc avec ce bilan de 89-73. Et les Wild Card Series ne leur ont de nouveau pas réussies avec une sortie rapide contre les Twins (après la même expérience douloureuse face aux Mariners en 2022). Depuis 2016, l’équipe canadienne a perdu ses sept derniers matchs de playoffs.

Grosse déception donc alors que les Blue Jays avaient, pourtant, en Kevin Gausman une bonne tête d’Ace avec une rotation solide derrière lui, un très bon closer en la personne de Jordan Romano ; une défense costaude notamment en outfield ; et un roster articulé autour de jeunes talents. Mais ce roster a failli par manque de profondeur. Cela n’a pas aidé que des joueurs cadres comme Alek Manoah, Alejandro Kirk et Daulton Varsho ont joué très loin de leur potentiel. Ajoutons à cela, une année bof de Vladdy Jr. et un bon mais blessé Bo Bichette… et vous obtenez une saison très moyenne.

Dans le détail, on peut se pencher d’abord sur le pitching 2023 des Blue Jays.

StatFigureMLB Rank
Starters’ ERA3.853rd
Relievers’ ERA3.688th
Strikeouts1,5282nd
Tableau : newbaseballmedia.com

La splitter de Kevin Gausman (12-9, ERA 3.16 et WHIP 1.18 en 31 starts, FIP 2.79 sur les trois dernières saisons) est un des lancers les plus létal de MLB. Dommage qu’il ne puisse pas l’utiliser à chaque pitch car sa fastball a souvent été percutée par les battes adverses et sa slider est médiocre. Mais cela ne l’a pas empêché de signer 237K en 185IP, numéro 1 en American League. José Berrios a bien rebondi d’une saison 2022 ratée et est un très bon numéro (2. 11-12, ERA 3.65 , WHIP 1.19). Chris Bassitt a été la belle surprise de cette rotation (16 victoires c’est le plus gros total en AL, ERA 3.60 et WHIP 1.18 en 200 IP). L’ancien des Mets et surtout des A’s affiche un total de 48 victoires depuis 2020 dans la plus grande discrétion, c’est le 3e meilleur total de la Ligue derrière Gerrit Cole et Julio Urias.Le Japonais Yusei Kikuchi a connu sa meilleure saison MLB avec moins de walks (2.58 BB/9), une slider efficace en 32 starts (un record pour lui). Il a semblé beaucoup plus à l’aise finalement sous la pression du pitch clock. Enfin parlons du cas Alek Manoah qui est passé du podium du AL Cy Young 2022 à deux relégations en Minors (ERA 5.87, WHIP 1.74 en 87IP). Sa vélocité et son contrôle ont disparu.

Manoah fait bien de se cacher sous sa casquette, une année 2023 horrible – AP Photo

Côté bullpen, Jordan Romano a été un peu moins efficace qu’en 2022 mais il a écœuré pas mal de batteurs adverses grâce à son combo slider/fastball qui culmine à 97mph (36 saves, 9.07 K/9). Erik Swanson a sorti un K% de 35 avec sa splitter, impressionnant. ERA 2.97 WHIP 1.09. Yumi Garcia a généré plus de strikeouts,de whiffs et de groundouts avec sa curveball (10.77 K/9). Et Chad Green est toujours un pilier de bullpen depuis ses années Yankees. Soulignons aussi le bon passage à Toronto de Jordan Hicks, arrivé des Cardinals à la Deadline, et qui a été efficace avec ses boulets de canon à plus de 100mph (ERA 2.63, WHIP 0.75, 81K en 65.2IP).

On le voit tout ce pitching staff a vraiment été à la hauteur, alors que ce n’est pas forcément dans ce domaine que l’on attendait le plus l’équipe. Carton jaune donc à l’attaque 2023 des Blue Jays qui semble bien avoir été cette fois en-dessous des espérances.

StatFigureMLB Rank
Runs Scored74614th
Home Runs18816th
OPS.74511th
Tableau : newbaseballmedia.com

On le voit, des stats offensives pas catastrophiques car finalement dans la moyenne de la Ligue mais on en attendait forcéement mieux. Pour rappel, les Blue Jays étaient 4e en ,ombre de points en 2022 (775) et 3e en OPS à .760!

On l’a dit, Alejandro Kirk a été l’une des déceptions la saison dernière même si on n’attend jamais des merveilles des catchers dans ce domaine. Il avait laissé voir de très belles choses en 2022 qui nous faisait vraiment se pencher sur son cas. Certes peu de strikeouts mais, il n’a pas réussi à lever les balles ce qui donnait l’impression que les lanceurs adverses n’avaient absolument pas peur de le voir swinger et toucher la balle. Face aux difficultés offensives de Kirk, Danny Jansen a eu plus de temps de jeu, même s’il reste fragile physiquement. Lui n’a pas eu de mal à sortir la balle du terrain (43HR sur les trois dernières saisons) mais démontre toujours un manque de patience. Bref deux catcheurs que tout opposent dans leur approche à la batte. Côté défense, net avantage Kirk qui a un meilleur framing et de meilleurs blocks.

Bo Bichette logiquement sélectionné au ASG, une bonne saison offensive pour lui – AP Photo

Depuis sa deuxième place au classement AL MVP en 2021, Vladdy Guerrero Jr. a régressé chaque année (AVG .311, .274, .264 / SLG .601, .480, .444). La puissance est un peu là (26HR en 2023) mais elle n’est pas efficace (94RBI). Les lanceurs ont de moins en moins de mal à le surprendre. Même si ses débuts en 1B avaient été prometteurs, son niveau défensif est quand même très limite et ça ne l’aide pas que son shortstop attitré soit loin aussi d’être irréprochable. Bo Bichette côté offense c’est une nouvelle belle constance offensive avec une moyenne en constante progression depuis 2021 avec .306 l’an dernier. Il pourrait faire même encore mieux s’il rentrait plus vite dans ses saisons. Le joueur au brushing impec batte avec beaucoup d’autorité, de puissance et ne s’embarrasse pas d’obtenir des walks. Le poste de 2B a été partagé entre Cavan Biggio qui affiche un niveau offensif limité (AVG .235 en 2023) et semble désigné davantage à un rôle idéal d’utility man, Santiago Espinal (AVG .248) que l’on ne voit pas non plus en titulaire, et Davis Schneider. Le rookie moustachu a fait sensation à ses débuts : un OPS de 1.008 en 35 matchs et un total de 29 HR entre la Triple A et la MLB. Quant à Matt Chapman, il été dans la course au MVP mais juste sur les mois avril/mai (.295/.372/.505, 7HR, 27 RBI en 50 matchs) avant de s’effondrer (.207/.306/.376, 10HR, 27RBI sur les 90 suivants).

Dans l’outfield, c’était pas vraiment ça côté offense : George Springer, 34 ans, commence à bien décliner. Ses perfs offensives ont toutes été en recul (moins de walks, moins de hard-hit…) : .258/.327/.405 en 2023. Et replacé en champ centre, il n’a pas eu d’impact défensif. Au contraire de Kevin Kermaier, 34 ans lui aussi, qui a excellé dans le rôle qui a toujours été le sien : celui d’un exceptionnel défenseur (4 Gold Gloves, le dernier en date en 2023) et d’un attaquant passable (un AVG jamais au-dessus des .276 en 11 ans de carrière). A l’hiver 2022-2023, le front office avait misé sur Dalton Varsho, envoyant en échange chez les DBacks Gabi Moreno et Lourdes Gurriel Jr. Le développement du jeune catcher et son tempérament « peur de rien » qu’il a appliqué jusque lors des World Series ont du faire avaler quelques peanuts de travers aux dirigeants canadiens. Car même si la défense du champ gauche a été bonne comme attendue, il n’en a pas été de son apport offensif, à l’image finalement de sa moyenne en carrière qui plafonne à .229 et moins de 30% de présence sur bases. Dans un lineup de droitiers, sa left bat devait sortir du lot. Il n’en a rien été.

Vous croyez que le FO de Toronto regrette ce trade? – Photo DR

En résumé de cette saison 2023, les pitchers ont brillé, les batteurs beaucoup moins. Dommage pour le public canadien qui s’est mobilisé en nombre l’an dernier. Un total de plus de 3 millions de spectateurs au Rogers Centre : c’est la 8e affluence de la Ligue! Et en alignant le 9e payroll (214M$), Toronto veut vraiment décoller cette image de petit marché qui lui colle à la peau. A condition de faire les bons choix.

La offseason pas ouf ouf n’a pas forcément rassuré les fans canadiens. D’autant que ces derniers se voyaient déjà acheté des maillots siglés Ohtani ou Soto.

Arrivées : Isiah Kiner-Falefa (UT), Justin Turner (3B), Yariel Rodriguez (RP).

Départs : Matt Chapman (3B), Hyun Jin Ryu (SP), Whit Merrifield (2B) et Jordan Hicks (ajout de la deadline), Adam Cimber.

Après la fin de contrat de Chapman, le poste de 3B était donc vacant. Les dirigeants ont choisi de ne pas choisir en recrutant deux joueurs pour le poste : Justin Turner apporte l’expérience de ses années Dodgers et Isiah Kiner-Falefa est en quête de rebond après son passage aux Yankees. Avec l’un comme l’autre, pas de véritable gros gros upgrade offensif même s’il serait embêtant de faire moins bien que la saison globale 2023 du néo-Giant. En revanche, on sait tout ce que Chapman apportait défensivement, de ce côté-là il y a un peu de pression.

Et si Turner montrait le chemin de la gagne aux BJ en postseason ? – Photo Blue Jays

Autour d’eux, Vladdy Jr. et Bichette sont assurés de leur place de titulaire, mais le manager John Schneider n’a toujours pas trouvé son 2B titulaire incontestable. Les options actuelles manquent, que ce soit dans le roster et même le farm system. On a parlé plus haut de Biggio ou Espinal, voire Schneider mais ce dernier aura quand même du mal à reproduire ses stats de l’an dernier. Ernie Clement pourrait s’inviter dans la danse. Bref c’est flou.

Dans l’outfield là les choses sont claires : Springer-Kiermaier-Varsho avec l’option IKF en cas de besoin. ce qui nous laisse un poste de DH qui sera partagé selon les jours, les lanceurs adverses,, les formes du moment entre nos 2 catchers Kirk et Jansen, Vladdy, Springer, Turner…

Chris Bassit a été une très bon surprise en 2023, et Toronto en aura bien besoin en 2024. Photo DR

Dans la rotation, John Schneider devrait repartir début 2024 avec les mêmes hommes que début 2023 : Gausman et Berrios bien sûr en #1 et #2, avec Bassitt et Kikuchi par la suite. La grosse interrogation c’est bien sûr Manoah. Quelle saison va-t-il nous réserver? La version 2022 étincelante ou la 2023 catastrophique. S’est-il remis psychologiquement de ses déboires, de ses rétrogradations en Minors? Et où en est-il vraiment physiquement après une injection dans son épaule bras lanceur. Aucune idée de ce qu’il nous réserve en 2024? La saison des Blue Jays ne reposera pas uniquement sur ses épaules mais il a un rôle très important à jouer.

Un nom à surveiller pour intégrer la rotation en cas de défaillance de Manoah ou Kikuchi, ou pourquoi pas tourner quelque temps à 6 pour reposer les bras avant la postseason (à condition d’être bien placé pour un spot) : Ricky Tiedemann. Le top prospect des BJ a débuté un match de Spring Training mais sera bien trop juste pour une place dans le roster de l’Opening Day. Il passera par la case Triple A , niveau qu’il a connu la saison dernière mais seulement pour 44 manches lancées en dernière en raison d’une blessure au biceps. Le temps quand même de faire parler l’une des, la?, meilleur slider des Minors. Tiedemann a été étincelant en Arizona Fall League cet hiver : ERA 2.77 , 18 strikeouts en 13IP. Espérons qu’il ne soit pas le nouveau Nate Paerson à qui l’on promettait des merveilles il y a quelques années chez ces BJ. Mais miné par les blessures, il n’a plus sa place dans une rotation, mais dans le bullpen.

Côté bullpen, on repartira globalement avec les mêmes hommes sauf Hicks qui a signé chez les Giants à l’intersaison (il retrouvera donc Chapman) et avec un nouveau venu : Yariel Rodriguez (voir plus bas).

Enfin en 2024, on surveillera de près John Schneider. Le manager a une obligation de résultat après ses dernières saisons pleines d’espoirs déchus et déçus. La dernière fois qu’on l’a vu dans un dugout, il n’a pas recueilli l’unanimité loin de là : sa décision assez incompréhensible de sortir José Berrios au Game 2 des WC Series alors que le lanceur portoricain réalisait un super match est encore dans beaucoup de mémoires canadiennes, même celle du lanceur en question. La direction n’a même pas caché ses doutes en nommant un « associate manager », une espèce de bras droit, à l’intersaison, en la personne de DeMarlo Hall. Pas un signe de confiance très positif envers le manager.

Comme Tiedemann, Rodriguez est un prétendant à la rotation, même si c’est comme releveur que le Cubain de 26 ans a été recruté. Pour sa première expérience MLB, il a signé un contrat de cinq ans pour 32 millions de dollars. Qui dit première année MLB, dit forcément questions sur son intégration. Il affiche tout de même un sacré pedigree puisqu’il sort de saisons à Cuba et au Japon.

Beaucoup d’attentes autour de LA recrue des Blue Jays : Yariel Rodriguez. Photo DR

En 2022 sous le jersey des Chunichi Dragons en NPB, le Cubain a proposé une fiche de 6 victoires et 2 défaites, avec une ERA miniscule de 1.15 en 54.2IP, le tout avec 60K et 18BB. L’année 2022 c’est sa dernière année référence car il n’a pas joué au Japon en 2023 (ce qui ajoute aux incertitudes sur son cas), pour pouvoir se présenter en agent libre cet hiver sur le marché MLB. Alors, il n’y a pas non plus une page blanche l’année dernière car il y a quand même eu la World Baseball Classic avec Cuba : deux starts (deux no decision) pour 7.1 manches lancées, 10K et 6BB, ERA 2.45.

Mais pour voir ce que Rodriguez peut donner en MLB, il faudra attendre après l’Opening Day. Le lanceur a ressenti des douleurs au dos lors de ses premières sessions au camp d’entraînement. A date, il n’est pas apparu dans un match du Spring Training.

Gausman en 2023 c’est le meilleur taux de strikeouts de sa carrière depuis 2017 (11.53 K/9) mais aussi son plus haut taux de walks (2.68 BB/9) depuis la même date! On l’a dit plus haut, il a soufflé le très chaud et le très froid selon l’effet qu’il utilise.

Alors il y a quand même eu beaucoup plus de très belles choses que de plus vilaines pour le lanceur de 33 ans. Notamment ses 20 quality starts en 31 starts, et on l’a dit aussi le plus gros total de strikeouts en American Leaque l’an dernier (237).

Et contrairement à ce qui était prévu, Gausman a bénéficié de très peu de run support. Si ce paramètre change cette année et qu’il réitère ses perfs, tout en améliorant l’efficacité de sa fastball et surtout de sa slider, alors nul doute qu’il sera candidat au Cy Young après avoir fini 3e l’an dernier derrière Cole et Gray (9e en 2022, 6e en 2021 avec les Giants).

La pression est encore forte cette année sur la franchise canadienne. On doit la placer parmi les contenders grâce à son pitching de qualité avec avec son lineup qui, sur le papier, a tout pour soutenir les lanceurs. Mais 1/ il faudra être bien meilleur dans sa propre Division, 2/ voir les leaders à l’image de Guerrero Jr. ou Springer faire beaucoup beaucoup mieux que ces derniers mois, 3/ne pas caler en Wild Card Series si l’occasion se présente. Car non je ne vois encore pas les BJ passer directement car les Orioles ont plus de talents bruts, les Rays sont toujours les parfaits underdogs et les Yankees ont tout fait pour retrouver leur trône (mais ça c’était avant les incertitudes autours de l’état de santé de Cole et Judge).

En l’état actuel du roster, on a l’impression qu’il manque une ou deux pièces pour vraiment jouer dans la cour des grands. Alors si les BJ sont dans les temps de passage intéressants en juillet, il sera bien temps de faire les ajustements nécessaires à la Deadline. Mais attention : les fenêtres de tir se referment vite. On avait par exemple promis des merveilles à des White Sox bâtis un peu de la même manière (des supers jeunes talents formés à la maison + des agents libres gros calibres) et on a vu ce qu’est devenu ce projet en quelques années (preview White Sox 2024). D’autant qu’il va falloir se pencher rapidement sur les cas contractuels de Vladdy Jr. et Bichette.

Mon prono : 89-73, 3e AL East (Wild Card).

Alek Manoah revient de l’enfer et retrouve son niveau et son énergie de 2022. Avec lui, Gausman, Berrios et Bassitt, la rotation des Blue Jays est la meilleure d’American League. La franchise canadienne remporte sa Division avant de décrocher le Pennant et d’accéder aux World Series pour la première fois depuis 1993.


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